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Risque cyber : 10 choses à savoir sur les menaces de cyberattaques – Les Échos Business

Le risque cyber est désormais considéré par de nombreuses organisations comme leur premier risque. Les « incidents cyber » se placent ainsi en tête du baromètre mondial des risques 2022 d’AGCS, mais aussi aux premiers rangs du classement de Davos, comme de ceux de PwC ou de France Assureurs. De fait, la prise de conscience semble enfin avoir eu lieu : la sécurité numérique est devenue stratégique, perdant ses qualificatifs de « direction technique » ou de « centre de coût » (étude Cesin (1) et Eneid-Transition). Les trois quarts des DSI et RSSI se déclarent désormais confiants sur la capacité des dirigeants à évaluer le risque financier associé aux cyberattaques.
Les chiffres diffèrent d’une étude à l’autre, mais la conclusion est identique : les organisations touchées sont extrêmement nombreuses. Selon le dernier baromètre du Cesin (2), plus d’une entreprise sur deux aurait subi entre une et trois attaques cyber au cours de l’année 2021 : on parle là des attaques réussies… Avec des conséquences très lourdes. « L’ampleur et la virulence ne cessent d’augmenter », souligne le Cesin, qui révèle que 6 entreprises sur 10 ont connu un impact sur leur business et en particulier une perturbation de la production (21 %), et/ou une compromission d’information (14 %), et/ou une indisponibilité du site web pendant une période significative.
Le mythe du jeune hacker a fait long feu. Les cyberattaques sont désormais le fait d’organisations criminelles extrêmement organisées, attirées par des taux de retour sur investissement de l’ordre de 200 à 800 %, selon le cabinet de conseil Wavestone. Certaines se sont spécialisées. Ainsi, le « ransomware as a service » (RaaS) se développe à vive allure. « Les business models ont changé, avec des ransomwares créés par des groupes qui louent leur utilisation à des spécialistes en matière d’entrée par effraction virtuelle, qui nécessite des compétences différentes », souligne Sophos dans son dernier rapport sur les menaces.

Le coût des rançons aurait atteint 500 millions de dollars sur le seul premier semestre 2021.


Aussi appelées « ransomware », ces attaques qui consistent à installer un logiciel sur un ordinateur pour en rendre illisibles les données, avant d’exiger une rançon, sont considérées comme la principale menace cyber en 2022 et auraient touché 1 entreprise sur 5 en France. Un récent rapport de l’Anssi constate une hausse de 255 % de ces attaques entre 2019 et 2020, avec pour premières cibles les secteurs de la santé et de l’éducation, les collectivités territoriales et les prestataires de services numériques. Lors de la dernière conférence Panocrim du Clusif (3), Gérôme Billois, associé cybersécurité et digital trust chez Wavestone, a rappelé que le trésor américain a identifié 5,2 milliards de dollars de transactions en bitcoins liées à l’écosystème des rancongiciels… dont 500 millions sur le seul premier semestre 2021.
Révélée l’été dernier, l’affaire Pegasus a eu le mérite de braquer les projecteurs sur l’importance de la menace. Après, également, les nombreux avertissements lancés ces derniers mois par l’Anssi (4), plus d’une entreprise sur deux considère élevée la menace en matière de cyberespionnage. « Il y a probablement de nombreuses menaces persistantes avancées (ou attaques APT pour ‘advanced persistant threats’), issues de groupes de cyberespionnage liés à des Etats, qui ne sont pas découvertes », reconnaît Matthieu Faou, chercheur chez Eset.

L’hameçonnage a été le vecteur d’entrée de 73 % des attaques.


L’enquête du Cesin montre que l’« hameçonnage » a été le principal vecteur d’entrée pour les attaques subies par 73 % des entreprises. Cybermalveillance.gouv.fr appelle à déjouer les pièges de ces messages frauduleux destinés à leurrer l’internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles (comptes d’accès, mots de passe…) et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance. En étant par exemple extrêmement attentif sur le « nom de l’expéditeur, une demande inhabituelle, l’incitation à cliquer sur un lien ou une pièce jointe, etc. »
L’exploitation de failles serait à l’origine de 53 % des entrées dans les systèmes (étude Cesin). C’était le cas avec Log4Shell , la faille décelée dans une bibliothèque des systèmes Java et qui s’est abattue en toute fin d’année 2021 sur le monde de la cybersécurité. L’occasion de rappeler la nécessité de réaliser les mises à jour de tous ses systèmes.
Comme l’avait relevé l’Anssi dès le début 2021, les attaques qui associent chiffrements de systèmes et violations de données sont de plus en plus courantes. Menacer de divulguer ou de vendre les données au plus offrant est aussi un moyen d’accroître la pression sur les victimes : tous les moyens de pression possibles sont désormais utilisés.
Preuve en a été faite en 2021, avec les affaires SolarWinds et Kaseya , les attaques sur des sous-traitants informatiques peuvent générer de terribles effets de chaîne et avoir des conséquences désastreuses sur des milliers d’entreprises. « Orchestrées par des criminels cherchant à dérober des données ou simplement à causer le plus de dommages possible auprès des grands fournisseurs SaaS et de leurs clients, ces attaques risquent de se multiplier en 2022 », juge Tom Kellermann, responsable de la stratégie de cybersécurité de VMware.

Les objets connectés sont ciblés par certains groupes d’attaquants.


Moteur de nombreux grands projets de transformation numérique, le système d’exploitation Linux est aujourd’hui régulièrement visé par les attaquants. C’est aussi le cas de certains objets connectés qui utilisent Linux. « En raison de la grande disponibilité et du support assez médiocre de certaines marques d’appareils connectés bon marché et grand public, aucun obstacle n’est véritablement offert aux attaquants automatisés », relève Sophos, qui s’attend « à ce que les attaques ciblant les serveurs Linux et les produits électroniques grand public se poursuivent sans relâche en 2022 ».
(1) Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique.
(2) Baromètre annuel de la cybersécurité des entreprises Cesin-OpinionWay
(3) Club de la sécurité de l’information français.
(4) Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.
Tous droits réservés – Les Echos 2020

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