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La photo d’une note collée sur la porte d’une pizzeria pékinoise circule parmi les étrangers qui vivent en Chine. La note indique : « Jusqu’au 22 mars, tous les vendredis soirs et samedis, nous ne pouvons accepter que jusqu’à 10 étrangers dans nos locaux. » Les agents de sécurité sont sur les dents, car en ce moment, l’Assemblée nationale populaire (avec ses 3 000 députés) est réunie dans la capitale. Et les mesures de sécurité qui l’accompagnent n’épargnent pas les étrangers.
De notre correspondante à Pékin
Les « laowai », les étrangers, ne pourront se faire servir ni une bière fraîche ni une pizza dans ce restaurant qui a collé l’affiche à l’entrée. D’autres limitent également le nombre de leurs clients étrangers, dans le quartier universitaire Wudaokou, fréquenté par des étudiants qui aiment y passer un moment convivial. Des policiers patrouillent chaque soir devant ces bars, et des caméras de surveillance sont connectées au commissariat, rapportent des employés cités par le journal South China Morning Post. Nous avons contacté ces établissements en question : des employés nous ont dit ne pas être au courant de cet accès interdit aux étrangers, probablement par précaution, car ces bars risquent à tout moment la fermeture définitive.
En Chine, ce n’est pas la première fois que des bars fréquentés par des étrangers sont visés. L’an dernier, plusieurs bars et cafés ont dû fermer temporairement dans ce même quartier – quelques-uns n’ont jamais rouvert faute de licence officielle, d’autres ont payé cher pour se mettre aux normes de la sécurité anti-incendie. Et puis, l’été dernier, dans les vieux quartiers de la capitale, des dizaines de bars et d’échoppes ont vu leurs portes et fenêtres littéralement « murées ». Aujourd’hui, le soir dans ces ruelles où étudiants, expatriés et Chinois se côtoyaient et débattaient dans un joyeux désordre, il n’y plus aucune animation.
Ostracisés sur AirBnB
Cette méfiance vis-à-vis des étrangers est également perceptible au travers d’autres signes. Sur le site d’hébergement Airbnb, par exemple. Actuellement, vous ne pouvez pas trouver une seule chambre à Pékin sur ce site d’hébergement. Toutes les réservations sont suspendues. Les clients qui avaient déjà payé leur chambre ont été remboursés.
Autre signe de cette méfiance vis-à-vis des étrangers: déjà en 2016, la propagande mettait en garde les femmes contre des histoires d’amour avec des étrangers en disant que derrière chaque charmant étranger pourrait se cacher un dangereux espion, une campagne d’ailleurs surnommée « liaisons dangereuses ».
Il y a aussi la « campagne contre l’exotisme » qui interdit de donner des noms occidentaux à des rues ou des centres commerciaux ou encore celle contre « les valeurs occidentales » qui dicte aux professeurs de promouvoir les valeurs de la Chine communiste dans les campus.
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