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Boris Johnson, lors de l’annonce de sa démission, jeudi, devant sa résidence officielle du 10, Downing Street.
Photo : Getty Images / Carl Court
Le premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé jeudi sa démission, mais en indiquant qu'il entend demeurer à la barre du gouvernement jusqu'à ce que le Parti conservateur se choisisse un nouveau chef.
Le départ annoncé de M. Johnson, en poste depuis moins de trois ans, donne le coup d'envoi de cette course à la direction, qui devrait se dérouler sur quelques mois. Les modalités exactes seront dévoilées la semaine prochaine.
« Je sais que beaucoup de gens seront soulagés [par ma démission] et peut-être que quelques-uns seront aussi déçus. Je veux vous dire à quel point je suis triste d'abandonner le meilleur emploi au monde. »
La chute du coloré premier ministre, rendue inévitable par une vague de démissions au sein de son Cabinet, survient à peine deux ans et demi après qu'il eut dirigé ses troupes à une éclatante victoire aux élections législatives.
Le député britannique conservateur Tom Tugendhat a annoncé jeudi soir qu'il se lançait dans la course pour succéder à Boris Johnson, ouvrant ainsi le bal des candidatures depuis l'annonce de la démission du premier ministre.
Dans une tribune publiée dans le Daily Telegraph, M. Tugendhat, chef de la commission des Affaires étrangères au Parlement, a confirmé son intention déjà exprimée auparavant, expliquant vouloir rassembler une large coalition
pour un nouveau départ
.
L’annonce de Boris Johnson a été faite sous le regard de membres de sa garde rapprochée, mais aussi de sa femme, Carrie, et de leur fille, Romy.
Photo : La Presse canadienne / AP/Stefan RousseauJe veux dire aux millions de personnes qui ont voté pour nous en 2019 […] : merci pour ce mandat incroyable, avec la plus importante majorité conservatrice depuis 1987, et la plus importante part du vote depuis 1979
, a déclaré le premier ministre lors d'une brève allocution devant sa résidence officielle du 10, Downing Street.
« La raison pour laquelle je me suis battu si fort ces derniers jours pour continuer de remplir ce mandat, ce n'était pas seulement parce que je le voulais, mais parce que je sentais que c'était mon travail, mon devoir, mon obligation, de continuer à faire ce que nous avions promis en 2019. »
La démission fracassante mardi soir des ministres des Finances et de la Santé, Rishi Sunak et Sajid Javid, suivie par celles de dizaines d'autres membres du Cabinet et de responsables au sein du gouvernement, a sonné le glas pour M. Johnson.
Mercredi soir, le premier ministre résistait toujours obstinément aux pressions en faveur de son départ qui se multipliaient, en arguant qu'il devait remplir le mandat que lui avaient confié les électeurs. Les démissions qui se sont poursuivies ont cependant fini par avoir raison de lui.
Plusieurs de ces ministres ont été remplacés par M. Johnson avant l'annonce de sa démission. Le premier ministre a d'ailleurs réuni son nouveau Cabinet jeudi après-midi. Au terme de la réunion, Downing Street a indiqué que M. Johnson y a fait savoir qu'il laisserait à son successeur les décisions budgétaires majeures
.
En confirmant sa démission, Boris Johnson a convenu que personne n'est indispensable
en politique et que le système politique darwinien
allait forcément désigner un successeur, mais il n'a pu dissimuler une pointe d'amertume en évoquant le tumulte des derniers jours.
« Je regrette de ne pas avoir remporté ce débat et, bien sûr, il est douloureux de ne pas pouvoir mettre en œuvre ces idées et ces projets moi-même. Mais comme nous l'avons vu à Westminster [siège du Parlement, NDLR], l'instinct de meute est puissant, et quand la meute bouge, elle bouge. »
À Broadstairs, des Britanniques ont écouté l’allocution du premier ministre dans un pub. Selon un sondage Savanta ComRes publié mercredi, 72 % des Britanniques jugeaient que M. Johnson devait démissionner.
Photo : Reuters / KEVIN COOMBS
Le principal legs politique de Boris Johnson sera, sans contredit, d'avoir concrétisé le Brexit, dont il avait été un des plus farouches partisans, après des mois d'échecs dans les négociations menées par sa prédécesseure, Theresa May, et d'avoir négocié un accord de divorce avec l'Union européenne.
Son règne aura cependant été marqué par de nombreux scandales, notamment celui du partygate, concernant les fêtes au 10, Downing Street auxquelles il a participé, alors que les Britanniques étaient tenus de respecter des règles sanitaires strictes en raison de la COVID-19.
Dans ce dossier, comme dans d'autres, M. Johnson aura souvent plaidé l'innocence, avant d'être contraint d'admettre qu'il avait bel et bien fauté, quitte à s'excuser profusément, soulevant des questions de plus en plus insistantes sur sa crédibilité et ses qualités de leader.
Le dernier scandale qu'il l'a emporté s'inscrivait dans cette tendance : après avoir affirmé ne pas avoir su qu'un whip adjoint qu'il a nommé en février était soupçonné d'inconduite sexuelle, il a dû faire marche arrière et admettre qu'il en avait été dûment informé.
M. Johnson avait survécu le mois dernier à un vote de défiance, mais 40 % des députés conservateurs avaient refusé de lui accorder leur confiance. Il était en théorie à l'abri d'un nouveau vote pendant un an, mais le comité conservateur responsable des règles du parti était sous pression pour en organiser un second à brève échéance.
Réagissant au départ du premier ministre qui avait été ébruité par la BBC, le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, avait dit y voir une bonne nouvelle
.
Mais nous n'avons pas besoin d'un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d'un vrai changement de gouvernement
, a-t-il fait valoir, menaçant d'organiser un vote de défiance à la Chambre si M. Johnson restait au pouvoir. Il doit partir complètement
, avait-il insisté.
Le déploiement journalistique devant le 10, Downing Street était imposant jeudi matin.
Photo : Reuters / MAJA SMIEJKOWSKA
Les médias britanniques regorgent également de propos de députés conservateurs qui doutent de la capacité de M. Johnson à mener les troupes conservatrices pour encore des mois à la Chambre des communes et qui auraient préféré qu'un leader intérimaire soit désigné.
L'ex-premier ministre conservateur John Major a notamment émis des doutes sur le bien-fondé d'agir de la sorte, dans une lettre qu'il a rendue publique. Il y fait valoir qu'il serait malavisé et peut-être insoutenable
que M. Johnson demeure chef du gouvernement pour une période qui pourrait durer trois mois.
« Pour le bien-être du pays, M. Johnson ne devrait pas rester à Downing Street – alors qu'il est incapable d'avoir la confiance de la Chambre des communes – plus longtemps que nécessaire pour assurer une transition en douceur. »
Selon un sondage YouGov, 77 % des Britanniques pensent que Boris Johnson a eu raison de démissionner et 56 % veulent que l'intérim soit assuré par quelqu'un d'autre.
Un homme avait installé mercredi près du Parlement un chevalet sur lequel on peut lire des cotes pour le maintien au pouvoir de Boris Johnson au cours des prochaines années, et pour les chances de différents conservateurs de lui succéder.
Photo : La Presse canadienne / PA/AP/Stefan Rousseau
Jusqu'à nouvel ordre, les règles du Parti conservateur prévoient une course au leadership se déroulant en deux temps, dans le cadre d'un processus qui devrait normalement aboutir à l'automne.
Il revient d'abord aux membres du caucus de sélectionner les deux candidats qui pourront se battre pour le poste au terme d'une série de scrutins éliminatoires. Les membres du parti doivent ensuite faire leur choix lors d'un vote postal.
Pour l'heure, seule la procureure générale pour l'Angleterre et le Pays de Galles, Suella Braverman, a ouvertement déclaré son intention de briguer la chefferie du parti.
La procureure générale pour l’Angleterre et le Pays de Galles, Suella Braverman, à son arrivée au 10, Downing Street, jeudi après-midi, pour une rencontre du nouveau Cabinet Johnson. Mme Braverman est la seule candidate à avoir déclaré son intention de briguer la chefferie du Parti conservateur.
Photo : La Presse canadienne / AP/Frank Augstein
Les ministres démissionnaires Shiri Sunak et Savid Javid font aussi partie des favoris, tout comme la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, le ministre de la Défense, Ben Wallace, et l'ancien ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, relégué aux banquettes d'arrière-ban après avoir terminé deuxième lors de la course au leadership remportée par M. Johnson.
Selon des médias britanniques, Michael Gove, ex-secrétaire d'État à l'Égalité des chances congédié mercredi par M. Johnson, ne sera pas de la course, tout comme Dominic Raab, ministre de la Justice et vice-premier ministre. Certains députés conservateurs souhaitent que M. Raab agisse comme leader intérimaire en attendant l'élection d'un nouveau chef.
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