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Bienvenue dans l'ère des crises systémiques – Usbek & Rica

La pandémie de Covid-19 aura été marquée par de fortes interactions entre des crises de nature différente (écologique, sanitaire, socio‑économique, politique, voire morale). De quoi déstabiliser durablement nos sociétés. Et si ce type de crise, caractérisée par l’importance des interdépendances (technologiques, démographiques, territoriales, etc.) devenait la nouvelle norme dans le futur ?
La situation n’était certes pas aussi critique que dans Contagion, le film (prémonitoire ?) de Steven Soderbergh sorti en 2011, dans lequel un virus mortel ébranle les fondements de la société dans une atmosphère de fin du monde. Mais la crise du Covid-19 aura quand même paralysé le monde entier pendant des mois, avec à la clé une crise économique mondiale, des tensions géopolitiques exacerbées et des pénuries temporaires sur certains produits. Bref, tout un système a vacillé sous l’effet d’un virus hautement contagieux qui s’est propagé sur la planète à la vitesse grand V. Une illustration parfaite, finalement, de l’« effet papillon » : le patient zéro tousse en Chine et, quelques semaines plus tard, on s’arrache des sachets de farine et des rouleaux de papier toilette en France.
Des usines de semi-conducteurs ferment en Asie (où se concentre l’essentiel de la production), et, après le bois et l’aluminium, on nous annonce une possible pénurie de carton. Les dépendances sont si fortes au niveau mondial qu’il suffit d’un bug dans la matrice à un endroit pour chambouler tout le reste. Même constat en ce qui concerne les infrastructures numériques : à force de vouloir tout digitaliser, on crée de nouvelles dépendances et, avec elles, de nouveaux risques sur des services essentiels. Combien d’hôpitaux, par exemple, sont paralysés par des cyberattaques ou victimes de pannes informatiques chaque année ?
Des centaines de milliers de morts aux nombreuses destructions d’emplois, en passant par les craintes d’un affaiblissement des démocraties, la pandémie de Covid-19 coche toutes les cases de la définition d’une crise « systémique ». Le phénomène serait déjà suffisamment grave s’il était ponctuel ou exceptionnel, mais les vulnérabilités qu’il a mises en lumière laissent présager le pire et appellent à une mobilisation pour l’avenir.
Pour commencer, le scénario pandémique pourrait bien se répéter – et peut-être même plus gravement, a prévenu l’OMS fin 2020. Accusée de favoriser la contamination de la faune sauvage à l’humain, la dégradation de la biodiversité à coups d’urbanisation et de déforestation est en cause. De même que l’élevage intensif, qui peut faciliter la transmission des germes. Sans oublier le réchauffement climatique, qui pourrait faire fondre les sols gelés de Sibérie, dans lesquels des chercheurs ont découvert des bactéries résistantes aux antibiotiques, faisant craindre les pires scénarios catastrophes si jamais celles-ci venaient à être libérées.
Ensuite, si l’état du monde est encore loin de celui mis en scène dans Le Jour D’après (2004), où la ville  de New York est ravagée par des inondations et des tornades cataclysmiques, le fameux « monde d’après » dont on parle depuis la crise de la Covid verra très certainement les événements climatiques se multiplier et s’intensifier dans le courant du siècle.
Que l’on pense aux déplacements massifs de population que de tels épisodes continueront d’entraîner (216 millions de personnes d’ici à 2050, selon la Banque mondiale) et aux régions du monde qui seront encore déstabilisées par les sécheresses, comme au Darfour, dont le conflit avait été qualifié par l’ONU en 2007 de « première guerre du changement climatique ». Des effets en cascade que craignent aussi les populations subissant la fonte des glaciers de l’Himalaya : entre l’assèchement des sources d’eau et les inondations massives, le phénomène perturbe déjà les ressources en eau dont elles dépendent. Ou comment une crise en amène une autre…
Face à cette avalanche de crises qui se profile, l’adaptation aux nouveaux aléas devient une priorité absolue, et les solutions innovantes sont de mise. Cas d’école en la matière, la ville de Rotterdam s’est efforcée d’adapter sa gestion des eaux afin de se protéger contre la montée des eaux et les pluies abondantes. Outre ses digues et toits végétalisés, mentionnons l’emblématique Water Square, dont les bassins de jeux sont capables de retenir près de 2 millions de litres d’eau.
Peu à peu, une « culture du risque » (systémique) se construit, et avec elle la résilience des populations sur le plus long terme. Pour « faire face aux crises prolongées et prévisibles », l’approche dite « Nexus » coordonnée par l’Union européenne souhaite ainsi lier « l’aide humanitaire, le développement et la consolidation de la paix »
Cet article est issu de la publication de la Croix-Rouge Française Imaginer demain.

source
https://netsolution.fr/gestion-de-la-production/

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