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Berlin 'enverra pas d'avions de combat en Ukraine, affirme le chancelier Olaf Scholz – RTS.ch

Retrouvez-nous sur :
– L’Allemagne n’enverra pas d’avions de combat en Ukraine, a déclaré dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz.
– Des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de la ville ukrainienne de Kherson (sud) ont fait au moins trois morts dimanche, ont indiqué les autorités locales.
– Une majorité de Suisses (55%) est favorable à la réexportation vers l’Ukraine de matériel de guerre fabriqué en Suisse, écrit la NZZ am Sonntag, citant une enquête d’opinion de l’institut Sotomo. La loi actuelle interdit son transfert d’un pays tiers vers un théâtre de guerre.
Suivi assuré par RTSinfo
03h35
Jens Stoltenberg demande à Séoul d'amplifier son aide à l'Ukraine
03h15
La guerre en Ukraine ne sera pas un conflit entre la Russie et l'OTAN, dit Scholz
02h15
Berlin n'enverra pas d'avions de combat en Ukraine, affirme Scholz
01h30
Révélations explosives de Boris Johnson au sujet de Vladimir Poutine
00h30
Un bâtiment résidentiel touché par un missile à Kharkiv
22h00
Le président élu tchèque s'entretient avec Volodymyr Zelensky
21h00
La Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l'Otan
19h10
Exportations d'armes: neutralité à géométrie variable dans l'Histoire de la Suisse
18h30
Des bombardements russes font trois morts à Kherson
16h45
Kiev affirme avoir repoussé une attaque russe à Blahodatne
11h30
La Corée du Nord dément fournir des armes à la Russie
09h45
Volodymyr Zelensky fustige la neutralité du sport en période de guerre
08h00
Une majorité de Suisses favorable à la réexportation d'armes vers l'Ukraine, selon un sondage
07h30
Appel à vendre des chars suisses
DIMANCHE 29 JANVIER
La Suisse doit encourager la formation des réfugiés ukrainiens
20h00
La présidentielle tchèque débouche sur un scénario favorable à l'Ukraine
16h00
Moscou accuse l'armée ukrainienne d'avoir "délibérément" frappé un hôpital
14h00
"Soutien inconditionnel de l'UE", dit Ursula von der Leyen avant un sommet
SAMEDI 28 JANVIER
La Corée du Nord condamne la décision de Washington d'envoyer des chars à l'Ukraine
23h00
Emmanuel Macron affirme qu'il continuera de "parler à la Russie"
21h15
Zelensky dénonce une "hypocrisie" du CIO au sujet des athlètes russes
21h00
Accusations provocatrices de Poutine en marge des commémorations de l'Holocauste
17h25
La posture de l'Afrique du Sud irrite l'Union européenne
17h00
Moscou expulse à son tour l'ambassadeur de Lettonie
15h20
La Belgique va fournir des armes à l'Ukraine
15h05
L'UE prolonge de six mois ses sanctions contre la Russie
14h10
Varsovie fournira 60 chars supplémentaires à Kiev
12h50
Les Russes à l'assaut de Vougledar, bataille "féroce" en cours
12h30
Un parquet international peut être mis en place "rapidement", selon Bruxelles
11h00
"L'indifférence et la haine tuent", dit Zelensky, en commémorant l'Holocauste
09h50
Seule la justice peut permettre une "paix durable", dit Damien Cottier
08h00
Les Verts suisses et allemands divisés sur la réexportation d'armes vers l'Ukraine
06h00
L'Allemagne "pas fâchée" contre la Suisse sur la réexportation de munitions
05h00
Le père de Novak Djokovic au coeur d'une polémique à l'Open d'Australie
00h00
Retour sur les événements de jeudi
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a exhorté lundi la Corée du Sud à renforcer son aide militaire à l’Ukraine, citant l’exemple de pays ayant, depuis le début de la guerre, changé leur politique qui consistait par tradition à ne pas fournir d’armes à d’autres pays en conflit.
En visite à Séoul en entame d’une tournée en Asie durant laquelle il se rendra aussi au Japon avec l’objectif de renforcer les liens entre ces pays et l’Alliance transatlantique, Jens Stoltenberg a souligné auprès de hauts représentants sud-coréens que les événements en Europe et en Amérique du Nord étaient interconnectés avec d’autres régions.
L’Otan, a-t-il dit lors d’un discours devant l’Institut Chey, veut répondre aux menaces mondiales en renforçant notamment ses partenariats en Asie, sur fond de guerre en Ukraine et de concurrence accrue avec la Chine.
S’il a remercié la Corée du Sud pour son aide non létale à l’Ukraine, Jens Stoltenberg a demandé à Séoul d’en faire davantage, mettant en exergue que Kiev avait un “besoin urgent” de munitions.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé dimanche que son pays ne permettra pas que la guerre en Ukraine se transforme en conflit entre la Russie et l’OTAN. “Nous l’empêcherons par tous nos efforts”, a-t-il lâché après avoir rencontré le président chilien.
“Nous avons contribué à ce qu’il n’y ait pas d’escalade du conflit, car cela aurait de graves conséquences pour le monde entier. Cela conduirait, par exemple, à une guerre entre la Russie et les pays de l’OTAN. Cela n’arrivera pas […] nous avons réussi jusqu’à présent et nous continuerons à le faire”, a déclaré le chef du gouvernement allemand.
“Il s’agit de soutenir l’Ukraine. Il s’agit d’avoir un débat sérieux pour prendre les décisions qui doivent être prises et cela ne devrait pas être une compétition [pour savoir, ndlr] qui envoie le plus d’armes”, a-t-il fait valoir.
L’Allemagne n’enverra pas d’avions de combat en Ukraine, a affirmé dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz. Cela alors que Kiev réclame à l’Occident encore plus d’armement pour contrer l’invasion russe.
Interrogé dans un entretien dimanche avec le journal Tagesspiegel sur sa réaction à une demande de Kiev de recevoir des avions de combat, Olaf Scholz botte en touche: “La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d’entrer dans une guerre d’enchères constante quand il s’agit de systèmes d’armes”.
“Si dès qu’une décision (sur les chars) est prise, un nouveau débat débute en Allemagne” sur autre chose, “cela n’est pas sérieux et sape la confiance des citoyens dans les décisions du gouvernement”, a-t-il ajouté.
La décision d’envoyer des chars allemands en Ukraine a été accompagnée par un choix similaire des Etats-Unis de fournir à l’armée ukrainienne des blindés Abrams de fabrication américaine.
L’ex-premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l’a “en quelque sorte menacé” avant l’invasion de l’Ukraine. “Un missile, cela prendrait une minute”, lui avait-il lancé.
Dans ce documentaire en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, l’ancien chef du gouvernement britannique raconte son “très long” et “extraordinaire” appel avec le président russe après sa visite à Kiev au début février 2022.
A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu’il n’avait aucune intention d’envahir son voisin ukrainien, malgré l’afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières.
Boris Johnson, lui, raconte qu’il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les Occidentaux s’il s’engageait dans cette voie. “Il a dit: ‘Boris, vous dites que l’Ukraine ne va pas rejoindre l’OTAN de sitôt […] Qu’est-ce que vous entendez par ‘pas de sitôt’?'”, raconte Boris Johnson.

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Zelensky enragé
“Eh bien, elle ne va pas rejoindre l’OTAN dans un avenir proche, vous le savez parfaitement”, poursuit l’ex-dirigeant britannique, soutien de la première heure des Ukrainiens. “A un moment donné, il m’a, en quelque sorte, menacé et a dit: ‘Boris, je ne veux pas vous faire de mal, mais avec un missile, cela prendrait une minute’ ou quelque chose comme cela”, poursuit Boris Johnson.
“Je pense que d’après le ton très détendu qu’il prenait, le détachement qu’il semblait avoir, il se jouait de mes tentatives de l’amener à négocier”, ajoute l’ex-dirigeant britannique, qui a quitté Downing Street au début septembre après une succession de scandales.
Dans le documentaire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky raconte quant à lui comment il en est venu à enrager contre l’attitude des Occidentaux à l’époque: “Si vous savez que demain la Russie va envahir l’Ukraine, pourquoi donc est-ce que vous ne me donnez pas aujourd’hui de quoi l’arrêter? Si vous ne pouvez pas, alors arrêtez-le vous-mêmes.”
Un missile a atteint dimanche soir un immeuble résidentiel de Kharkiv, faisant un mort et au moins trois blessés, a déclaré le gouverneur de la région, Oleh Synehoubov, précisant que des dégâts importants étaient aussi à signaler.

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Sur une photo prise par Reuters, on peut apercevoir des flammes embraser une partie d’un bâtiment résidentiel situé dans le centre de Kharkov, deuxième plus grande ville d’Ukraine.
“Trois personnes ont été légèrement blessées. Malheureusement, une dame âgée a été tuée”, a écrit Oleh Synehoubov sur la messagerie Telegram.
Il a déclaré par ailleurs au site d’information Suspilne que le “quatrième étage (de l’immeuble) a été détruit. C’est un bâtiment ancien. Les deuxième et troisième étages ont été gravement endommagés.”

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Petr Pavel, qui a remporté samedi l’élection présidentielle en République tchèque, s’est entretenu dès dimanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et planifie un entretien lundi avec la présidente de Taïwan, selon son équipe, se démarquant ainsi du président sortant.
Petr Pavel, un ancien général et ancien chef du comité militaire de l’Otan, partisan de l’aide militaire à l’Ukraine, a battu samedi l’ancien Premier ministre Andrej Babis.
Il doit prêter serment le 9 mars et succéder à Milos Zeman, un homme politique controversé qui a entretenu des liens étroits avec Vladimir Poutine et Xi Jinping, avant de faire volte-face en ce qui concerne la Russie lorsque celle-ci a envahi l’Ukraine en février 2022.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre dimanche que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande à l’Otan, sans faire de même pour la Suède.
“Si nécessaire, nous pouvons donner un message différent concernant la Finlande. La Suède sera choquée lorsque nous donnerons un message différent sur la Finlande”, a affirmé le chef de l’Etat turc en réponse à une question sur la candidature de deux pays nordiques à l’Otan lors d’une rencontre télévisée avec des jeunes.
Ankara laisse ainsi pour la première fois entendre être prêt à traiter la candidature de la Finlande séparément de celle de la Suède.
Rencontre annulée
La Turquie avait donné un coup d’arrêt mardi à l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan, en reportant sine die une rencontre tripartite initialement prévue début février et destinée à lever les objections d’Ankara à leur candidature.
Le président turc avait prévenu lundi que la Suède, déjà accusée par la Turquie d’héberger des “terroristes” kurdes, ne pouvait plus compter sur le “soutien” d’Ankara, après qu’un militant d’extrême droite a brûlé un exemplaire du Coran à Stockholm.
Le débat sur la réexportation d’armements vers l’Ukraine fait rage au Parlement fédéral. Livrer des munitions à un pays en guerre, même agressé, serait contraire à la neutralité suisse.
Et pourtant, au fil de l’Histoire helvétique, ce concept de neutralité n’a pas toujours été le même.
>> L’interview dans Forum de Marc Perrenoud, historien spécialiste des exportations d’armes durant la Seconde Guerre mondiale:

Des munitions dans une fabrique suisse. [Alessandro della Valle - Keystone]Alessandro della Valle – Keystone

La neutralité suisse variable face à la livraison d’armes: interview de Marc Perrenoud / Forum / 7 min. / hier à 18:04

Des bombardements russes sur des quartiers résidentiels de la ville ukrainienne de Kherson (sud) ont fait au moins trois morts dimanche, ont indiqué les autorités locales.
Dans une zone sous contrôle russe de la région voisine de Zaporijjia, également dans le sud du pays, les autorités installées par Moscou ont indiqué de leur côté que quatre personnes avaient été tuées par une frappe ukrainienne sur un pont de chemin de fer.
Le front dans le sud de l’Ukraine, où l’armée russe a dû abandonner Kherson en novembre, a été dernièrement beaucoup plus calme que celui de l’est du pays où se déroulent des combats acharnés, mais les bombardements de part et d’autre n’ont jamais cessé et les combats ont repris cette semaine dans la région de Zaporijjia.
“L’artillerie ennemie a frappé les zones résidentielles de la ville”, a indiqué sur les réseaux sociaux l’administration régionale.
Elle a ajouté qu’un hôpital, une école, une station de bus, une poste, une banque et des immeubles d’habitation avaient été touchés.
L’armée ukrainienne a déclaré dimanche avoir repoussé une attaque sur la commune de Blahodatne dans l’est de la région de Donetsk, tandis que le groupe paramilitaire russe Wagner affirme avoir pris le contrôle du village.
“Les unités des forces de défense de l’Ukraine ont repoussé les attaques des occupants dans les zones de (…) Blahodatne (…) dans la région de Donetsk”, a déclaré l’état-major des forces armées ukrainiennes dans son rapport quotidien.
L’armée ajoute avoir repoussé des attaques russes dans 13 autres localités du Donetsk.
La Corée du Nord a démenti dimanche fournir des armes à Moscou après que Washington l’a accusée de livrer des roquettes et des missiles au groupe paramilitaire russe Wagner, engagé en Ukraine.
La semaine dernière, le porte-parole du Conseil de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby, a diffusé des images du renseignement américain montrant de supposés wagons russes revenir de Corée du Nord chargés d’équipements militaires, dont des roquettes pour Wagner.
Dans la foulée, les Etats-Unis ont désigné Wagner comme une “organisation criminelle” et déclaré transmettre ces enregistrements à l’ONU dans le cadre des sanctions visant Pyongyang.
Un haut représentant du gouvernement nord-coréen a dénoncé dimanche “une tentative stupide de justifier” les futurs envois d’armes à l’Ukraine par Washington, qui a promis jeudi 31 chars d’assaut Abrams à Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé l’idée de neutralité dans le sport au moment où les athlètes ukrainiens combattent et meurent au combat et que des sportifs russes pourraient être autorisés à participer à des compétitions sportives.
Redoublant d’efforts pour défendre son “marathon de l’honnêteté” pour priver les athlètes russes de participation aux Jeux Olympiques de 2024, Volodymyr Zelensky estime que la présence de ces athlètes reviendrait à normaliser l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
“La neutralité n’existe pas quand une telle guerre est en cours. Et nous savons combien de fois les tyrannies essaient d’utiliser le sport pour leurs intérêts idéologiques”, a déclaré le président ukrainien dans une allocution vidéo diffusée samedi soir.
Une majorité de Suisses (55%) est favorable à la réexportation vers l’Ukraine de matériel de guerre fabriqué en Suisse, écrit la NZZ am Sonntag, citant une enquête d’opinion de l’institut Sotomo. La loi actuelle interdit son transfert d’un pays tiers vers un théâtre de guerre.
La commission de politique de sécurité du Conseil national a adopté mardi une motion et une initiative parlementaire demandant d’autoriser la réexportation de matériel de guerre dans certains cas, notamment pour l’Ukraine.
>> Lire: La réexportation d’armes vers l’Ukraine doit être autorisée, selon une commission
Des politiciens PLR, Vert’libéraux et socialistes demandent à la Confédération de vendre des chars Leopard de l’armée suisse, pour permettre aux Etats qui envoient leurs Leopard en Ukraine de les remplacer par des chars d’assaut suisses, note la NZZ am Sonntag.
“Si ces pays souhaitent reconstituer leurs stocks avec du matériel suisse, nous devrions leur tendre la main”, déclare dans le journal la conseillère nationale Maja Riniker (PLR/AG). Elle a déposé une motion en ce sens auprès de la commission de la politique de sécurité du Conseil national. Son texte n’a pas obtenu de majorité, mais Maja Riniker entend relancer sa proposition.
Un char Leopard 2 de l'armée allemande lors d'un exercice de la force opérationnelle terrestre de l'Otan, à Muenster, dans le nord de l'Allemagne, le 20 mai 2019 (image d'illustration). [Focke Strangmann / EPA - KEYSTONE]Un char Leopard 2 de l’armée allemande lors d’un exercice de la force opérationnelle terrestre de l’Otan, à Muenster, dans le nord de l’Allemagne, le 20 mai 2019 (image d’illustration). [Focke Strangmann / EPA – KEYSTONE]
Le président de l’association ukrainienne de Suisse appelle la Confédération suisse à encourager l’embauche et la formation de réfugiés ukrainiens dans les entreprises suisses. Seuls 15% d’entre eux ont trouvé un emploi jusqu’à présent.
Cela s’explique par le fait que ce sont surtout des entreprises locales qui souhaitent embaucher, indique Andreï Lushnycky dans un entretien diffusé par la SonntagsZeitung. “La connaissance de l’anglais ne suffit pas”, ajoute-t-il.
Andreï Lushnycky relève qu’il est important que le plus grand nombre possible de réfugiés retournent en Ukraine après la guerre. L’exode de la main-d’œuvre était déjà un problème avant la guerre, note-t-il. “C’est pourquoi nous devons tout faire pour que les réfugiés reviennent”.
“Ce serait un bénéfice pour les deux parties: les entreprises suisses auraient en Ukraine des collaborateurs en qui elles peuvent avoir confiance, qu’elles ont elles-mêmes formés et qui connaissent les deux systèmes. Ce serait également idéal pour l’Ukraine, car le pays n’a pas seulement besoin de fonds d’aide, mais aussi d’investissements et de bonnes personnes”.
L’économie suisse pourrait ainsi profiter des “centaines de milliards de dollars” qui seront investis dans la reconstruction de l’Ukraine après la guerre, affirme Andreï Lushnycky. “La reconstruction de l’Ukraine devrait être le plus grand projet de la décennie au niveau mondial”.
Partisan de l’aide militaire à l’Ukraine, le général Petr Pavel, ex-chef du Comité militaire de l’Otan, a été élu samedi à la présidence de la République tchèque, succédant ainsi à Milos Zeman, qui avait entretenu des liens ambigus avec Moscou.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussitôt félicité sur Twitter ce militaire de carrière. “J’apprécie votre soutien à l’Ukraine et à notre lutte”, a-t-il écrit, ajoutant vouloir oeuvrer ensemble “au bénéfice des peuples ukrainien et tchèque et dans l’intérêt d’une Europe unie”.
De son côté, le président français Emmanuel Macron lui a déjà lancé une invitation à Paris. “Nos pays sont liés par des valeurs profondément européennes et dans le soutien à l’Ukraine”, a-t-il écrit sur Twitter.
>> Plus d’informations: L’ex-général Petr Pavel remporte la présidentielle tchèque
La Russie a accusé samedi l’armée ukrainienne d’avoir fait 14 morts et 24 blessés, en frappant un hôpital dans la région de Lougansk, dans l’Est séparatiste de l’Ukraine.
Samedi matin, “les forces armées ukrainiennes ont frappé à dessein le bâtiment de l’hôpital local avec des lance-roquettes Himars” dans la localité de Novoaïdar, dans la région de Lougansk, a affirmé l’armée russe dans un communiqué. La frappe “a fait 14 morts et 24 blessés parmi les patients et le personnel médical”, a-t-elle indiqué.
Trois civils tués dans la région de Donetsk
De son côté, le gouverneur de la région voisine de Donetsk a affirmé sur les réseaux sociaux que trois personnes avaient été tuées et au moins deux blessées dans une frappe russe sur la ville de Konstantynivka.
“Les Russes ont tiré sur un quartier résidentiel, endommageant des immeubles de quatre étages, un hôtel, des garages et des véhicules”, a-t-il déclaré.
Des images publiées sur son compte Telegram montrent des immeubles d’habitation aux fenêtres soufflées et des débris éparpillés autour de l’épave carbonisée d’une voiture.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré samedi à la veille d’un sommet UE-Ukraine que le pays bénéficiait du soutien inconditionnel du bloc et qu’il devait l’emporter sur les attaques russes pour défendre les valeurs européennes.
“Nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine, sans aucun si et sans aucun mais”, a-t-elle dit lors d’un événement de son parti, le CDU chrétien-démocrate, dans la ville allemande de Düsseldorf.
L’Ukraine “se bat pour nos valeurs communes, elle se bat pour le respect du droit international et pour les principes de la démocratie et c’est pourquoi l’Ukraine doit gagner cette guerre”, a-t-elle ajouté.
Ursula von der Leyen et ses collègues commissaires européens prévoient un sommet UE-Ukraine le 3 février.
La Corée du Nord a condamné vendredi la décision de Washington d’envoyer des chars d’assaut à l’Ukraine, estimant que les Etats-Unis alimentent une “guerre par procuration” pour détruire la Russie.
Washington “franchit davantage la ligne rouge”, a fustigé vendredi dans un communiqué Kim Yo Jong, soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, accusant les Etats-Unis, qu’elle qualifie d'”archicriminels”, d’être responsables de la guerre en Ukraine.
Derrière cette décision “se cache la volonté sinistre des Etats-Unis d’atteindre leur objectif d’hégémonie” en continuant d’alimenter une “guerre par procuration pour détruire la Russie”, a-t-elle poursuivi, ajoutant que Pyongyang se tiendra “toujours” aux côtés des Russes.
“Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale (…) quelles que soient les amitiés, les alliances que l’on peut nourrir”, a déclaré le président français lors d’une réception à l’Elysée à l’occasion du Nouvel An du calendrier lunaire.
“D’aucuns en d’autres temps ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai à parler à la Russie”, a ajouté Emmanuel Macron, un des rares chefs d’Etat occidentaux à avoir gardé le contact avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, après l’invasion russe de l’Ukraine.
“Mais qui pourrait défendre la possibilité d’un ordre international libre et stable si nous fermions les yeux devant une guerre impérialiste?”, a-t-il lancé dans une allusion notamment à la Chine. “Nous sommes tous responsables de cet ordre et nous devons le faire respecter en étant clairs sur nos principes”, a poursuivi le dirigeant français, devant un parterre de personnalités économiques, artistiques et universitaires liées à l’Asie.
Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi l'”hypocrisie” du Comité international olympique (CIO), critiquant la possibilité que des athlètes russes puissent participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 sous bannière neutre.
“Il est évident que tout drapeau neutre des sportifs russes est taché de sang”, a-t-il poursuivi, invitant le président du CIO Thomas Bach à “visiter Bakhmout”, l’un des points les plus chauds de la guerre, “pour qu’il voie de ses propres yeux que la neutralité n’existe pas”.
Il a par ailleurs promis d’oeuvrer pour “nettoyer l’hypocrisie de la direction des structures olympiques internationales”.
Malgré des appels répétés de l’Ukraine à bannir les sportifs russes et biélorusses des JO 2024, le CIO a déclaré mercredi “étudier” la possibilité de les autoriser à participer sous bannière neutre.
Une série de manoeuvres en coulisses ont par ailleurs été engagées à l’automne pour ramener dans le giron de l’olympisme les Russes et Biélorusses, exclus de plusieurs compétitions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine.
Jeudi déjà, le ministre ukrainien des Sports a menacé de boycotter les Jeux de Paris. “Si nous ne sommes pas entendus, je n’exclus pas la possibilité que nous refusions de participer aux Jeux olympiques”, a-t-il prévenu sur Facebook.
Vladimir Poutine a accusé vendredi “les néonazis en Ukraine” de commettre des crimes contre les civils, à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’Holocauste, une rhétorique à laquelle il recourt pour défendre l’offensive militaire russe.
“Oublier les leçons de l’Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique et les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine”, a dénoncé le président russe dans un communiqué, précisant que “c’est contre ce mal que nos soldats se battent courageusement”.
“Le jour de la libération du camps hitlérien allemand de la mort Auschwitz-Birkenau, souvenons-nous que Poutine est en train de construire de nouveaux camps à l’est”, a accusé de son côté le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, appelant à soutenir l’Ukraine pour que l’Histoire “ne fasse pas une boucle”.
La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a quant à elle fustigé les déclarations “consternantes” et “choquantes” du chef de l’Etat russe. “C’est une provocation indigne un jour comme aujourd’hui”, a-t-elle ajouté.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a exprimé à Pretoria son irritation à propos des relations étroites entre l’Afrique du Sud et la Russie. Principale puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud a refusé de condamner l’invasion russe et a annoncé qu’elle accueillerait du 17 au 27 février des exercices maritimes conjoints de la Russie et la Chine.
Tous les pays peuvent conduire leur propre politique étrangère, a affirmé Josep Borrell lors d’un point presse en marge d’une rencontre avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor. Il dit “comprendre le désir” de certains pays “d’épargner la Russie pour une raison ou pour une autre”.
“Mais la coïncidence entre le début de la guerre et ces exercices militaires n’est pas pour nous la meilleure chose”, a poursuivi le diplomate européen.
L’Afrique, terre de bataille
L’Union européenne “ne demande pas à l’Afrique de choisir son camp”, mais demande à Pretoria d’utiliser ses bonnes relations avec Moscou pour convaincre la Russie de mettre un terme à la guerre, a conclu Josep Borrell.
Malgré ce différend, le “partenariat stratégique” entre Bruxelles et Pretoria “suit une trajectoire positive”, a-t-il estimé.
Le continent africain est redevenu un champ de batailles d’influence ces dernières années, en particulier depuis le début du conflit en Ukraine.
>> Lire à ce sujet: Le continent africain, nouveau débouché pour la chaîne de propagande russe RT?
Moscou a demandé vendredi à l’ambassadeur letton de quitter la Russie “dans les deux semaines”, quatre jours après que Riga a ordonné à son homologue russe en poste en Lettonie de quitter le pays. La tension diplomatique est extrême entre les deux pays depuis l’invasion russe en Ukraine.
Le ministère russe des Affaires étrangères a par ailleurs déploré “la totale russophobie” de Riga. Selon Moscou, “l’entière responsabilité de la situation actuelle incombe à la direction de l’État letton”.
Cette annonce fait suite à la convocation plus tôt vendredi du chargé d’affaires letton en Russie, auquel la diplomatie russe “a exprimé sa forte protestation” après l’annonce lundi de Riga de l’expulsion de l’ambassadeur russe du territoire letton, par solidarité envers l’Ukraine.
Le gouvernement belge a annoncé l’octroi à l’Ukraine de nouveaux financements pour l’aide civile et la fourniture de missiles, de mitrailleuses, de munitions et de véhicules blindés.
“Il s’agit notamment de missiles anti-aériens, de missiles anti-chars, de mitrailleuses, de grenades et de nombreux autres équipements militaires qui permettent à l’Ukraine de continuer à se défendre contre l’invasion” russe, a détaillé la ministre de la Défense.
En revanche la Belgique n’est pas en mesure de fournir des chars, comme le réclamait le président ukrainien Volodymyr Zelensky. L’exigence a été satisfaite par les promesses d’une demi-douzaine de partenaires occidentaux, dont les Etats-Unis, l’Allemagne, le Canada ou encore le Royaume-Uni cette semaine.
La ministre a expliqué qu’il n’y avait plus de chars dans les stocks de matériel disponible de la Défense. Ils ont été vendus il y a une dizaine d’années.
Le nouvel effort de la Défense a été évalué à 93,8 millions d’euros, portant le total de l’aide belge à près de 228 millions depuis le début de la guerre en février 2022.
Il a été présenté comme une contribution pour que l’armée ukrainienne puisse “contenir une nouvelle offensive de l’armée russe dans les prochaines semaines”.
L’Union européenne a prolongé de six mois ses sanctions contre la Russie pour la guerre en Ukraine et prépare de nouvelles mesures contre Moscou.
Les sanctions, imposées lorsque Moscou a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, ont été considérablement renforcées après le début de l’invasion en février 2022. Elles ont été systématiquement prolongées pour des périodes de six mois au cours des huit dernières années.
L’UE a imposé à la Russie neuf séries de sanctions depuis l’offensive militaire déclenchée le 24 février dernier. Les mesures ont notamment touché les La Place rouge à Moscou. [Alessandro Della Bella - Keystone]La Place rouge à Moscou. [Alessandro Della Bella – Keystone]principales exportations de pétrole de la Russie, coupé ses banques du système de paiement mondial Swift et ciblé personnellement le président Vladimir Poutine.
Certains pays d’Europe de l’Est ont cherché cette fois à prolonger les sanctions pour une année afin de verrouiller la mesure pour une période plus longue, mais ils n’ont pas obtenu gain de cause. Les sanctions sont décidées à l’unanimité des Vingt-Sept.
La Commission européenne travaille actuellement à l’élaboration de propositions pour un dixième cycle de sanctions. Mais il devient de plus en plus difficile de trouver un accord entre tous les États membres, soulignent les responsables européens.
L’Ukraine a appelé à sanctionner l’industrie russe des missiles et le secteur de l’énergie nucléaire. L’UE envisage également d’étendre les sanctions à l’allié de Moscou, la Biélorussie, utilisée par le Kremlin comme relais à l’effort de guerre russe contre l’Ukraine.
La Pologne livrera à l’Ukraine, outre 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande, une soixantaine de chars dont 30 PT-91, version modernisée du T-72 soviétique, une décision saluée par le président ukrainien.
“Je remercie (…) pour ces décisions si importantes de fournir à l’Ukraine 60 chars polonais, dont 30 PT-91, ainsi que 14 Leopard”, a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter, deux jours après l’annonce de l’Allemagne et des Etats-Unis de fournir des chars lourds à Kiev.
Une bataille “féroce” est en cours pour Vougledar, ville de l’est de l’Ukraine, que les forces russes tentent de conquérir, ont indiqué les deux camps, Kiev assurant que Moscou “exagérait” le succès de son offensive.
Le chef de l’occupation russe de la région ukrainienne de Donetsk, Denis Pouchiline, a affirmé dans la nuit “attendre des bonnes nouvelles” de Vougledar, ville minière qui comptait 15’000 d’habitants avant l’invasion russe.
“L’encerclement et la libération à venir de la ville va résoudre certaines choses”, a-t-il dit à l’agence Ria Novosti, soulignant qu’une victoire permettrait de “changer le rapport de force sur le front” en ouvrant la voie à une offensive vers les villes de Pokrovsk et Kourakhové, situées plus au nord.
Un de ses conseillers a indiqué vendredi à l’agence Tass que “des combats sérieux, brutaux” étaient en cours et que les forces russes se sont “implantées dans le sud-est et l’est de la ville”.
“L’ennemi exagère”
Le porte-parole de l’armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a de son côté confirmé “des combats féroces”, mais assure que les Russes ont été repoussés.
“L’ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur mais il n’y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l’Ukraine”, a-t-il dit à la télévision.
“L’ennemi exagère, et c’est un euphémisme, sa réussite”, a-t-il ajouté: “face à ses pertes, l’ennemi recule”.
Un parquet international chargé de rassembler des preuves du crime d’agression commis par la Russie en Ukraine peut être établi “rapidement”, selon l’UE. Cela dans une “première étape” avant la mise en place d’un tribunal spécial.
Ce “centre international de coordination pour la poursuite du crime d’agression” serait installé à La Haye au siège d’Eurojust, l’agence de l’UE pour la coopération judiciaire en matière pénale, selon la Commission européenne.
En attendant que les discussions sur l’établissement d’un tribunal spécial chargé de juger le crime d’agression de la Russie en Ukraine recueillent un soutien international suffisant, “nous devons commencer avec une première étape”, a souligné vendredi le commissaire européen à la Justice Didier Reynders., lors d’une réunion des ministres européens de la Justice à Stockholm.
Un parquet international sur l'agression de l'Ukraine par la Russie peut être mis en place "rapidement", selon Bruxelles. [Olivier Hoslet - EPA/Keystone]Un parquet international sur l’agression de l’Ukraine par la Russie peut être mis en place “rapidement”, selon Bruxelles. [Olivier Hoslet – EPA/Keystone]
Selon le commissaire belge, cette structure pourrait être constituée de l'”équipe commune d’enquête” qui associe déjà six Etats membres, l’Ukraine, le procureur de la Cour pénale internationale, Eurojust, et que les Etats-Unis devraient rejoindre “dans quelques semaines”.
La mise en place d’un tel parquet peut être “très rapide”, selon Didier Reynders. “Nous avons mis sur la table différentes propositions. Nous sommes en discussion avec les Etats membres, avec l’Ukraine”, a-t-il indiqué, ajoutant que le sujet serait évoqué la semaine prochaine lors d’une réunion à Kiev entre une partie de la Commission et le gouvernement ukrainien.
La Cour pénale internationale (CPI) n’est compétente que pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés en Ukraine, et non pour les “crimes d’agression” de la Russie, car Moscou et Kiev ne sont pas signataires du traité de Rome instituant cette juridiction. Le crime d’agression est imputable aux plus hauts dirigeants politiques et militaires d’un pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné à l’occasion de la journée internationale des victimes de l’Holocauste que “l’indifférence et la haine” continuaient de tuer, faisant allusion sans la nommer à l’offensive militaire de la Russie.
“Aujourd’hui, comme à chaque fois, l’Ukraine honore la mémoire des millions de victimes de l’Holocauste. Nous savons, qu’ensemble, l’indifférence et la haine tuent”, a déclaré dans une vidéos sur les réseaux sociaux Volodymyr Zelensky, lui-même juif.
“L’indifférence et la haine crée ensemble le Mal”, a-t-il ajouté, avant d’appeler “les nations du monde à surmonter l’indifférence pour qu’il y ait moins de place pour la haine”.
Le président ukrainien s’est gardé cependant de citer la Russie et l’invasion de son pays dans cette vidéo.

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Moscou ne cesse d’accuser l’Ukraine d’être dirigée par des nazis cherchant à exterminer les russophones pour justifier son invasion. Le président russe Vladimir Poutine l’a répété vendredi encore dans son communiqué dédié à la journée de commémoration des victimes de l’Holocauste.
“Oublier les leçons de l’Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique (et) les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine”, a dénoncé Vladimir Poutine. “C’est contre ce mal que nos soldats se battent courageusement” en Ukraine, a-t-il ajouté.
Un nouveau procès de Nuremberg est-il possible en Ukraine? Le Conseil de l’Europe a, en tout cas, exigé jeudi à Strasbourg à l’unanimité la création d’un tribunal international spécial afin de poursuivre les dirigeants russes, mais aussi biélorusses, désignés comme responsables de la guerre en Ukraine.
Car la Cour pénale internationale, dont le siège est à La Haye, n’est compétente que pour les crimes de guerre et contre l’humanité et non pour le “crime d’agression”, la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine n’étant pas signataires du traité ayant institué la Cour.
“Le crime d’agression? C’est la décision de lancer un conflit international illégalement. (…) Depuis la fin de la Seconde guerre mondial, il est interdit de mener une guerre. Ce n’est pas un prolongement légitime de l’activité politique ou diplomatique”, souligne le président de la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme du Conseil de l’Europe Damien Cottier, vendredi dans La Matinale de la RTS.
Et d’ajouter: “Dans le jugement de Nuremberg, il est écrit que le crime d’agression est le crime suprême, parce qu’il permet tous les autres crimes. (…). Si on ne juge pas la notion de crime d’agression, on ne fait que la moitié du travail. C’est comme si on ne jugeait que la moitié des criminels.”
>> L’interview de Damien Cottier dans La Matinale:

L'invité de La Matinale (vidéo) - Damien Cottier, membre du Conseil national [RTS]

L’invité de La Matinale (vidéo) – Damien Cottier, membre du Conseil national / L’invité-e de La Matinale (en vidéo) / 12 min. / vendredi à 07:33


>> En lire plus: Damien Cottier sur l’Ukraine: “Si on ne juge pas la notion de crime d’agression, on ne fait que la moitié du travail”
Alors que les Verts suisses s’opposent aux exportations d’armes vers l’Ukraine, leurs homologues allemands, eux, les soutiennent.
Deux partis au même ADN, avec des visions historiquement pacifistes, mais qui divergent sur les moyens pour aider Kiev à se défendre contre la Russie.
Le Vice-chancelier écologiste Robert Habeck assurait récemment sur les ondes de la RTS que le conflit ukrainien avait changé la donne, une position partagée par son collègue de parti, Tobias Bacherle, député au Parlement allemand.
>> Les précisions dans La Matinale:

Exportations d'armes. [Urs Flüeler - Keystone]Urs Flüeler – Keystone

La réexportation du matériel de guerre divise au sein même des partis politiques / La Matinale / 2 min. / vendredi à 06:22

La Suisse pourrait toutefois changer son fusil d’épaule. La commission de sécurité du Conseil national a proposé cette semaine d’assouplir la loi afin d’autoriser des pays étrangers à livrer des armes de fabrication suisse à Kiev.
L’ensemble du Parlement doit encore se prononcer. Le groupe des Verts va tenter de le convaincre de ne pas rejoindre cette voie.
L’Allemagne n’est pas fâchée, parce que Berne lui interdit de réexporter en Ukraine des munitions fabriquées en Suisse, assure l’ambassadeur allemand en Suisse. Mais la Suisse “profite aussi de la sécurité que ses voisins lui procurent avec l’OTAN”, remarque-t-il.
“Personne n’a demandé à la Suisse de livrer des armes à l’Ukraine”, déclare Michael Flügger dans un entretien diffusé vendredi par ArcInfo, Le Nouvelliste et La Liberté. “Nous ne parlons que de réexportations de munitions produites en Suisse et achetées par l’Allemagne il y a vingt ans, pour des systèmes antiaériens et donc défensifs”.
Il note aussi que la Confédération helvétique contribue à la reconstruction de l’Ukraine. “Mais est-il vraiment logique d’attendre que les infrastructures soient détruites avant d’agir?”, s’interroge-t-il.
Si l’Allemagne devait entrer en conflit, Berlin “n’aurait pas de temps à perdre pour négocier des autorisations avec la Suisse, pour les munitions qu’elle lui a déjà achetées”, avertit l’ambassadeur. Il estime que le concept de neutralité coopérative, proposé l’an passé par le ministre suisse des affaires Ignazio Cassis, mais rejeté par le Conseil fédéral, aurait pu répondre à ce problème.
L’ambassadeur d’Ukraine à Canberra a exigé vendredi des organisateurs de l’Open d’Australie qu’ils retirent l’accréditation du père du tennisman serbe Novak Djokovic, Srdjan Djokovic, qui a été filmé avec des supporteurs brandissant des drapeaux pro-russes.
L’ambassadeur a également appelé Novak Djokovic, qui se préparait à affronter vendredi l’Américain Tommy Paul en demi-finale du tournoi, à s’excuser personnellement et à clarifier sa position sur l’invasion russe de l’Ukraine.
Dans la foulée, Srdjan Djokovic a annoncé vendredi qu’il renonçait à assister à la demi-finale de son fils Novak pour ne pas attiser les tensions.
>> Retrouvez le détail des événements de jeudi: Le Canada annonce à son tour la livraison de chars Leopard à Kiev

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