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En Argentine, la juge Maria Servini de Cubria a demandé l’extradition de quatre ex-policiers espagnols soupçonnés d’avoir torturé des opposants à la dictature du général Francisco Franco entre 1936 et 1975. Ces demandes font suite aux dépôts de plaintes en avril 2010 de la part de parents argentins de deux Espagnols exécutés sous la dictature de Franco.
Les demandes d’extradition déposées par la juge Maria Servini visent un ancien garde du corps du général Franco, un agent de la Guardia Civil, la police espagnole, un commissaire et un inspecteur. Les plaintes sont basées sur le principe de la «juridiction universelle» adopté par certains pays, dont l’Argentine. Ce principe les autorise à poursuivre les auteurs de crimes contre l’humanité où qu’ils se trouvent, partout dans le monde.
Pour José Antonio Martin Pallin, juge à la Cour suprême espagnole, il n’est pas surprenant que ce soit la justice argentine et non l’espagnole qui ait ouvert un dossier sur les crimes du franquisme : « J’ai lutté pendant de nombreuses années pour qu’en Espagne on ouvre un dossier de la même manière que l’a fait la justice argentine. Mais les forces politiques espagnoles considèrent que ce n’était pas opportun pour des raisons très particulières liées à notre histoire» explique le juge.
L’amnistie de 1977
L’Espagne a voté en 1977 une loi d’amnistie pour ces crimes, deux ans après la mort du dictateur Francisco Franco. «Nous avons une droite qui est l’héritière du franquisme, que ça lui plaise ou non, et qui s’oppose à toutes mesures destinées par exemple à ne serait-ce que mettre une plaque commémorative à la Puerta del Sol à Madrid, la maison des horreurs où la torture de tous les opposants au franquisme était pratiquée de manière systématique jusqu’à la mort de Franco… Dans un pays, avec une telle structure politique, s’est perpétué en quelque sorte un attentat contre la dignité des victimes et aussi contre l’application des normes internationales concernant les droits de l’homme» poursuit le juge José Antonio Martin Pallin.
Rappelons que le juge espagnol Baltazar Garzon est poursuivi en Espagne pour abus de pouvoir après avoir voulu enquêter en 2008 sur ces crimes malgré la loi d’amnistie.
La juge argentine Maria Servini de Cubria travaille également sur le dossier des bébés volés de la dictature franquiste après l’ouverture d’une plainte déposée en Argentine de l’Association des enfants volés en Espagne. La loi d’amnistie de 1977 est également un frein dans la péninsule à l’instruction de plaintes sur ce dossier des enfants volés. Selon l’association, quelque 30 000 enfants ont été soustraits à leur famille, pendant la dictature (1939-1975) mais aussi quelques années après.
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