Pièces complète 2 euro commémorative et accessoires protection pièces

A l'ONU, Emmanuel Macron tente de déminer « tous les sujets » de tension avec l'Iran – Les Échos

Le président français s'est entretenu mardi avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, en marge de l'assemblée générale de l'ONU. Les négociations pour ranimer l'accord sur le programme nucléaire iranien sont toutefois dans l'impasse.
Par Véronique Le Billon
Le président iranien Ebrahim Raïssi aurait certainement préféré une autre entrée en matière. La mort d'une jeune femme de 22 ans, vendredi, aux mains de la police des moeurs iranienne, a été dénoncée avec force par l'ONU, en pleine assemblée générale à New York. « La mort tragique de Mahsa Amini et les allégations de torture et de mauvais traitements doivent faire l'objet d'une enquête rapide, fructueuse et impartiale par une autorité indépendante », a demandé la haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme par intérim, Nada al-Nashif. Washington et Paris ont également demandé des comptes.
Une tension supplémentaire pour le président iranien, qui arrive à New York dans un contexte de défiance, après des mois de négociations stériles pour relancer l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien. Un accord, dénoncé par l'ancien président américain, Donald Trump, en 2018, qui visait à retarder l'enrichissement d'uranium par Téhéran, soupçonné de mettre au point sa première bombe atomique, sous couvert de programme nucléaire civil.
Dans son rôle assumé de médiateur international, Emmanuel Macron avait rendez-vous, mardi, pour son premier entretien bilatéral, avec Ebrahim Raïssi. La rencontre, organisée à l'ONU dans une salle de la délégation française, avait pour ambition, côté français, d'aborder « tous les sujets » en cours. Mis au ban des économies occidentales par les sanctions américaines qui ont accompagné le retrait de l'accord JCPOA, Téhéran est aussi accusé de soutenir la Russie dans sa guerre en Ukraine, notamment en y envoyant des drones.
Peu de résultats concrets sont toutefois attendus. Avant l'assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fait part de son pessimisme pour sortir du statu quo sur les discussions nucléaires avec Téhéran. « Une proposition faite par les coordinateurs (de l'Union européenne) est sur la table, et elle y restera. Je ne vois pas de meilleure solution, et elle ne deviendra pas caduque », a-t-il expliqué. « Il n'y aura pas de meilleure offre sur la table pour l'Iran, il lui appartient de prendre une décision », a aussi prévenu lundi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
« Notre volonté, c'est qu'il y ait un cadre sincère, vérifiable par l'AIEA et qui préserve en particulier la sécurité de la région – pays du Golfe et Israël », a indiqué Emmanuel Macon après l'entretien avec Ebrahim Raïssi. « Dans ce contexte, les discussions d'aujourd'hui ont permis de voir ce sur quoi il y avait accord et désaccord. La balle est maintenant dans le camp de l'Iran, qui doit dire si elle accepte ou pas les conditions qui ont été proposées par les Américains et les Européens, de manière formelle ». Avant de reconnaître à demi-mot que la position iranienne semble être aujourd'hui d' « en rester là ».
Début septembre, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait indiqué que « la dernière réponse (de l'Iran, NDLR) nous fait reculer. Et nous ne sommes pas prêts à accepter un accord qui ne répond pas à nos exigences de base. »
Avant sa première intervention à la tribune de l'ONU, prévue ce mercredi, Ebrahim Raïssi indiquait de son côté qu'une rencontre avec Joe Biden n'était pas à l'ordre du jour à New York. « Ils disent qu'ils sont différents de l'administration précédente , mais nous n'avons pas vu de changement en réalité », a jugé le président iranien dans une interview à la chaîne télévisée américaine CBS, réalisée le 13 septembre. Critiquant des sanctions « tyranniques », Ebrahim Raïssi demande désormais à Washington un engagement pérenne (au-delà de la prochaine élection présidentielle) à respecter tout nouvel accord. Un point bloquant par essence.
Véronique Le Billon (Bureau de New York)
Infographie
Tous droits réservés – Les Echos 2022

source



A propos de l'auteur

Avatar de Backlink pro
Backlink pro

Ajouter un commentaire

Backlink pro

Avatar de Backlink pro

Prenez contact avec nous

Les backlinks sont des liens d'autres sites web vers votre site web. Ils aident les internautes à trouver votre site et leur permettent de trouver plus facilement les informations qu'ils recherchent. Plus votre site Web possède de liens retour, plus les internautes sont susceptibles de le visiter.

Contact

Map for 12 rue lakanal 75015 PARIS FRANCE