160 étudiants en informatique ont fait leur rentrée aux Dames de France, un an après l'annonce de l'arrivée à Perpignan de la célèbre école fondée par Xavier Niel. Une opportunité économique à saisir pour le territoire.
Ambiance Star Wars, références geek à tous les étages et surtout beaucoup de bonne humeur… Pour sa première rentrée aux Dames de France, la célèbre école d'informatique 42 organisait son "kick off", ce mercredi 1er février. Autrement dit un séminaire d'intégration pour les 160 nouveaux étudiants. Un aboutissement à Perpignan, un an après le démarrage du projet entrepris à l'époque par la Communauté urbaine.
"Tout est allé très vite, on n'a pas beaucoup dormi depuis", remet en perspective Géro Vigney, directeur et ancien élève de ce réseau de 47 écoles dans monde fondé par l'entrepreneur du numérique Xavier Niel. "Je suis ravi que les élèves découvrent ce que j'ai vécu il y a dix ans. Je sais ce qui les attend." À savoir des challenges, des rencontres, mais aussi de belles perspectives professionnelles alors que l'établissement a noué des partenariats avec des géants comme Ubisoft ou Google.
L'heure était donc à une certaine effervescence parmi les élèves, après la pression suscitée par la redoutée "piscine", une épreuve intensive de sélection d'un mois. "C'était fatigant et pas facile étant donné que je n'avais jamais codé avant", se souvient Nathan, 20 ans et pas plus qu'un bac professionnel électrotechnique en poche. "Finalement un organisme m'a orienté ici et j'ai vraiment accroché", s'exprime ce Perpignanais.
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"J'ai découvert un monde que j'adore et je suis content d'avoir été sélectionné. C'est totalement inédit, je pense que toutes les écoles devraient être comme ça", s'enthousiasme pour sa part Quentin, 21 ans, photographe à Montpellier avant de céder aux sirènes du code et de la programmation.
Un cursus entièrement gratuit où seule la motivation entre en ligne de compte, peu importe son passé personnel ou professionnel. À l'image de Chahib, 42 ans, originaire de Barcelone et ancien chauffeur livreur. "J'ai fait des études en informatique mais j'ai abandonné pendant la crise économique. C'est une grande opportunité pour moi de pouvoir reprendre à ce niveau."
Des profils parfois venus de loin (Inde, Bénin, Australie…) et issus de tous horizons comme Éva, 28 ans. Cette jeune mère de famille perpignanaise qui travaille également de nuit comme aide-soignante à l'hôpital a en effet réussi le concours en même temps que son compagnon. "C'est super, on s'est accroché fort et maintenant on a hâte de commencer", explique celle qui se verrait bien devenir développeuse web dans les jeux vidéo.
Un enthousiasme général qui pourrait se résumer par l'esprit "42" qui règne sur place. "C'est une pédagogie centrée sur l'humain sans professeurs ni examens. On n'a pas le stress d'aller en cours et on apprend les uns des autres. C'est une chance énorme pour Perpignan." En attendant l'arrivée d'une nouvelle promotion en octobre.
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Journée portes ouvertes samedi 18 février de 10h à 20h (5 rue Pierre Curie) avec présentations de l'école à 11h et 15h. Une semaine d'immersion (Discovery piscine) du 27 février au 3 mars pour découvrir le code et s'initier à la programmation (fin des inscriptions le 20 février).
Kavak, Cuccia, Saur ou encore Veolia, mécène principal, les entreprises locales ont joué le jeu en s'associant au développement de 42 à Perpignan.
"On se rend compte d'un paradoxe dans les Pyrénées-Orientales avec des milliers d'offres d'emplois non pourvues et un taux de chômage très important. À chaque fois que l'école 42 s'est installée dans une ville du monde entier, cela a été un véritable poumon et levier économique pour le territoire. En tant que partenaire, c'est dans notre ADN d'accompagner cette dynamique sur un axe générateur d'emplois et de créations de start-up", développe Olivier Sarlat, directeur régional de Veolia (ex Languedoc-Roussillon).
Une opportunité économique à saisir pour Perpignan et ses environs. "L'école 42 a ce pouvoir de créer un phénomène d'aspiration au niveau des entreprises de l'univers de la Tech. Le challenge va être ensuite de fidéliser ces talents dans la région et ensuite la création de tout un écosystème pour générer de l'emploi."
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