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Team DSM : Romain Bardet pour guider sa formation en 2023 – We Sport

S’il y a une équipe du WorldTour 2023 qui met l’accent sur la jeunesse, c’est bien l’équipe DSM, qui emploie 22 coureurs âgés de 25 ans ou moins au début de la nouvelle saison.
La philosophie de l’équipe allemande, qui consiste à développer ses propres coureurs, des jeunes prometteurs aux stars, a bien servi l’équipe par le passé, avec une longue liste de coureurs comme Marcel Kittel, Tom Dumoulin, John Degenkolb, Warren Barguil, Jai Hindley, Michael Storer et Marc Hirschi qui ont suivi cette voie avant de partir ailleurs.
Cela n’a pas changé cette année non plus, avec le grimpeur néerlandais Thymen Arensman transféré chez Ineos Grenadiers après une Vuelta a España remarquable et le coureur polyvalent danois Søren Kragh Andersen parti chez Alpecin-Deceuninck après quelques années de stagnation.
Année après année, cette stratégie s’est avérée payante, l’équipe récoltant les fruits du développement interne et remplaçant les stars en partance par un nouveau lot de jeunes coureurs prêts à prendre la relève. Mais cette approche commence-t-elle à s’essouffler ?
En 2020, l’équipe DSM a remporté 16 victoires et s’est classée au cinquième rang mondial, avec trois victoires d’étape au Tour de France, La Flèche Wallonne et deux podiums au Giro d’Italia. Cette année, l’équipe commence la saison sans aucun des coureurs qui ont accompli ces hauts faits, et après deux saisons où elle s’est classée 21e et 20e au monde.
En 2022, leur nombre de points UCI (4 711) a été dépassé par les deux équipes reléguées, Lotto-Dstny et Israel-Premier Tech, et elles n’étaient devancées que par Astana Qazaqstan parmi les équipes WorldTour. Cette année, les auteurs de 2 137 de ces points sont partis ailleurs, avec les transferts d’Arensman, Kragh Andersen et Nikias Arndt. 2023 pourrait être une année décisive pour le modèle DSM.
“Oui, nous avons déjà perdu beaucoup de noms que nous avons développés dans le passé”, a déclaré le directeur sportif de l’équipe Roy Curvers à Cyclingnews à la fin de l’année dernière. “Mais nous avons aussi perdu beaucoup de noms qui ont commencé avec nous comme des inconnus, puis se sont développés et sont devenus de très bons coureurs avec nous, marquant de très bons points. Nous devons avancer par étapes avec un jeune groupe de gars. On ne peut pas se précipiter pour les mettre sur le plus haut podium ou dans les courses qui rapportent le plus de points. Mais je pense que lorsque ces gars-là se développeront pendant trois ans de plus, ils marqueront plus de points chaque année. Et de cette façon, nous n’aurons pas si peur que dans trois ans nous soyons à nouveau confrontés à la relégation.”
En réponse aux récentes difficultés, l’équipe s’est appuyée sur sa philosophie plus que jamais, en recrutant huit néo-pros, ce qui signifie qu’elle commence l’année avec seulement quatre coureurs âgés de 30 ans ou plus.
Romain Bardet
Deux de ces vétérans – John Degenkolb et Romain Bardet – sont sans aucun doute les plus grandes stars de l’équipe, mais c’est sur le Français que l’on comptera pour obtenir de grands résultats en 2023. Le grand objectif de Bardet pour la saison est une victoire d’étape sur le Tour de France et “le meilleur résultat possible au classement général”, car il aspire à une course semblable au podium de Geraint Thomas en juillet dernier.
Ce n’est pas un simple rêve irréalisable, car le coureur de 32 ans semblait être un véritable prétendant au Giro avant de tomber malade et de prendre la sixième place au Tour. Degenkolb, quant à lui, a des victoires de monuments à son palmarès, mais semble maintenant glisser vers un rôle de mentor, avec aucune victoire en WorldTour à son actif depuis le Tour 2018.
Qu’en est-il des jeunes, alors ? Il y a beaucoup de promesses autour de la liste, bien qu’ils puissent être appelés à s’intensifier plus tôt que tard. Le sprinter de 24 ans, Alberto Dainese, est le chef de file après le départ de Cees Bol. L’Italien a fait ses preuves la saison dernière avec une victoire d’étape au Giro d’Italia à Reggio Emilia, enregistrant également un podium au Tour de France à deux jours de la fin.
Il s’agissait de ses deux podiums de l’année, et lui et l’équipe chercheront à franchir une nouvelle étape – et à remporter d’autres victoires – en 2023. Le sprinter australien Sam Welsford sera l’autre sprinter à surveiller après avoir remporté une étape du Tour de Turquie et être monté sur le podium du Scheldeprijs l’année dernière.
Pour ce qui est des étapes de montagne, Bardet mis à part, il faudra compter sur Andreas Leknessund (23 ans, vainqueur de l’Arctic Race of Norway), le nouveau venu Harm Vanhoucke (25 ans, cinquième à la Turquie), et les jeunes de 20 ans Oscar Onley (troisième à la CRO Race) et Marco Brenner. Le Norvégien Leknessundt semble être l’homme le plus susceptible de faire un grand saut en 2023. Le néo-professionnel Onley est certainement à surveiller après ses bonnes performances en tant que stagiaire l’année dernière.
Le Britannique, qui a fait jeu égal avec Jonas Vingegaard en Croatie, semble être le plus apte à la course parmi les nouveaux professionnels de l’équipe, bien qu’ils aient tous entre 19 et 22 ans, il est difficile de leur mettre la pression pour qu’ils soient immédiatement performants au niveau WorldTour. Au lieu de cela, ce sont des coureurs comme Leknessund, son collègue Kevin Vermaerke (22 ans), professionnel depuis trois ans, et les coureurs de deuxième année Welsford et Marius Mayrhofer (22 ans également) qui espèrent progresser cette saison.
Par ailleurs, Patrick Bevin est la seule signature “d’expérience” de l’intersaison. Le Néo-Zélandais polyvalent de 31 ans est devenu professionnel en 2016 et rejoint l’équipe après avoir réalisé sa meilleure saison, avec une victoire d’étape au Tour de Romandie et le classement général du Tour de Turquie. Le Giro d’Italia sera son objectif principal pour 2023.
Dans l’ensemble, l’équipe DSM n’a pas changé cette saison. Ils dépendent plus que jamais des performances de leurs jeunes talents, dont la liste ne cesse de s’allonger, et après deux saisons décevantes, il semble plus impératif que jamais de bien commencer le nouveau cycle. Leur pari continu sur la jeunesse continuera-t-il à porter ses fruits ?
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