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Les émotions comme catalyseur d'engagement – JDN

Développer son intelligence émotionnelle favorise le développement, l’épanouissement et la performance individuels et collectifs.
Je me souviens de ce jour où nous avons été réunis autour d’une table pour clôturer un processus long de plusieurs mois et qui avait impliqué l’ensemble des équipes. Le dispositif avait été discuté en amont et les contributeurs avaient été engagés dès le début. On touchait au but ! Pourtant, sans que je ne m’y attende, l’un des acteurs présents ouvrit cette réunion en remettant en cause le processus engagé et par la même occasion les actions qui en découlaient. Je n’étais pas d’accord avec ce qui était en train de se passer ; pas tant sur le fond, questionner l’existant peut-être une bonne hygiène de vie et sans contexte une source d’amélioration continue. En revanche, la forme ne me semblait pas acceptable. J’ai donc pris la parole pour exprimer mon désaccord et mes arguments.
Jusqu’ici, tout va bien mais… des signes d’émotions ont échappé à mon contrôle, j’entendais que ma voix semblait comme étranglée. Je ne me voyais pas mais j’étais prête à parier que l’afflux de sang au niveau de ma tête devait me faire rougir. Bref, tout mon organisme montait clairement en surrégime. Ce n’était pas agréable et j’aurais préféré mieux gérer la situation ; par mieux gérer j’entends ici mieux contrôler, en fait mieux dissimuler. Je me disais notamment : après tout, la situation ne méritait peut-être pas une telle réaction de ma part, d’ailleurs, pourquoi je me mettais dans cet état ? Cet état ne risquait-il pas de brouiller mon message au lieu de l’appuyer ? Est-ce que cette réaction prouve que je sais m’affirmer lorsque cela me paraît nécessaire ou au contraire est-ce que je suis en train de me desservir ?
De très bonnes questions sans doute, seulement, ce n’était pas le temps de la réflexion analytique mais bien de la réaction, parfaitement spontanée et manifestement incontrôlée. En d’autres termes, je ressentais une émotion ; le mot est lancé ! Alors, que peut-on en dire ? Selon Daniel Goleman, l’intelligence émotionnelle est la capacité de comprendre et de gérer ses propres émotions et celles d’autrui. Or « gérer » ici ne signifie en aucun cas « contrôler » au sens de « cacher ». Ce que nous explique l’auteur c’est que nous ne pouvons gérer nos émotions qu’en les comprenant. Nos émotions sont des signaux qui nous sont envoyés pour nous indiquer un écart entre une situation souhaitée et le réel. Elles sont l’expression d’un besoin qui demande à être comblé.   
Ainsi, derrière la colère par exemple, on retrouve un besoin de réparation qui commence simplement avec la reconnaissance que quelque chose d’important pour nous a été remis en cause, qu’une injustice a été commise. Derrière la peur, un besoin de sécurité s’exprime bien sûr. Parfois ce n’est pas si simple et une émotion en cache une autre. Demandez-vous quelle serait votre réaction si vous voyiez votre enfant traverser une rue alors qu’une voiture arrive. Il y a une forte probabilité pour que vous vous mettiez en colère contre lui ou elle. En fait, vous avez eu peur. Votre besoin est celui de la sécurité, vous avez besoin de savoir que cette situation dangereuse à vos yeux ne se reproduise pas.
Il arrive aussi qu’il ne soit pas si évident de déceler le besoin derrière l’émotion. Pour la tristesse, deux besoins sont possibles, en fonction des personnes et des moments : le besoin de retrait d’une part et le besoin de réconfort d’autre part. On connait tous cet ami qui ne répond plus à nos appels ou nos messages quand il traverse un moment pénible, ou au contraire celui qui débarque chez nous ou nous propose d’aller boire un verre pour être en notre compagnie.
Par ailleurs, la définition de l’intelligence émotionnelle nous invite à bien distinguer nos propres émotions de celles d’autrui. Cette distinction souligne l’importance de ne pas confondre empathie (se mettre dans les chaussures de l’autre) et projection (transposer notre ressenti à l’autre). Une nouvelle anecdote me vient en tête. J’animais une session de co-développement chez l’un de mes clients. Durant cet atelier, un des participants évoqua une situation difficile et fondit en larmes. En tant qu’animatrice de l’exercice, les regards du groupe se sont tournés rapidement vers moi. Mon élan naturel aurait été d’arrêter la séance et d’inviter la personne à sortir de la pièce le temps nécessaire. En fait, j’exprimais ici mon besoin personnel de retrait face à la tristesse. Prenant un peu de recul, j’ai donc plutôt demandé à cet homme s’il souhaitait que nous fassions une pause ou s’il souhaitait poursuivre. Très rapidement, il m’a répondu qu’il souhaitait continuer. Toute l’équipe lui a alors apporté du réconfort en l’écoutant et en le soutenant. A la fin de l’animation, je suis allée échanger avec le participant pour savoir comment il se sentait et je me souviens encore de sa réponse « ce n’était pas facile mais je suis content d’être allé jusqu’au bout, j’ai ressenti une vraie solidarité avec mes collègues et puis, sortir de la pièce n’aurait que dramatiser encore plus le moment ». Voilà, nous n’avons manifestement pas le même besoin pour gérer la tristesse.
Il est vrai que ces histoires relatent des expériences spécifiques et nous pourrions nous demander si l’expression de nos émotions ont une réelle place dans nos organisations. En premier lieu, les émotions sont des réactions physiologiques donc, à moins de s’extraire de notre condition d’humain, difficile tout de même de décider de s’en affranchir complètement ; en d’autres termes, il faut faire avec ! Ce n’est pas tout pour autant. Les émotions peuvent être un réel catalyseur d’engagement pour les équipes. En effet, parce qu’elles ouvrent la voie à l’authenticité, voire à la vulnérabilité, vos émotions sont un levier puissant de cohésion sociale. Norbert Alter, dans son ouvrage donner et prendre, la collaboration en entreprise, ira jusqu’à dire que l’absence d’émotion, ou de manifestation de l’émotion, est une offense au groupe. En partageant ce que vous ressentez, vous donnez en quelque sorte la permission à l’autre de mieux laisser place à ses propres ressentis, d’être mobilisé dans son entièreté et de laisser libre cours à toute nature de contribution, y compris les plus créatives, les plus décalées, les plus audacieuses. Quand on sait qu’il n’y a pas si longtemps, j’entendais encore « elle m’a dit de me montrer moins gaie, parce que cela ne faisait pas pro », on se dit qu’il y a encore du travail avant que les émotions ne soient tout à fait normalisées dans le monde professionnel.
Nombreux sont les managers qui pensent que l’on attend d’eux, au contraire, d’être le plus lisses possible pour protéger les équipes, pour ne pas entacher leur engagement. Ils pensent vraiment bien faire en dissimulant ce qu’ils ressentent. Pourtant, pouvoir exprimer simplement votre frustration face à un projet qui n’aboutit pas, votre tristesse à l’annonce du départ d’un de vos collègues, ou même ; soyons fous, prendre le temps de partager votre joie et célébrer un succès sera de nature à fédérer votre équipe, à n’en pas douter ! Parce que l’authenticité est à la fois source et fruit de la confiance, vous instaurerez ainsi un climat de sécurité psychologique où chacun peut exprimer ses idées, ses questions et ses préoccupations sans craintes, de manière à (re)trouver une dynamique positive et / ou résolutoire par la suite. Et puis soyons honnêtes, il est fort à parier qu’au moins une fois sur deux, votre entourage n’est pas dupe ; préférez donc jouer franc-jeu !

Je me souviens de ce jour où nous avons été réunis autour d’une table pour clôturer un processus long de plusieurs mois et qui avait impliqué l’ensemble des équipes. Le dispositif avait été discuté en amont et les contributeurs avaient été engagés dès…
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https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions

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