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Contre le travail aliéné et pour le droit à la paresse ! – Convergences révolutionnaires

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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 149, janvier-février 2023 > Réforme des retraites
28 janvier 2023 Convergences Politique
La totalité des travailleurs, et même la très grosse majorité de la population, est convaincue de la légitimité du combat contre le projet gouvernemental sur les retraites.
Faut-il pour autant idéaliser ce qu’était le régime des retraites avant les contre-réformes qui se sont succédé ?
L’idée même de réclamer des caisses de retraite était loin de faire l’unanimité de la toute jeune CGT de la fin du xixe siècle. Son troisième congrès confédéral, qui s’était tenu à Toulouse du 20 au 25 septembre 1897, avait adopté une résolution réclamant des retraites ouvrières payées par l’État avec un financement du patronat. Mais la CGT distinguait déjà les tâches quotidiennes de celles préparant l’avenir – ce que le congrès d’Amiens de 1906 appellera la « double besogne » – et le congrès de Toulouse précisait : « Il est évident que nous proposons ces résolutions à titre transitoire, convaincus que le régime capitaliste s’oppose par sa nature même à toute réforme sérieuse et que, dans une société bien organisée, la répartition de la production sera faite de manière à assurer tous les besoins de ceux qui peuvent et doivent produire, comme de ceux (enfants, invalides, vieillards) qui ne peuvent pas et ont le droit absolu de vivre confortablement. »
Quelques années plus tard, à l’occasion du quatrième congrès, Fernand Pelloutier – le fondateur des Bourses du travail qui ont donné naissance à la structure « horizontale » de la CGT, les unions locales – déclarait en 1898 à propos des débats sur les retraites : « Comment les ouvriers, qui ont accepté la lutte des classes, viennent-ils demander des retraites à la société capitaliste ? Nous avons lutté depuis si longtemps pour faire comprendre aux ouvriers à travailler eux-mêmes à leur bien-être naturel, et, aujourd’hui, on veut soumettre au congrès des projets de loi pour demander aux capitalistes des retraites ouvrières. »
Le débat sur les retraites rejoint en fait celui sur le travail. Dans son célèbre Droit à la paresse, le gendre de Marx, le socialiste Paul Lafargue, dénonçait la revendication du « droit au travail ». Il s’appuyait entre autres en termes saisissants sur le constat accablant du médecin français Villermé, auteur d’une étude sur la condition ouvrière : « Quand Villermé visita l’Alsace, le minotaure moderne, l’atelier capitaliste, avait conquis le pays ; dans sa boulimie de travail humain, il avait arraché les ouvriers de leurs foyers pour mieux les tordre et pour mieux exprimer le travail qu’ils contenaient. C’était par milliers que les ouvriers accouraient au sifflement de la machine. »
À vrai dire, nous nous reconnaissons volontiers dans les propos de Fernand Pelloutier et de Paul Lafargue ! Pourquoi y aurait-il trois âges bien distincts de la vie : enfance et adolescence où il faudrait ne faire qu’étudier ; suivi de l’âge de produire encore et encore ; et, enfin, de celui de la retraite qui équivaudrait au retrait de toute vie sociale ? Un des paradoxes de la « retraite », pour ceux que leur activité professionnelle n’épuise pas, n’est-il pas que l’on quitte son activité au moment où on la connaît le mieux ?
Hommage du vice à la vertu : une bonne partie des activités associatives repose sur ceux qui, parmi les actuels retraités, ne sont pas cassés par une vie de travail. Alors : travail ? Loisir ?
Le travail aujourd’hui, sous toutes ses formes, n’est qu’un travail aliéné. Au-delà des luttes actuelles, nous militons pour une société où les êtres humains se partageront l’ensemble des tâches socialement nécessaires, chacun selon ses moyens – c’est-à-dire, entre autres, en fonction des contraintes liées à l’âge : si certaines activités deviennent plus difficiles à mener, d’autres peuvent au contraire permettre une intervention plus efficace d’un ancien.
Nos sociétés sont riches. Elles le seraient bien plus encore si elles n’étaient pas dirigées par une classe parasitaire, la classe capitaliste, qui a plongé l’humanité dans « les eaux glacées du calcul égoïste » en orientant la production en fonction des profits qu’elle peut en tirer et non des besoins. Débarrassée de la bourgeoisie, la société pourrait très vite mettre fin au travail aliéné et insérer tous ses membres, quel que soit leur âge, dans l’ensemble des activités sociales. Chacun fournirait alors selon ses moyens et, en retour, recevrait selon ses besoins !
20 janvier 2023, Jean-Jacques Franquier
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