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02 mars 2022
Communiqué L’Avantage – redactionrimouski@lexismedia.ca
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©Photo : gracieuseté
Une araignée géante.
Quand on parle d’invertébrés terrestres, on évoque souvent les insectes, les araignées, les scorpions ou encore les mille-pattes. Bien que certaines personnes en soient passionnées, les invertébrés terrestres font rarement partie de ceux que l’on préfère, notamment à cause de leur morphologie atypique et de leur façon de se déplacer si dérangeante.
Heureusement que leur taille n’est pas si importante aujourd’hui, car il y a 300 millions d’années, on avait à faire face à de véritables monstres dont on n’aurait jamais connu l’existence sans les fossiles.
Il y a plus de 300 millions d’années, on se situe dans le Carbonifère. Durant cette période, on avait une faune très légèrement différente d’aujourd’hui… Oubliez les minuscules araignées de quelques centimètres, car dans les forêts anciennes on pouvait croiser des mégas arachnéens de plus d’un mètre de large. Eh oui, la taille d’un gros chien et le tout recouvert d’un exosquelette incroyablement résistant. Mais ce n’est pas tout, on pouvait tout aussi bien rencontrer des libellules de 30 cm d’envergure ou encore des mille-pattes géants de plus de deux mètres de long ! Heureusement, eux étaient herbivores. Ce qui n’est pas le cas des scorpions de la même époque qui étaient armés de dards redoutables, couplés à une taille de presque un mètre.
Alors pourquoi il y a 300 millions d’années avait-on un gigantisme très prononcé chez nos invertébrés terrestres et pas aujourd’hui ? Tout est lié à la concentration d’oxygène dans l’atmosphère. En effet, la biologie des invertébrés est très dépendante de la concentration en oxygène dans l’atmosphère. Aujourd’hui, on a environ 21 % d’oxygène dans l’air contre 34 % au Carbonifère. Ce taux anormalement élevé a permis aux invertébrés d’absorber plus d’oxygène pour leurs fonctions vitales et ainsi adopter une taille beaucoup plus grande.
Un tel taux d’oxygène est bien sûr exceptionnel. Il est directement lié au pourcentage de recouvrement des plantes sur la Terre. Plus il est important, plus la quantité d’oxygène relâchée dans l’atmosphère par les plantes augmente. À l’inverse, moins il y a de plantes, plus le taux de carbone augmente et plus on observe un réchauffement climatique. Ce qui est exactement en train de se passer aujourd’hui. Rassurons-nous, avec le climat actuel et le réchauffement, on peut au moins se dire que ça ne sera pas demain que les invertébrés géants se développeront sur Terre de nouveau.
Richard Flament
Étudiant au doctorat en biologie évolutive à l’UQAR
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