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Influenceuses : pourquoi elles lancent leur podcast aujourd'hui – Grazia France

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Alors que tout semble opposer influenceuses et podcasteuses, ces filles en vogue des réseaux sociaux remettent au goût du jour ce format tombé dans l’oubli… Voici pourquoi !
Scroll, like, follow, repost, comment. C’est sur ce tempo effréné que les médias sociaux ont propulsé les influenceuses. Ces filles en vogue nous inspirent du vestiaire à la routine skincare et quand on y regarde d’un peu plus près, c’est autour d’un seul verbe qu’Instagram, Tik Tok ou Youtube nous séduisent tous aujourd’hui : voir. Pourquoi donc ces femmes d’influence remettent-elles aujourd’hui au goût du jour un média carrément « vieux de la vieille », qui se départit franco du visuel et qui a même prit des allures de média niche face aux succès retentissant des autres réseaux ? Bye bye l’image, welcome back le podcast ?
La Directrice Générale Adjointe de l’application de podcast Majelan, Margaux Grancher, l’affirme sans détour : « En 2022, le podcast reste un média de niche en France et on le voit bien avec la dernière étude Havas Paris : 53% des auditeurs ne savent pas ce qu’est un podcast ni comment faire pour en écouter un. »
Avec ses allures de média un peu élitiste, le podcast va à contre courant des médias modernes plus simple d’utilisation et beaucoup plus accessibles. Old school puisqu’il est le cousin direct de la radio, il s’est donc gentiment fait éclipser par les médias sociaux ces dernières années puisqu’il était plutôt l’apanage d’experts, de critiques avisés, de journalistes spécialisés ou même de philosophes qui prenaient le temps de débattre sur un sujet. Après réflexion, prenons-nous vraiment le temps de quelque chose aujourd’hui ? Non. La notion du temps s’est perdue et sa richesse s’est galvaudée car sans que personne n’en mesure vraiment les conséquences, notre société s’est instinctivement mis dans le moule des médias sociaux qui nous incite à regarder le plus de photos possibles, à boire le max d’infos visuelles par peur d’être passé à côté de l’info du moment, à passer des heures et des heures à scroller son écran sans même sans rendre compte… Et tout ça pour regarder le quotidien inspirant et rêvant de nos têtes montantes favorites des réseaux. On a envie de dire une seule chose : stop.
Stop parce qu’« en tant qu’individu, on est carrément épuisé devant tant de contenus et qui sont pour la plupart de qualité en plus, c’est littéralement de la pollution visuelle. Il y a tellement d’images et de vidéos que c’est encore plus dur de retenir l’attention fatiguée et blasée des gens. » nous confie l’influenceuse et modeuse Camille Charrière. Ce système de l’influence noie le regard et nous rend imperméable à tout. Il y a tellement de contenus que notre regard zappe, next, ne retient plus rien et pire encore ne s’émeut, ne rie ou ne bronche plus devant rien. Posez vous la question : dans le fond, que retenez-vous vraiment de tous ces visuels qui passent sur votre écran aussi beaux soient-ils ? N’avez-vous jamais eu un mal de crâne terrible après seulement 10 minutes passées sur Insta ?
Voilà pourquoi le podcast suscite un engouement inédit auprès de nos influenceuses chéries. L’influenceuse Juliette Katz connue sur les réseaux sous le nom de Coucou Les Girls  pointe du doigt la réalité suivante : « les influenceuses ont envie de se renouveler et de tenter autre chose pour pleins de raisons qui sont propres à chacune d’entre nous : trouver un nouveau moyen de se rémunérer, atteindre une nouvelle cible, se lancer par pure passion. Pour ma part ? J’ai toujours voulu être psy, j’adore parler avec les gens et comprendre leurs histoires parfois sensibles et c’est avec cette envie de partager que mon podcast est né. »  Ainsi, on se sent proche d’une façon toute nouvelle de Léna Situations par exemple qui a lancé Canapé 6 places ou encore d’Enjoy Phoenix avec son podcast Toile et ça fait du bien !
On prend une pause cérébrale, on écoute une vraie conversation où on parle de mode, de beauté, de voyage mais pas que ! En effet, le podcast est aussi le moyen d’échanger et « d’aborder des thématiques plus sensibles, encore tabous en 2022, et dont on ressent l’envie et le besoin de libérer la parole aujourd’hui comme la sexualité, le harcèlement, la relation en amitié, la santé mentale, le rapport au corps… » ajoute Juliette Katz qui vient elle aussi de lancer sa version du podcast, PodKatz. Finalement, on appréhende une facette plus authentique des influenceuses que l’on ne connaît pour la plupart qu’en images statiques parfois dépourvues de réalisme…
Une publication partagée par Marie Lopez (@enjoyphoenix)

Précurseur dans le podcast de mode, Camille Charrière lance en 2016 et en duo de choc avec Monica Ainley sa chronique Fashion no Filter pour exposer un avis critique sur l’industrie de la mode et la dépoussiérer de ses vieux carcans ! Expertes dans le journalisme de mode, on se rend compte que le regard qu’elles ont posé à l’époque sur cette industrie était assez osé et n’était pas donné à tout le monde ! Comme le rappelle Margaux Grancher, il faut « avoir beaucoup de choses à dire, à défendre et à débattre, ce qui en fait un exercice plus périlleux que les autres médias », d’où peut être son aspect plus technique et moins friendly…
Aujourd’hui, le podcast se démocratise, s’ouvre à des gens en quête de moments partagés et en est encore plus confidentiel qu’auparavant. En effet, « avant, on n’osait pas ouvrir un sujet quand on n’avait pas un minimum de connaissances dessus. Quand on tient un podcast, on n’est pas seulement dans une posture d’interviewer averti, on invite des gens pour partager nos expériences réciproques, on en apprend autant l’un sur l’autre car c’est un échange libérateur et ouvert. C’est une nouvelle forme d’apprentissage parce qu’on peut poser pleins de questions pour comprendre un univers qu’on méconnait et on se met vraiment tous à nu avec ce média. » Le podcast serait presque la bombe d’authenticité que l’on attendait tous parce qu’il capture un moment spontané et à vif entre plusieurs personnes et il s’oppose au contenu muet tout beau sans défauts que les influenceuses postent.
Ce qu’on veut aujourd’hui ? Parler des vraies choses de la vraie vie. Attention, évidemment qu’on veut encore du merveilleux et du rêvant mais on a besoin d’autre chose de plus sincère, un autre chose qui nous ferait dire qu’on n’est pas solo dans ses galères et ses dilemmes de vie par exemple ! A la façon d’un balance ta vérité, on se hisse presqu’inconsciemment contre les médias sociaux et l’empire de ces influenceuses que l’on adore car on réclame les backstages, les dessous, les coulisses, les revers, les à l’envers par pure curiosité de comprendre la réalité complexe d’un domaine qui parait seulement sous ses traits les plus parfaits. « Quand je demande à ma communauté de quoi ils ont envie qu’on parle dans le prochain épisode, ce sont des sujets profonds qui ressortent comme la dépression, l’anxiété, le syndrome de l’imposteur… Je me rends compte qu’il y a un besoin général d’écoute et de partage. On veut pouvoir parler ensemble de choses intimes, qui fâchent ou qu’on n’osait pas évoquer spontanément avant. » ajoute Juliette Katz.
Le podcast Toile d’Enjoy Phoenix entend donc briser les tabous autour des réseaux sociaux et explorer l’envers de l’influence. Elle reçoit semaine après semaine des personnes influentes dans la mode, le cinéma ou autre qui tissent la toile de l’influence sur Instagram et qui racontent leur expérience à chaud. Léna Situations quant à elle, donne à redécouvrir des personnalités connues entre confidences intimes et souvenirs authentiques à l’image de Pierre Niney, premier guest de notre influenceuse. Si on appréhende une Léna Mahfouf sous un angle jamais vu, c’est aussi un Pierre Niney timide à l’adolescence que l’on découvre : « J’ai commencé par le théâtre, ça m’a aidé à casser beaucoup ma timidité naturelle, qu’on a toutes et tous à des degrés différents surtout quand on a 15-16 ans et que tu te lances sur scène. » Sur Majelan, Margaux Grancher parle des témoignages poignants comme celui de Sandra Lorenzo « Une fausse couche comme les autres. »
Camille Charrière rappelle que « le job d’une influenceuse est de raconter une jolie histoire qui retienne perpétuellement l’attention des gens et ainsi continuer à en vivre. Le podcast est une façon inédite de raconter une histoire et plus réelle cette fois-ci, avec des mots puissants qui ne sont pas calculés. » , raison pour laquelle elles troquent les images toutes faites pour des mots.
Et Margaux Grancher renforce cette idée : « Je pense que les influenceuses ont envie de proposer à leur communauté un moment sans fard mais aussi qu’elles doivent le faire pour prouver qu’elles ont autant de choses à dire qu’à montrer. » 
Une publication partagée par Lena Situations (@lenamahfouf)

Influenceuse. Une appellation qui divise puisque dans les faits, « tout le monde peut se qualifier d’influenceur dans la mesure où on inspire tous quelqu’un dans le fond, nul besoin d’être connu ou renommé pour influencer. On influence tous à différentes échelles. » nuance Camille Charrière. C’est pourquoi au terme d’influenceuse, elle préfère le terme de créatrice de contenus car si ces filles des réseaux inspirent et influencent nos modes de vie, c’est d’abord parce qu’elles construisent et créent un contenu inspirant.
Je nuancerais encore plus : les influenceuses sont parfois même pour certaines d’entres elles des créatrices de beaux contenus puisque très peu sont celles qui se montrent sous un angle nature peinture et représentent vraiment la société telle qu’elle est, à savoir terriblement imparfaite. L’illusion d’un monde parfait du matin au soir reste encore le fil rouge mainstream des réseaux sociaux et le règle n’a pas changé :  pas de posts sans make-up, sans spots cool, sans fringues sympa ni food « instagrammable ». Tout est calculé, retouché, sublimé… Bref, tout est construit. Or une réalité construite n’en est tout simplement pas une.
Les influenceuses tendent à devenir des architectes qui ne construisent pas pour les autres mais pour elles-mêmes avant tout. Elles se bâtissent leur propre bulle cool, tendance et belle à voir. Et c’est cette même auto construction synonyme de success story qui les menace aujourd’hui. Il ne faut pas oublier qu’il y a toutefois une infinité de possibilité d’envisager l’influence comme le rappelle Juliette Katz : « les influenceuses vont des stars de téléréalité aux activistes pour une justice sociale et climatique comme Camille Etienne avec son compte Graine de possible. » 
En dépit de toutes ces nuances de l’influence, le podcast semble prendre des allures de média anti création de contenus : « le podcast s’érige comme un média du cœur plus tourné vers la compréhension de l’autre et du monde extérieur » confie Margaux Grancher.
Les influenceuses font ainsi aujourd’hui le pari de s’essayer à ce média qui tacle leurs réseaux de prédilection parce qu’elles savent que la voix influente qu’elles portent sur les médias sociaux ne peut pas stagner à moyen terme au simple « beau » de leurs publications et qu’elles doivent passer à l’action en impulsant une mission plus noble que cela. Elles sentent que leur image doit se réinventer autour d’une certaine désacralisation de leur personnalité. 
Une publication partagée par Coucou Les Girls (@coucoulesgirls)

« Face à l’apparence lisse et sans faute des autres médias, le podcast prend le contrepied et n’hésite donc pas à parler de certaines choses qui fâchent. Le podcast démystifie mais ne détruit pas : le sujet dont on parle gagne en authenticité et il est parfois encore plus cool qu’il ne l’était en apparence parce qu’il est enfin expliqué. » renchérit Camille Charrière. Voilà pourquoi le podcast est LE format privilégié de l’année : il est le seul à nous éduquer et nous faire apprendre des choses sans images, sans chichi chacha et il réinvente notre proximité avec les influenceurs. Il donne une illusion toute nouvelle qui n’a plus rien à voir avec le statisme distant des médias sociaux : « on se sent privilégié comme si on était dans la même pièce quand on écoute et c’est très rare comme sentiment » conclut Camille Charrière.

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