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Terres Inovia rappelle les points clés du semis de tournesol, pour assurer l’enracinement et sécuriser le peuplement.
Le tournesol est une culture exigeante tant par la qualité de préparation du lit de semence, afin d’assurer une levée la plus efficace possible, que par la structure du sol, pour une bonne mise en place de l’enracinement. Ce dernier est double chez la plante : « Par pivot et avec le développement d’un chevelu, rappelle Matthieu Loos, ingénieur chez Terres Inovia. Cela requiert un bon mélange de terre avec des mottes sur un horizon de 8 à 10 cm, et une structure poreuse sur 10 à 20 cm, pour favoriser un enracinement en profondeur, et ainsi limiter les stress en lien avec le climat. »
L’observation de la structure du sol, par un test bêche ou par un profil 3D, permet d’adapter le travail du sol. Des essais ont notamment montré, en sol argileux, qu’en l’absence de fissuration du sol en interculture, le tournesol implanté sans labour voit son système racinaire perturbé. « Le couvert végétal ne remplace pas un travail du sol si l’observation a montré qu’il est nécessaire à la réussite de l’enracinement », indique le spécialiste.
Comme toutes cultures de printemps, le tournesol apprécie les sols réchauffés, à une température supérieure à 8 °C dans les cinq premiers centimètres. « L’objectif est d’assurer une croissance rapide de la plante, pour sécuriser l’installation du peuplement et limiter l’impact des ravageurs », explique Michael Geloen, de Terres Inovia. Il estime qu’un peuplement minimum de 50 000 pieds/ha permet de sécuriser le rendement et la teneur en huile. « Pour cela, il faut adapter la densité de semis au type de sol et à la contrainte en eau, entre 65 000 et 70 000 graines/ha », poursuit l’ingénieur.
Il conseille également de préférer un écartement de 50 à 60 cm, plutôt que 75 à 80 cm. « Cela entraîne des pertes de rendement, liées à la compétition entre plantes sur le rang, qui ont aussi plus de difficultés pour intercepter la lumière, ce qui peut impacter la croissance végétative. » Selon lui, si le potentiel de la parcelle est inférieur à 30 q/ha, les pertes de rendement seront plus limitées, de 1 à 2 q/ha. Elles ont la possibilité d’atteindre 2 à 4 q/ha sur des potentiels plus importants.
La profondeur de semis dépend de l’humidité de la parcelle : 2 à 3 cm suffiront sur des sols frais, tandis qu’en conditions plus sèches, il est plutôt conseillé d’aller chercher de la fraîcheur à 4 ou 5 cm. « Le tournesol mettra un peu plus de temps à lever, concède Michael Geloen, mais la graine sera positionnée sur la zone humide, favorisant son imbibition. »
La vitesse de semis doit également être adaptée en fonction du semoir. « Un essai d’implantation, réalisé avec le GIEE Magellan, a montré qu’une vitesse de 4 km/h procure la meilleure régularité, qui diminue lorsque la vitesse augmente. L’essai a révélé qu’en passant de 4 à 8 km/h, on perd 4 q/ha. » Une vitesse modérée, de 5 à 6 km/h, est ainsi préférable. Avec une exception : les semoirs de précision rapides, comme Tempo, permettent de semer à des vitesses supérieures, au-delà de 10 km/h, en offrant une bonne régularité et un bon potentiel de rendement.
Un essai s’est intéressé à la comparaison de quatre modes d’implantation : après un travail profond, superficiel, au strip-till ou en semis direct. « Le semis direct est celui qui offre les peuplements les plus bas, explique Michael Geloen. Cela ne veut pas dire qu’il est impossible, mais qu’il faut faire attention aux points de vigilance : choisir le bon type de semoir, qui permet une bonne régularité et un bon positionnement de la graine. »
Il conseille de privilégier une variété présentant une bonne vigueur de départ, « et plus précoce, car on va attendre que le sol soit bien réchauffé, ce qui met plus de temps en semis direct », ajoute l’ingénieur. Les semis sont ainsi décalés de deux à trois semaines. « Vigilance également sur les ravageurs, notamment les limaces », complète-il.
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