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WeRepair, ou comment réparer soi-même son appareil électroménager – Les Echos Planète

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Par Pierre Fortin
Publié le 13/09 à 09h02 l Modifié le 13/09 à 09h02
En plus de vendre des pièces détachées, la plateforme fournit diagnostics et tutoriels aux consommateurs. Elle surfe sur une tendance de fond : l’autoréparation.
L’appétence des Français pour les appareils électroménagers, vaillants garants de la bonne marche de nos foyers, n’est pas près de s’éteindre. L’agence de la transition écologique (Ademe) notait ainsi que 73,9 millions de nouvelles machines avaient été achetées en 2021, un record.
Mais cette appétence peut être déceptive, et les garants, fragiles. La société de réparation Murfy avait calculé en 2020 que 28 millions de ces appareils tombaient en panne chaque année, et seulement 5 millions étaient réparés, le reste étant impitoyablement jeté. Bilan de cette pratique : le remplacement de ces machines par du matériel neuf est responsable chaque année de l’émission de 4 millions de tonnes de CO2. L’Ademe recensait la même année les freins à la réparation mis en avant par les Français : le coût, la complexité de la réparation, les craintes sur le professionnalisme du réparateur.
La donne est cependant en train de changer. « Il y a plusieurs facteurs, analyse Arnaud Jonglez, PDG de DPDO Distribution et du site WeRepair. Tout d’abord, internet a permis aux consommateurs d’accéder à des millions de pièces détachées. Ensuite, la loi Agec de 2020, en imposant un indice de réparabilité sur les appareils et aux constructeurs de garantir la disponibilité des pièces détachées pendant une certaine durée, a permis de sensibiliser les entreprises et les consommateurs à la réparation. Enfin, dans une certaine mesure, la pandémie a développé des velléités de bricolage chez de nombreuses personnes, comme le montre le chiffre d’affaires des grandes enseignes du secteur. »
Grands groupes et nouveaux venus sont déterminés à surfer sur cette nouvelle tendance de l’auto-réparation. « La réparation des appareils par les consommateurs a toujours existé, rappelle Bastien Hild, chef de produit en charge du SAV, de la durabilité et du dépannage chez Leroy Merlin. Mais la nouveauté est le volet pédagogique qui accompagne la vente des pièces et qui peut amener des personnes peu bricoleuses à prendre confiance en elles pour réparer leurs machines. C’est une forme d’empowerment des clients ! »
Une évolution parfaitement captée par Arnaud Jonglez lorsqu’il reprend la société DPDO Distribution en 2016. Située dans le nord de la France, cette entreprise de 40 employés, qui réalise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, est spécialisée depuis plus de quatre décennies dans les pièces détachées et les accessoires d’électroménager vendus en grande distribution (Auchan, Boulanger, Carrefour, Conforama…). « Historiquement, nous travaillons en B2B. Nous gérons le référencement et la logistique des pièces détachées des grands groupes, nous mettons à disposition notre base de données de 1,8 million d’articles. Nous réalisons également les sites internet de ces marques pour les pièces détachées. »
Les équipes de DPDO, fortes de leur expertise et anticipant la démocratisation du marché de la réparation réservé jusque-là aux professionnels, ont travaillé plusieurs années pour adapter leur site aux particuliers, tout en conservant les mêmes technologies de référencement. Il y a un peu plus d’un an, le site WeRepair voit le jour.
Pour réparer son appareil, l’usager dispose de plusieurs possibilités. Il peut entrer la référence et la marque de sa machine afin de voir toutes les pièces détachées disponibles correspondantes. Il peut aussi utiliser le module de diagnostic gratuit, qui lui donnera la cause possible de la panne de son aspirateur, lave-linge, lave-vaisselle ou autre frigo. Une fois le problème identifié, il ne lui reste qu’à commander sa pièce, livrée en 24 à 48 heures, et bénéficier des dizaines de tutoriels – là aussi gratuits – mis en ligne par l’entreprise pour l’aider à effectuer sa réparation.
Hublots de lave-linge, filtres de lave-vaisselle, portes de frigo…, les usagers peuvent ainsi piocher parmi les presque 2 millions de pièces répertoriées par la maison mère DPDO, avec plus de 2.000 marques représentées. « Nous avons les pièces des marques, des pièces universelles et adaptables à plusieurs modèles, mais aussi des pièces reconditionnées. Nous sommes les seuls en France à proposer cela », assure Arnaud Jonglez. La société a ainsi passé plusieurs contrats exclusifs avec des usines de démontage d’appareils électroménagers. Elle récupère des composants quasi-neufs appartenant à des appareils d’exposition ou à des machines ayant été abîmées lors du transport et dont les pièces sont promises à la poubelle. WeRepair vend ainsi ces articles, au nombre de 5.000 dans son vaste catalogue, 40 à 70 % moins cher que les neuves.
La plateforme ne souhaite pas s’arrêter là. Courant septembre, elle lancera un service de diagnostic et de réparation personnalisés par visioconférence, en lien avec un technicien professionnel. La démarche sera payante : il faudra compter 15 euros pour le diagnostic, 39 euros la réparation et 48 euros pour les deux.
WeRepair a calculé qu’un appareil électroménager rafistolé évitait en moyenne l’émission de 285 kg de CO2. Depuis sa création, DPDO annonce avoir réparé plus de 2,5 millions de machines et évité 75.000 tonnes de dioxyde de carbone. En revanche, la société ne communique pas encore sur les chiffres du site WeRepair. Arnaud Jonglez se contente d’évoquer plusieurs centaines de milliers de clients depuis le lancement.
Toujours est-il que le triptyque vente de pièces/diagnostics/tutoriels en ligne fait de nombreux émules. Outre des nouveaux venus comme Spareka ou SOS Accessoire, les grandes enseignes, dont Darty, Boulanger ou encore Leroy Merlin, proposent les mêmes services sur leurs sites. Malgré la multiplication des offres, une saine cohabitation semble régner entre jeunes pousses et mastodontes de la grande distribution qui font souvent appel à ces start-up pour mettre en place leurs propres services, comme l’illustre l’alliance entre Spareka et Leroy-Merlin. « Les uns servent aux autres, résume Bastien Hild. Nous, les grandes enseignes, leur donnons de la visibilité et ils nous apportent leur savoir-faire en matière de référencement et de logistique, ce que nous n’avons pas forcément et ce qui nous permet de proposer à nos clients des solutions simples. »
De quoi augurer un changement drastique dans la pratique des Français ? « Je ne parlerai pas de “boom” du marché de la réparation, mais plutôt d’un intérêt croissant, tient à nuancer Bruno Hild. Pour autant, les consommateurs tardent encore à passer à l’acte. Après plusieurs années, notre site commun avec Spareka ne représente ainsi que 10 % de la vente totale des pièces détachées de Leroy Merlin. » Bref, les conditions sont enfin réunies pour banaliser la réparation, mais les bricoleurs doivent encore se retrousser les manches.

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source
http://fragua.org/comment-acheter-ou-vendre-une-piece-de-2-euros

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