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Entre 25 et 30% de la population française serait hypersensible, selon le psychanalyste et spécialiste de la question, Saverio Tomasella, interrogé par Néon, en février 2020. Si les chiffres sont encore flous, c’est parce que peu de méthodes fiables existent pour délimiter les contours de l’hypersensibilité.
Ainsi, beaucoup d’HSP (highly sensitive person) ne sont pas au fait de leur hypersensibilité, un décalage avec les autres qui peut être lourd à gérer – même quand le mot est mis dessus.
C’est dans l’optique de créer un cadre, pour aider les personnes hypersensibles à se reconnaître – et à ainsi, mieux comprendre et gérer certaines réactions – qu’une équipe de chercheurs néo-zélandais a établi un test, dont les conclusions ont permis de dégager six traits de personnalité caractéristiques de l’hypersensibilité, comme le relate Stylist UK. Quatre d’entre eux sont qualifiés de traits “bénéfiques”.
Publiée dans la revue médicale en ligne Journal Of Personality Assessment en février 2022, l’étude, intitulée “les différents visages de l’hypersensibilité : vers un instrument de mesure plus complet”, avait donc pour but de dégager des caractéristiques communs aux personnes dotées d’une sensibilité supérieure, afin de faciliter le diagnostic.
Menée sur un échantillon de 13 158 personnes de 18 à 87 ans, l’expérience reposait sur un questionnaire basé sur 60 traits de personnalité déjà prêtés aux hypersensibles – dans d’autres travaux de recherches – du type “vous qualifieriez-vous de sensible ?”, “êtes-vous rapidement excité.e ?”, comme le précise les chercheurs.
Les interrogé.es devaient simplement indiquer s’ils/elles s’identifiaient à ces traits de caractère. Résultat : sur les 60 proposés, 43 sont remontés. Les scientifiques ont ainsi pu classer ces derniers dans six catégories, selon eux, typiques d’un.e hypersensible.
“L’objectif était de mesurer l’éventail le plus large des dimensions positives et négatives de l’hypersensibilité”, précise l’équipe néo-zélandaise.
Ainsi, parmi ces six signes distinctifs, deux sont qualifiés de “négatifs”.
Plus intéressant encore, si l’hypersensibilité est trop souvent vue comme un fardeau, les chercheurs sont parvenus à interpréter quatre autres traits de personnalité, qualifiés de “bénéfiques”.
“Nos analyses ont montré qu’au sein du concept d’hypersensibilité, il est non seulement possible de faire la distinction entre un certain nombre de facteurs spécifiques, mais aussi qu’une distinction claire peut être faite entre une dimension positive et une dimension négative. Comme on pouvait s’y attendre, la dimension positive montre la plus forte corrélation avec l’ouverture au monde, tandis que la dimension négative est la plus fortement liée au névrosisme”, concluent les chercheurs.
Comme le souligne le journaliste David Robson, lui aussi hypersensible, dans un billet pour le Guardian, : “si certains cyniques peuvent être sceptiques quant à tout trait mesuré par l’auto-évaluation, les différentes échelles HSP semblent refléter des différences objectives dans les réponses du cerveau à son environnement”.
Ainsi, au-delà du diagnostic – qu’il soit questionné, ou non – en différenciant les traits positifs des négatifs, l’équipe néo-zélandaise encourage les personnes hypersensibles à ne pas se laisser dépasser par leur environnement, qui peut aussi devenir une force, s’ils apprivoisent cette sensibilité décuplée.
Car, comme les chercheurs le démontrent, les HSP détiennent une “sensibilité unique, leur permettant d’interagir de manière plus profonde avec ce qui les entoure”.
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