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– Le président Vladimir Poutine a donné son accord pour l’envoi d’une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia lors d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, rapporte vendredi l’Elysée.
– Alors que l’Ukraine appelle les Européens à bannir les touristes russes pour punir Moscou de la guerre en Ukraine, cette mesure est loin de faire consensus au niveau des 27, qui vont tenter de trouver une ligne commune.
– Les exportations de céréales de l’Ukraine ont baissé de 51,6% depuis le début de la saison 2022-2023 par rapport à la précédente, pour tomber à 2,99 millions de tonnes, a annoncé son ministère de l’Agriculture.
– Le prix européen du gaz poursuit sa hausse inexorable, dopé par la difficulté de l’Union européenne à amasser des réserves suffisantes pour pouvoir se passer des exportations russes pendant l’hiver sans créer de pénurie.
Suivi assuré par RTSinfo
18h00
Le Pentagone annonce une nouvelle aide militaire à l'Ukraine
16h15
Zaporijjia: Poutine accepte une mission de l'AIEA
15h00
Le prix du gaz européen continue de s'envoler
14h10
L'électricité produite à Zaporijjia appartient à l'Ukraine, selon l'ONU
13h15
Les exportations ukrainiennes de céréales ont baissé de plus de 50%
12h50
Stars Coffee remplace Starbucks en Russie
10h00
Une plainte déposée en Suisse après l'attaque d'un photojournaliste genevois en Ukraine
07h55
La pression monte sur le nucléaire en Allemagne
06h30
Les Européens en ordre dispersé sur la question des visas russes
04h30
Xi et Poutine participeront au sommet du G20 à Bali
01h00
Endommager la centrale de Zaporijjia serait "un suicide", avertit l'ONU
03h00
Retour sur les événements de lundi
Vladimir Poutine a accepté qu’une mission de l’AIEA à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l’Ukraine et cible de bombardements récurrents, passe par l’Ukraine et non la Russie, a annoncé l’Elysée vendredi.
Le président Poutine a accepté de “revoir l’exigence” initiale de Moscou qu’une telle mission passe par la Russie, a indiqué la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique d’Emmanuel Macron avec le président russe, leur premier depuis le 28 mai.
“Il a accepté qu’elle s’y rende dans le respect de la souveraineté ukrainienne et donc en passant par l’Ukraine sous contrôle gouvernemental”, a ajouté l’Elysée, en soulignant que c’était une exigence de Kiev comme de Paris.
“C’est tout à fait nécessaire, légitime, indispensable pour des raisons de souveraineté ukrainienne”, a martelé la présidence française.
Les livraisons de gaz russe à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seront interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de “maintenance”, a annoncé vendredi le géant gazier russe Gazprom.
“Il est nécessaire de procéder à une maintenance toutes les 1000 heures” de fonctionnement, a justifié Gazprom dans un communiqué. Cette décision risque de raviver les craintes de pénurie en Europe, où Moscou est accusé de chantage énergétique.
Le Pentagone a annoncé vendredi une nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine, pour un montant de 775 millions de dollars, qui comprend notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d’artillerie de précision Himars.
Cette nouvelle tranche d’aide prévoit aussi l’envoi de systèmes de canons mobiles et des obus supplémentaires compatibles avec des armements fournis par le Royaume Uni, a indiqué à la presse une haute responsable du ministère américain de la Défense.
Le président Vladimir Poutine a donné son accord pour l’envoi d’une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia lors d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, rapporte vendredi l’Elysée.
La présidence française précise que les deux dirigeants se reparleront dans les prochains jours avant le déploiement de cette mission dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe, théâtre de bombardements réguliers dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité.
De son côté, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU appelle à la démilitarisation du périmètre de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.Vladimir Poutine a autorisé l’envoi d’une mission de l’AIEA à Zaporijjia, selon l’Elysée [Keystone]
Le prix européen du gaz poursuit sa hausse inexorable, dopé par la difficulté de l’Union européenne à amasser des réserves suffisantes pour pouvoir se passer des exportations russes pendant l’hiver sans créer de pénurie.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, s’échangeait pour 249,00 euros (239,54 francs) le mégawattheure (MWh) vendredi à la mi-journée, un niveau qui n’a plus été observé en séance depuis les premières journées extrêmement volatiles de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Jeudi, il a même fini à un plus haut historique en clôture à 241 euros le mégawattheure. C’est encore loin toutefois du sommet historique en séance atteint le 7 mars à 345 euros.
Le régulateur allemand de l’énergie a signalé que le pays risque de manquer son objectif de remplissage de ses réservoirs fixé par le gouvernement d’Olaf Scholz. Le chef du régulateur Klaus Müller a averti que des pénuries étaient à attendre dans certaines régions durant l’hiver et qu’il ne s’agissait “pas d’un hiver mais d’au moins deux, et le deuxième hiver pourrait être encore plus difficile”.
L’électricité produite par la centrale nucléaire de Zaporijjia appartient à l’Ukraine, a souligné le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres en demandant à Moscou, dont l’armée occupe la centrale, de respecter ce principe.
Alors que la Russie ne cache pas son intention de connecter la centrale au réseau électrique russe pour alimenter la Crimée, qu’elle a annexée en 2014, Antonio Guterres lui a demandé lors d’une visite à Odessa de renoncer à ce projet.
“Il est évident que l’électricité produite à Zaporijjia est de l’électricité ukrainienne et elle est indispensable au peuple ukrainien, en particulier l’hiver. Et ce principe doit être pleinement respecté”, a déclaré le secrétaire général des Nations unies.
Antonio Guterres a par ailleurs lancé un nouvel appel à une démilitarisation du périmètre de la centrale nucléaire, théâtre régulier de bombardements dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, pour éviter une catastrophe comparable à celle de Tchernobyl en 1986. La Russie a rejeté cette idée.
Les exportations de céréales de l’Ukraine ont baissé de 51,6% depuis le début de la saison 2022-2023 par rapport à la précédente, pour tomber à 2,99 millions de tonnes, a annoncé vendredi son ministère de l’Agriculture. Ces volumes incluent les 1,29 million de tonnes exportées depuis le début du mois d’août, depuis que les navires céréaliers peuvent à nouveau quitter l’Ukraine.
Sur la saison 2021-2022, qui s’est achevée le 30 juin dernier, les exportations ont représenté 48,5 millions de tonnes, un volume en hausse de 8,5%, mais cette augmentation s’est concentrée sur la période qui a précédé l’invasion du pays par la Russie le 24 février.
Passage sous contrôle russe d’une partie des terres cultivables
Les livraisons de céréales ukrainiennes ont chuté depuis le déclenchement de la guerre, qui a conduit à l’arrêt de l’activité des ports de la mer Noire. Trois de ces ports ont néanmoins rouvert fin juillet après un accord entre Moscou et Kiev sous l’égide des Nations unies et de la Turquie.
Le gouvernement ukrainien a déclaré s’attendre à des récoltes moindres cette année en raison de la diminution des rendements et du passage sous contrôle russe d’une partie des terres cultivables.
La fédération de courtiers en blé UGA a précisé de son côté que la récolte de blé 2022 était achevée à 91% et qu’elle représentait 17,4 millions de tonnes.
Stars Coffee, une chaîne russe venue remplacer le géant américain des cafés Starbucks en Russie après son départ en raison du conflit ukrainien, a ouvert vendredi pour le grand public son premier restaurant à Moscou avec le slogan “Bucks est parti, les stars sont restées”.
Après une fermeture temporaire fin février, Starbucks avait annoncé fin mai avoir pris la décision de quitter définitivement le pays.
Du brun est venu s’ajouter dans le logo aux couleurs traditionnelles – vert et blanc – des 130 succursales de la chaîne américaine en Russie et la sirène a été remplacée par une fille en “kokochnik”, coiffe traditionnelle russe.En Russie, Stars Coffee remplace Starbucks. [Maxim Shemetov – Keystone]
A la différence des “McDonald’s russes” lancés en juin en grande pompe, Stars Coffee n’a pas fait de grosse campagne publicitaire pour l’ouverture de son premier restaurant sur la rue Novy Arbat, en plein centre de la capitale russe. Environ 80% des quelque 2000 employés ayant travaillé pour Starbucks ont accepté de rester au sein de la nouvelle chaîne, selon l’entreprise.
Grandes entreprises occidentales sous pression
Après le début de l’offensive russe sur l’Ukraine et l’imposition de sanctions économiques, les grandes entreprises occidentales se sont retrouvées sous forte pression pour prendre leurs distances avec Moscou, pour des raisons éthiques ou des difficultés à mener leurs activités.
Après plus de 30 ans de présence en Russie, près de 850 restaurants et 62’000 employés, McDonald’s a ainsi annoncé mi-mai son départ définitif du pays et revendu ses activités à un homme d’affaires russe. Le 12 juin, les “McDonald’s russes” ont rouvert leurs portes sous le nom de “Vkousno i totchka” (Délicieux. Point).
Le constructeur automobile français Renault, leader dans le pays avec la marque Lada qu’il avait redressée, a pour sa part cédé ses actifs à l’État russe.
La justice suisse va-t-elle enquêter sur l’attaque dont a été victime un photojournaliste genevois en Ukraine? C’est en tout cas le souhait d’une ONG ukrainienne qui a déposé mercredi 17 août une plainte pénale auprès du Ministère public de la Confédération. Ce dernier doit déterminer s’il ouvrira une procédure ou pas.
En mars dernier, sur une route au sud de l’Ukraine, le photojournaliste au volant de son 4×4 a essuyé des tirs, probablement russes.
Pourtant, son véhicule affiche clairement à plusieurs endroits le mot “presse”. L’homme s’en sort avec des blessures au bras et à la tête. S’il n’a jamais voulu porter plainte en Suisse, Truth Hounds a tout de même estimé nécessaire de le faire.
>> Les précisions de La Matinale:
>> Lire aussi: Une plainte déposée en Suisse après l’attaque d’un photojournaliste genevois en Ukraine
La pression monte en Allemagne pour ne pas débrancher les trois dernières centrales nucléaires. La sortie totale du nucléaire était en principe prévue pour la fin de cette année. Mais le conflit en Ukraine et la crise du gaz relancent une nouvelle fois le débat sur l’atome.
Selon le Wall Street Journal, le gouvernement allemand s’apprêterait à prolonger la durée de vie des trois dernières centrales. Mais le ministère de l’Economie, tenu par l’écologiste Robert Habeck, a rapidement démenti pour dire que rien n’était encore décidé et qu’il fallait attendre les résultats d’une étude toujours en cours.
Si ce rapport d’experts conclut à un risque de pénurie d’électricité au niveau local, on pourrait alors envisager de prolonger temporairement l’activité de ces trois dernières centrales, qui fournissent actuellement 6% de l’électricité du pays.
Au-delà des libéraux et des conservateurs, qui souhaitent revenir au nucléaire, les militants écologistes eux-mêmes ont évolué, guerre du gaz oblige: ils souhaitent à 44% qu’on prolonge la vie de ces centrales. Et il n’y a plus que 17% des Allemandes et Allemands à approuver la fermeture des centrales comme prévu à la fin de l’année.
Dans un pays habituellement très hostile au nucléaire, le ministre Vert de l’économie essaie aussi d’expliquer depuis des mois que prolonger l’activité de ces trois centrales est techniquement assez compliqué, mais Robert Habeck est de moins en moins entendu.
>> Le point en Allemagne dans La Matinale:
Alors que l’Ukraine appelle les Européens à bannir les touristes russes pour punir Moscou de la guerre en Ukraine, cette mesure est loin de faire consensus et contredirait la ligne suivie jusqu’à présent par les Vingt-Sept en matière de sanctions. Elle sera discutée lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE fin août à Prague.
“Les Russes soutiennent massivement la guerre, applaudissent les frappes de missiles sur les villes ukrainiennes et les meurtres d’Ukrainiens. Laissons donc les touristes russes profiter de la Russie”, a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.
Le président Volodymyr Zelensky a réclamé aux Occidentaux la fermeture de leurs frontières aux Russes qui doivent “vivre dans leur propre monde jusqu’à ce qu’ils changent de philosophie”, dans un entretien le 8 août au Washington Post. Un appel jugé “irrationnel” par le Kremlin.
Plusieurs pays ont pris les devants mais souhaitent une position unifiée de l’UE. Frontalière de la Russie, la Finlande, qui traite quelque 1000 demandes de visas par jour, a décidé de réduire à 10% le nombre de visas délivrés aux touristes russes à compter du 1er septembre.
Depuis la fermeture de l’espace aérien européen en réaction à la guerre, les Russes sont de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays pour transiter vers d’autres Etats de l’UE grâce à des visas Schengen de court séjour (90 jours par période de 180 jours).
Pour la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, il “n’est pas juste que les citoyens russes puissent entrer en Europe, dans l’espace Schengen, faire du tourisme (…) pendant que la Russie tue des gens en Ukraine”.
“En cette période d’agression russe, que le Kremlin ne cesse d’intensifier, il ne peut être question de tourisme comme à l’ordinaire pour les citoyens russes”, a soutenu le ministre tchèque des Affaires étrangères tchèque Jan Lipavsky, dont le pays ne délivre plus de visas aux simples ressortissants.
A l’instar de Prague, les Pays baltes et la Pologne ont durci depuis le début de l’offensive leur régime de visas pour les Russes (arrêt total ou pour les seuls touristes), avec des exceptions (humanitaires, études, travail).
Pour le chancelier allemand, Olaf Scholz, une limitation des visas touristiques pénaliserait “tous les gens qui fuient la Russie parce qu’ils sont en désaccord avec le régime russe”. Les sanctions doivent d’abord viser à “pénaliser la machine de guerre russe et non le peuple russe”, abonde le Portugal.
Une fermeture de l’espace européen aux Russes serait inédite. Si elle “a peu de chance d’être adoptée par l’UE, elle devrait séduire une bonne partie des opinions publiques, au-delà des pays historiquement méfiants envers la Russie”, estime Cyrille Bret, de l’institut Jacques-Delors.
>> Les précisions de La Matinale:
Les présidents chinois et russe Xi Jinping et Vladimir Poutine participeront au sommet du G20 prévu à Bali en novembre, a déclaré le président indonésien Joko Widodo à l’agence Bloomberg, indiquant que le chef du Kremlin l’avait informé directement de sa présence. Moscou et Pékin n’ont toutefois pas encore confirmé cette information officiellement.
Cette annonce intervient alors que les Occidentaux font pression sur l’Indonésie pour qu’elle retire son invitation à Vladimir Poutine du fait de l’offensive lancée par la Russie en Ukraine.
Joko Widodo cherche à occuper le rôle de médiateur entre Moscou et Kiev. Il s’est rendu à la fois en Russie et en Ukraine depuis le début de la guerre, mettant cette semaine en avant le fait que les deux pays ont selon lui accepté l’Indonésie comme “pont de paix”.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussi été invité à participer au sommet, pour lequel est notamment attendu le président américain Joe Biden.
Le secrétaire général de l’ONU a averti que tout dégât à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine serait un “suicide”, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit craindre un “nouveau Tchernobyl”, lors d’une rencontre à Lviv avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
“Nous devons dire les choses telles qu’elles sont: tout dégât potentiel à Zaporijjia serait un suicide”, a déclaré Antonio Guterres, appelant une nouvelle fois à “démilitariser” la centrale, occupée par l’armée russe.
Se disant “gravement préoccupé” par la situation dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe, le secrétaire général a appelé à ne pas l’utiliser “pour quelque opération militaire que ce soit”.
“Alors qu’on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons d’être du côté de nos amis ukrainiens”, a de son côté affirmé Recep Tayyip Erdogan avant d’ajouter qu’il ne veut pas d’un “nouveau Tchernobyl”.
Le président Zelensky a pour sa part estimé que la visite à Lviv de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan était un “message puissant de soutien” pour son pays. Il a aussi exclu toute négociation de paix avec Moscou sans le retrait préalable des troupes russes du territoire de l’Ukraine.
“Des gens qui tuent, violent, frappent nos villes civiles avec des missiles de croisière chaque jour ne peuvent pas vouloir la paix. Ils devraient d’abord quitter notre territoire, ensuite on verra”, a déclaré Volodymyr Zelensky, disant “ne pas faire confiance à la Russie”.
>> Retrouvez dans le détail les événements de jeudi: Les Européens en ordre dispersé sur la question des visas pour les ressortissants russes