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Romilly-sur-Seine : une demande de liquidation judiciaire formulée … – L'Est Eclair

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La Somuco avait été placée en redressement judiciaire le 7 novembre dernier. Une offre de reprise devait être examinée ce lundi matin par le tribunal de Troyes.
Ce lundi matin, le tribunal judiciaire de Troyes devait examiner une offre de reprise de la Somuco de Romilly-sur-Seine.
Malheureusement, le repreneur potentiel ayant retiré son offre, l’administrateur judiciaire de la mutuelle à but non lucratif, qui gère un centre de santé, une pharmacie et un magasin d’optique dans la deuxième ville de l’Aube, a finalement formulé une demande de liquidation judiciaire auprès du tribunal.
La décision est attendue le 3 janvier. On rappelle que la Somuco avait été placée en redressement judiciaire le 7 novembre.
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C’est une audience décisive pour l’avenir de la Somuco qui avait lieu en ce lundi matin au tribunal judiciaire de Troyes. La Solidarité Mutuelle des Coopérateurs (Somuco) de Romilly-sur-Seine est en effet placée en redressement judiciaire depuis le 7novembre. Ses administrateurs bénévoles comme ses salariés espéraient alors une offre de reprise qui aurait pu sauver la mutuelle à but non lucratif qui gère un centre de santé, une pharmacie et un magasin d’optique dans la deuxième ville de l’Aube.
L’audience de ce lundi 12 décembre, en chambre du conseil (à huis clos), faisait suite au dépôt d’un plan de cession. Malheureusement, l’offre de reprise du groupe Avec a été retirée quelques jours avant l’audience, le 7 décembre, et l’administrateur judiciaire Alexandre Bortolus n’a eu d’autre choix que de déposer une demande de liquidation judiciaire auprès du tribunal. « Il y a eu un retrait de l’offre. Le candidat n’a pas souhaité donner suite. Et il y a une demande de liquidation judiciaire qui est formulée auprès du tribunal par moi-même. Nous attendons la décision du tribunal le 3 janvier », a indiqué Alexandre Bortolus, à l’issue de l’audience : « Je n’ai pas d’alternative à mon sens. On verra ce qu’en pense le tribunal. »
D’ici là, une offre de reprise pourrait toujours survenir mais il est clair que s’il y avait eu d’autres repreneurs potentiels, ils se seraient déjà certainement fait connaître, comme le confirme l’administrateur judiciaire : « La loi prévoit que toute personne peut me déposer une offre tant que le tribunal n’a pas statué. Maintenant, cela me paraît très hypothétique. Les recherches ont été faites, avec sérieux. Il y a eu des publicités. Je ne pense pas que l’on puisse espérer une offre miraculeuse. » Et ce, surtout en cette période de fin d’année marquée par la trêve des confiseurs.
Quant à un redressement de la mutuelle sans cession, c’était difficilement envisageable : « L’endettement était trop important et les pertes structurelles difficiles à redresser en l’état. Il fallait nécessairement l’intervention d’un tiers. »
Le 3 janvier, les 23 salariés – personnel administratif, employés et professionnels de santé des trois services proposés – devraient donc être fixés sur leur sort. Si elle est prononcée par le tribunal, la liquidation judiciaire pourrait s’accompagner « d’un arrêt immédiat de l’activité ou d’une poursuite d’activité de courte durée ».
À l’issue de l’audience, Laurence Millard, déléguée du personnel, n’a, pour sa part, pas souhaité s’exprimer. Lors de l’audience du 24 octobre au cours de laquelle l’administrateur judiciaire avait demandé l’ouverture d’une procédure collective de redressement judiciaire, Antoine Ballouz, suppléant du délégué du personnel, employé à la pharmacie depuis vingt-sept ans, avait à l’époque relaté « l’inquiétude » des salariés : « C’est l’inquiétude pour tous les collègues, que ce soit pour la pharmacie, le dentaire, l’optique. C’est l’inquiétude même si elle est différente d’un centre à l’autre. On a tous une famille, des enfants. »
On rappelle que, depuis deux ans, le nouveau conseil d’administration, aux côtés de la direction de la mutuelle, s’échine à trouver des solutions pour tenter de redresser la barre et sauver cette structure dont les difficultés financières ont été aggravées par la crise sanitaire, notamment au niveau du centre de santé. Celui-ci a souffert également de la difficulté à recruter des chirurgiens-dentistes, des spécialistes qui deviennent, comme les médecins généralistes, rares dans nos secteurs ruraux.
Née le 24 juin 1920, la Somuco a été créée à l’initiative de la société coopérative l’Union. Le mouvement coopérateur réalise alors des achats de savon, de pain… Avec la Somuco, c’est une pharmacie qui est tout d’abord créée rue des Fontaines (aujourd’hui, rue Julian-Grimau). Au fil du temps, sont ouverts et fermés des services de santé en fonction des besoins de la population et toujours dans le but de faciliter l’accès aux soins pour tous. En 1925, ouvre ainsi par exemple une consultation pour les nourrissons.
À présent, la Somuco pourrait donc, malheureusement, en janvier, voir la fin de sa belle aventure centenaire et Romilly une grande page de son histoire locale se tourner
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