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Un début de saison hyperactif pour les chasseurs de la Saint-Hubert – Midi Libre

Une trentaine de sangliers a été prélevée en trois mois de chasse aux gros gibiers.
Il y a des passions qui s’exercent avec bien moins d’embûches que la chasse. Sans que personne ne soit éminemment convaincu que l’activité est nuisible…
Pourtant, l’activité des près de 200 chasseurs aux petits et gros gibiers de la Saint-Hubert à Béziers risque de s’intensifier face à l’augmentation du nombre de bêtes. À commercer par les sangliers. “Même pour eux il n’y a plus de saison, rapporte Nicolas Rajnic, président de l’association de chasse de Béziers dans ses locaux. Avant, ils se reproduisaient à une période précise et les naissances avaient lieu vers la fin de l’hiver et le début du printemps. Mais aujourd’hui, c’est tout le temps. Il n’y a plus de règle, y compris pour le mode de vie. De coutume, ils ne sortent que la nuit. Mais maintenant, nous pouvons en croiser toute la journée sur les champs ou dans les bois aux portes de Béziers.” Un constat appuyé par son compère Christophe Perez, responsable de la Diane, qui prépare la prochaine sortie. “En plein mois d’août, je pars le matin me balader, et dans un champ de maïs dans Béziers, il y avait 16 sangliers qui se baladaient !”
Pour ces chasseurs, le problème est donc là. Le secteur de Béziers étant classé en “zone noire” en termes de présence de sangliers, l’activité de la Saint-Hubert – qui a repris le 1er juin dernier pour le gros gibier – est primordiale. En particulier pour les agriculteurs et les viticulteurs, victimes des dégâts causés par ces bêtes de plus en plus proches des habitations. “Depuis juin, nous sommes déjà à une trentaine de sangliers prélevée”, assure Nicolas Rajnic. Sachant que sur l’ensemble de la saison dernière, 70 ont été abattus. Beaucoup d’entre eux sont prélevés suite à des dégâts chez des professionnels de la terre.
Et sans les chasseurs ni la fédération de chasse, le bilan serait plus lourd. “Contrairement aux petits gibiers, le sanglier n’a pas de prédateur à part l’homme, détaille Christophe Perez. Donc sans nous, il proliférerait bien plus rapidement. Puis, il faut savoir que chez les agriculteurs, c’est l’argent de la fédération qui rembourse les dégâts causés par ces bêtes. Si un professionnel compte 10 000 € de pertes car un sanglier a tout retourné, c’est la fédération qui prend en charge. Sans nous, les agriculteurs et les viticulteurs seraient seuls.”
Cette saison 2022-2023 part donc sur les chapeaux de roues pour la Saint-Hubert. Cependant, elle fera toujours face aux difficultés récurrentes : les propriétaires réfractaires “qui nous empêchent de chasser et qui ne comprennent pas que sur la parcelle d’à côté, les sangliers ont tout retourné” ; les habitations car “le nombre de bêtes augmente et les villes s’étendent donc c’est de plus en compliqué” ; les opposants qui “détruisent les miradors ou envoient nos panneaux dans les buissons” et enfin les louvetiers qui “s’octroient des parcelles sans autorisation”.
Le conseiller municipal écologiste biterrois (dans l’opposition) appelle à la discussion entre toutes les parties prenantes pour réguler la démographie des sangliers.
Selon vous, que représente la chasse à Béziers ?
Prendre la chasse de manière globale, c’est compliqué. Il y a plusieurs facettes. Certaines pratiques de chasse sont respectueuses et peuvent être entendues même si, à titre personnel, je ne comprends pas ce loisir. Mais, le vrai sujet c’est l’impact que peut avoir ce loisir sur l’environnement. Et, en ce sens, la chasse pose des problèmes.
Le discours tenu par les chasseurs qui affirment que nous avons besoin d’eux pour faire face à la démographie de sangliers, vous ne le partagez pas ?
Il ne faut pas oublier que ce sont eux qui gèrent la population de sangliers depuis des décennies. Donc en disant cela, ils font un constat d’échec de leur gestion. Mais encore une fois, il y a des pratiques contradictoires. J’entends les dégâts des sangliers sur les cultures mais quand on sait que ce sont les chasseurs qui nourrissent les sangliers pour qu’il y ait plus de gibiers… Sans compter les lâchers d’animaux d’élevage qui rendent les sangliers moins sauvages. Et les chasseurs ne peuvent s’exonérer de cela.
Quelles sont alors les solutions pour réguler ?
Les chasseurs ne sont pas les seuls à avoir une part de responsabilité. Les modifications des pratiques agricoles y jouent aussi. Quand on plante du maïs sur des zones où il n’y en a jamais eu, cela attire les sangliers, c’est une évidence. C’est pour cela que c’est important qu’il y ait des discussions. Et que tout le monde prenne sa part : les chasseurs, les écologistes, les naturalistes, les agriculteurs… Il faut réussir à discuter ensemble pour gérer ces problèmes-là. La solution ne se fera pas du jour au lendemain. Mais tuer tous les sangliers ne réglera pas le problème.
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