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Un an sans crises d'angoisses : voilà comment j'y suis arrivée ! – Madmoizelle

Le 18 décembre 2019
Voilà, je l’ai fait : 1 an sans crise d’angoisse.
Un an sans vomissement, sans déchiqueter mon avant-bras avec mes ongles, sans hurlement, et sans devoir quitter ma salle de cours en pleurant.
Ça me paraît fou.
Il y a encore deux ans, j’étais sous anxiolytiques, je faisais des crises allant jusqu’à l’évanouissement et ce parfois 6 ou 7 fois par jour selon les périodes.
« Quand j’osais parler de mes crises, ma mère me disait seulement :
“Il y a beaucoup de contrôles en ce moment, ça va passer”
“C’est la pleine lune, ça va passer”. »
Mes premières crises d’angoisse ont commencé vers mes 10 ou 11 ans, je ne sais plus exactement.
De petites et occasionnelles elles sont devenues au fil des années plus violentes et plus régulières, jusqu’à l’aube de mes 19 ans.
Je me souviens m’être souvent dit que je ne m’en sortirai jamais. Les crises étaient devenues mes meilleures copines, c’est limite si je ne leur avais pas donné un prénom. En même temps, après ma quatrième crise de la journée, cloitrée chez moi par peur de me mettre à hurler en pleine rue, la tâche me semblait impossible !
Ça peut paraître bête, mais après avoir vécu 7 ans sans trop me poser de questions avec des crises faisant office d’horloge biologique (j’exagère à peine), je m’étais fait une raison : je devrai vivre avec.
Pour ma part, les crises se manifestent d’abord par une boule qui se niche dans le sternum, avec quelques nausées parfois. Mon cœur s’accélère, et je me mets à me gratter frénétiquement le bras.
À partir de ce moment, j’ai l’impression que tout devient irréel, suspect, que tout — à tout moment — peut s’effondrer, j’ai la sensation que je suis en risque de mort imminente.
C’est une sensation sans justification, mais c’est comme si au plus profond de moi j’en étais parfaitement convaincue. Les sons sont biaisés, ma vue aussi parfois.
Plus le temps passe plus la boule grossit en moi, m’empêche de respirer, me donne de plus en plus de nausées. Pour qu’elle ne puisse pas me « tuer », je crie, je me tape, je pleure, je vomis quand les nausées sont trop fortes.
J’ai l’impression de devoir repousser la mort par tous les moyens. C’est la sensation la plus étrange que je n’ai jamais ressentie.
Petit à petit, la boule rétrécit, et je récupère mes moyens. Parfois, elle est si grosse que je n’arrive pas à la faire partir sans m’évanouir.
Après la crise, je pleure beaucoup, par culpabilité de ne pas avoir su gérer, par découragement aussi. Je suis extrêmement fatiguée, et surtout je me sens vide, je ne ressens plus rien
En ce qui concerne ma scolarité, elle n’a jamais été affectée à proprement parler. Il était très rare que je fasse de réelles crises à l’école, excepté l’année de mon bac.
Je sortais de cours à temps pour ne pas exploser devant ma classe. Je n’ai que très rarement raté l’école pour ces raisons.
En terminale, mes professeurs étaient au courant et me laissaient facilement sortir. Il m’est arrivé même une fois de m’endormir en cours ; ma prof d’éco m’avait laissée me reposer quelques minutes pour que je puisse récupérer de mes nuits de crises.
J’étais à l’école quand les crises ont commencé, et mes parents ne les ont pas bien gérées. Étant de nature anxieuse, je parlais peu de ce souci, et quand j’osais le faire, ma mère me disait seulement :
« Il y a beaucoup de contrôles en ce moment, ça va passer. »
« C’est la pleine lune, ça va passer. »
En bref elle ne comprenait pas que je souffrais réellement de ces angoisses. Mon père quant à lui ne s’en est jamais inquiété, que ce soit des crises ou d’autre chose d’ailleurs…Ma mère m’avait emmenée voir un acupuncteur, mais ça n’a pas fonctionné. Je suis allée consulter mon médecin traitant, qui a juste dit à ma mère que j’étais une enfant « éponge ».
C’est-à-dire une enfant qui prenait tous les ressentis des autres sur son dos. Selon lui, avec l’adolescence, tout allait rentrer dans l’ordre.
En bref, personne ne prenait mes crises au sérieux.
C’est en mai 2017 que j’ai réellement constaté qu’il y avait un problème.
À un mois du bac, je ne dormais pratiquement plus, j’avais perdu beaucoup de poids, et mes journées se résumaient à attendre la crise qui allait prendre le relai de la précédente.
Justine Maitre, psychologue, explique :
« Les crises d’angoisse sont décrites comme des manifestations plus ou moins intenses qui apparaissent parfois subitement et peuvent durer quelques minutes ou, dans certains cas, quelques heures. Comme le souligne la lectrice qui témoigne, elles peuvent être très impressionnantes pour celles et ceux qui les vivent : face à un “stimulus stresseur”, le corps réagit de manière intense et se prépare à faire face à un danger. Le cœur bat plus vite, les mains deviennent moites, la transpiration augmente…
Les crises d’angoisse peuvent avoir différentes origines : elles peuvent apparaître après un évènement traumatisant, un choc émotionnel, à la suite d’une accumulation de stress ou d’émotions difficiles, ou encore être liées à un trouble anxieux. »
Sans mentir, j’ai eu réellement peur pour moi : c’était la première fois que ma santé, aussi bien physique que mentale, était autant affectée.Certes, j’étais stressée de passer le bac, de quitter mes amis, ma ville natale… mais ma réaction était trop violente pour être considérée comme « normale ».
Je savais désormais que je n’étais pas juste « plus anxieuse que les autres », mais bel et bien « malade ». Cependant, je ne savais pas vraiment comment faire pour aller mieux.
Le bac passé, mon installation terminée, les crises se sont estompées de nouveau et ne m’embêtaient « plus que » 3 ou 4 fois par semaine.
J’ai donc oublié de nouveau, et recommencé ma vie habituelle tout en suivant scrupuleusement un traitement à base de bromazépam, un anxiolytique qui me permettait de vivre à peu près correctement.
Je pense que c’était la première fois que j’acceptais que l’on m’aide.
On m’avait prescrit ce traitement par le biais de ma sœur (qui est médecin), suite à de trop nombreuses crises d’angoisses et d’insomnies. Aucun diagnostic précis n’a été posé, mise à part «Oui ce sont des crises d’angoisse, il faut surveiller ». Je venais de perdre ma mère, donc tout le monde, moi la première, pensait que c’était uniquement le contrecoup du décès.
Mais j’ai attendu janvier 2018 avant de réellement crier à l’aide : les crises recommençaient de plus belle, toujours plus violentes et régulières.
« J’ai surtout compris que les crises d’angoisse étaient pour moi un moyen de m’exprimer, de me vider d’un trop-plein de sentiments. »
Enfin, j’osais ne plus accepter gentiment de subir : j’ai contacté un psychanalyste. J’osais enfin prendre le taureau par les cornes.
Je pense que cela a été l’étape la plus difficile du processus : il avait fallu que j’accepte d’être affaiblie. Je sais aujourd’hui qu’il n’y a aucun mal à demander de l’aide, et que c’est même parfois nécessaire. Mais à l’époque, la démarche me paraissait tout sauf naturelle.
Je me suis donc rendue chez ce psy quelques semaines plus tard, et je le vois toujours aujourd’hui : c’est devenu mon pote à la compote (bien que très à sens unique comme relation), la personne à qui je raconte aussi bien les anecdotes les plus nulles de ma semaine que les choses les plus intimes, jamais prononcées.
J’allais donc le voir chaque semaine, et à force de parler, j’ai appris doucement à comprendre mes émotions : quelles étaient-elles lors de tel ou tel évènement ?Pourquoi j’ai ressenti ce sentiment à ce moment précis ?
J’ai aussi commencé à parler de mes angoisses, leur demandant de me laisser tranquille quand je les sentais un peu trop proches. Je les imaginais comme de petits démons mignons sur mon épaule, elles me faisaient inconsciemment moins peur comme ça.
Petit à petit, en comprenant mieux le fonctionnement de mon cerveau anxieux, j’ai appris à mieux gérer mes émotions.
En fait, j’ai surtout compris que les crises d’angoisse étaient pour moi un moyen de m’exprimer, de me « vider » d’un trop-plein de sentiments. Plutôt que de réfléchir à ceux-ci en cherchant le pourquoi du comment, il était plus « simple » de faire une crise histoire de les évacuer une bonne fois pour toutes.
Évidemment, il m’a fallu des mois pour arriver à cette conclusion !
J’ai encore du mal à mettre des mots sur ce que je ressens, mais j’arrive à mettre ça de côté une heure ou deux, le temps de prendre le recul nécessaire pour y réfléchir plus sereinement.
Justine Maitre, psychologue, donne des clés pour faire face aux crises d’angoisse :
« Il y a deux réponses à donner à cette question : une réponse à court terme (que faire là, maintenant, si je suis prise d’une crise d’angoisse), et une réponse à long terme (comment vivre avec ces crises, comment les apaiser ou les résoudre).
Pendant une crise d’angoisse, nous ne sommes pas en capacité d’adresser l’angoisse en elle-même. À ce moment-là, l’urgence n’est pas forcément de comprendre ce qui déclenche la crise, mais de la traverser, de faire en sorte qu’elle s’apaise.
Puisqu’il est difficile d’agir sur le cerveau et ce qu’il s’y trame à cet instant, agir sur les manifestations physiques et physiologiques de la crise d’angoisse peut vous donner un coup de pouce pour traverser ce sale moment.
Pour certaines, l’exercice des « 5 sens » peut être aidant. Dans celui-ci, on demande de dire à haute voix (ou d’écrire) :
Un second exercice, « l’inventaire des sensations physiques », propose de décrire (par écrit ou à haute voix) vos sensations physiques le plus précisément et objectivement possible :
Enfin, les applications qui proposent des exercices de respiration (Petit Bambou par exemple) peuvent être également bien utiles. En travaillant sur votre souffle, ou en faisant diversion avec les exercices précédents, vous pouvez apaiser vos sensations physiques — ce qui vous aidera à apaiser la crise d’angoisse.
Ces exercices, en faisant « diversion », peuvent contribuer à calmer vos réactions physiologiques. En atténuant ces manifestations physiques, vous permettez à votre cerveau de sortir de ses réactions automatiques, de comprendre que le danger s’éloigne.
C’est un cycle vertueux : plus vos réactions physiologiques s’apaisent (ce qui envoie un signal positif à votre cerveau), plus votre esprit s’apaise, plus vos réactions physiologiques disparaissent…
Bien sûr, chacune d’entre nous est différente — et ce qui fonctionne pour l’une ne fonctionne pas forcément pour l’autre.
Solliciter de l’aide auprès d’un ou une professionnelle pourra vous aider à trouver les outils qui marcheront pour vous.
Demander de l’aide et prendre rendez-vous avec un ou une psychologue ou un ou une psychiatre est une étape parfois difficile, mais un accompagnement professionnel peut être particulièrement utile pour faire face aux crises d’angoisse, les comprendre et les apaiser.
Plusieurs types de thérapies peuvent être indiquées – si c’est possible pour vous, n’hésitez pas à questionner les professionnels que vous sollicitez à propos de leur approche, leur méthode, leurs outils…
Cela pourra vous permettre de trouver celui ou celle avec qui vous vous sentirez en confiance. »
Grosse nouveauté pour moi : j’arrête de culpabiliser lorsque je ressens quelque chose. Je pars du principe que si je suis atteinte par quoi que ce soit c’est que cela est légitime, parce que mes émotions ne peuvent pas me mentir.
Alors plutôt que d’essayer de les faire taire, je verbalise : lors d’un conflit, par exemple, je décortique tous mes ressentis face au problème, et l’explique à mon interlocuteur.
Déjà, j’ai remarqué que les conflits se réglaient beaucoup plus vite, et que je me sentais instantanément beaucoup mieux.
Il y a peu, il m’est arrivée de dire à un ami qui m’avait blessée par ses mots :
« Je suis en colère, et triste aussi, parce que ce que tu m’as dit me renvoyait à mes insécurités, et sachant que tu les connais, j’ai trouvé ça nul que tu en joues. »
Certes, au début on m’a pris un peu pour une folle, mais si ça peut m’éviter une jolie crise d’angoisse en rentrant, je préfère ça. Et puis mes proches ont fini par s’habituer, mon mec en premier !
Je pleure beaucoup, je crie beaucoup aussi, je n’ai plus peur de gêner avec mes gros sentiments bien encombrants. Au contraire, je les trouve super beaux quand ils trouvent leur juste place.
Durant plusieurs mois je suis allée voir chaque semaine ce psy, j’ai réduit petit à petit les médicaments, je faisais toujours des crises, mais moins fréquentes, moins violentes. Quelques fois il m’arrivait d’en faire une plus grosse, mais je me sentais soutenue, encadrée, elle m’impressionnait donc beaucoup moins.
J’ai accepté que le processus était long mais bel et bien là, que les petites rechutes ne valent pas les mille progrès que je fais.
Voilà un an que les crises ont disparu.
Elles ont parfois voulu revenir, mais n’y sont jamais arrivées. Alors oui, je suis toujours anxieuse, névrosée jusqu’à l’os, mais ce n’est rien, j’apprendrai à faire taire ça aussi un jour.
Je sais qu’elles peuvent ressurgir à tout moment, que rien n’est définitif. Qu’elles aillent voir ailleurs pendant un bon bout de temps, je n’ai pas l’intention de leur rouvrir la porte de sitôt.
Alors si vous aussi les crises vous pourrissent le quotidien, gardez espoir et ne capitulez pas : vous avez le droit d’avoir une vie sereine. En attendant je vous souhaite beaucoup de courage ; croyez en vous, vous pouvez et vous allez y arriver.
Justine Maitre conseille :
« Si l’un ou l’une de vos proches est touchée par une crise d’angoisse, mon premier conseil serait de se comporter de la manière la plus bienveillante possible :
Après la crise, et selon vos moyens et ceux de la personne touchée, proposez-lui d’en parler et de trouver ensemble de ce qui pourrait l’aider si une autre crise devait apparaître en votre présence.
Si ce moment a été marquant pour vous, et si les circonstances le permettent, n’hésitez pas à consulter un ou une professionnelle.
Il ou elle pourra accueillir ce que vous avez vécu et vous guider pour accompagner votre proche de la meilleure manière possible pour vous. »
À lire aussi : 3 exercices pour mieux gérer une crise d’angoisse
Crédit photo : Joice Kelly
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