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Les troubles du comportement alimentaire (TCA) sont des pathologies multifactorielles, qui pourraient concerner près d’une personne sur 10. Les plus connues sont la boulimie, l’anorexie mentale et l’hyperphagie boulimique.
✔️ Validation médicale : Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste
Généralement, les troubles alimentaires surviennent durant l’adolescence, ou au commencement de la vie d’adulte, et concernent préférentiellement les femmes, selon la Fondation pour la recherche médicale. Parfois difficiles à identifier, ils impliquent des habitudes alimentaires inhabituelles et un rapport anormal à l’image corporelle et au poids. Trois TCA sont particulièrement connus, à savoir l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique, mais il en existe d’autres formes. Il est essentiel de sensibiliser la population à ces troubles, de les dépister tôt, et d’offrir aux personnes concernées une prise en charge pluridisciplinaire personnalisée.
Les troubles du comportement alimentaire sont des pathologies qui impliquent des pratiques alimentaires inhabituelles, ainsi qu’une profonde souffrance psychique. En France, ces troubles pourraient affecter une personne sur 10, et s’accompagner de comorbidités dans près de 70 % des cas (troubles de l’humeur, addictions, automutilations, troubles anxieux) d’après Inicea. Les individus qui en souffrent ont un rapport anormal à l’alimentation, à leur image corporelle, et à leur poids, qui peut occasionner de graves complications. Les TCA sont multifactoriels, variés, et parfois difficiles à diagnostiquer. Ils apparaissent le plus souvent au cours de la puberté, ou au début de la vie d’adulte, et affectent plus les femmes que les hommes. Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, ou DSM-V, paru en 2014, propose une classification par trouble alimentaire :
Les TCA impliquent avant tout un désordre psychiatrique d’ordre addictif. Chez les personnes qui en souffrent, on constate :
Mais les symptômes ne s’arrêtent pas là. Il existe plusieurs sortes de TCA, avec des manifestations cliniques variables d’une forme et d’un individu à l’autre :
Sans prise en charge, les TCA peuvent devenir chroniques, et occasionner de sérieux dégâts tels qu’une dénutrition ou une tentative de suicide, voire la mort.
Les troubles alimentaires sont multifactoriels, et leurs causes peuvent être :
Généralement, l’anorexie et la boulimie apparaissent au cours de la puberté, essentiellement chez les filles. Chez la plupart des patients, l’hyperphagie se manifeste un peu plus tard, au début de la vie d’adulte, et concerne aussi bien les hommes que les femmes. Les troubles alimentaires cachent souvent d’autres problèmes plus profonds. Ils se manifestent pour la première fois suite à un élément déclencheur précis : pathologie générant des vomissements, régime alimentaire, épreuve de vie difficile…
Les trois principaux TCA que sont l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique peuvent être difficiles à déceler et à diagnostiquer. En effet, ces troubles se mettent souvent en place de façon progressive. Par ailleurs, les personnes qui en souffrent éprouvent souvent un intense sentiment de culpabilité et de honte qui les empêche de chercher l’aide dont elles ont besoin. C’est souvent l’entourage qui finit par se rendre compte de la situation, et qui contacte des professionnels. En cas d’anorexie, l’amincissement et le « manque d’appétit » peuvent alerter. En revanche, les patients atteints de boulimie conservent un IMC normal, du fait de leurs comportements compensatoires, ce qui peut retarder la prise de conscience de l’entourage. D’après la Haute Autorité de santé, les personnes concernées par des TCA consultent souvent leur médecin traitant pour des maux somatiques durant les années qui précédent le diagnostic. Chez les enfants, tout comportement anormal vis-à-vis de la nourriture, associé ou non à une perte de poids, doit inciter les parents à prendre rendez-vous avec leur pédiatre. Les TCA peuvent avoir de graves répercussions sur la santé physique et psychique. Il est donc essentiel d’en détecter les signes avant-coureurs le plus tôt possible, afin de mettre en place une stratégie de soins efficace.
Le diagnostic des TCA s’appuie sur l’examen clinique. Souvent, c’est la famille du patient qui sollicite l’avis du médecin traitant ou du pédiatre. Pour poser un diagnostic, le médecin s’intéresse aux antécédents personnels et familiaux du patient. Il pose diverses questions pour appréhender sa personnalité, son état psychologique, et ses habitudes alimentaires. Puis il recherche d’éventuels symptômes et signes cliniques associés : IMC, troubles psychiques, anxiété, dépression, addictions, aménorrhée, troubles sexuels, etc. Selon le TCA, le médecin peut aussi repérer les signes révélateurs de vomissements auto-induits : érosion dentaire, dénutrition, hypertrophie des glandes salivaires, érosion cutanée au niveau des doigts, etc. Enfin, un bilan biologique initial et un bilan métabolique sont nécessaires.
Les individus souffrant d’un TCA peuvent mettre des années à guérir. Pour y parvenir, ils doivent absolument recevoir une prise en charge pluridisciplinaire. Celle-ci doit tenir compte de leur âge et de l’intensité de leurs troubles. Les professionnels de santé doivent leur proposer un cadre bienveillant, basé sur la confiance et la communication. Il faut que le patient comprenne et s’approprie les objectifs thérapeutiques. En cas d’anorexie, un contrat de reprise de poids est établi, l’objectif principal consistant à retrouver un poids normal, et à le stabiliser. Le traitement des TCA diffère d’une pathologie et d’un patient à l’autre. Il peut impliquer divers axes :
Pour soigner les TCA, le diagnostic doit être posé le plus tôt possible. Le dépistage est crucial, et peut impliquer n’importe quel membre du personnel soignant, éducatif, ou de l’entourage. Les causes étant complexes et multiples, il faut plutôt se concentrer sur le repérage des signes avant-coureurs, en particulier chez les populations à risque comme les adolescents, les mannequins, les sportifs de haut niveau, et les personnes ayant des antécédents familiaux. Les personnes concernées et leur famille peuvent contacter la ligne anonyme et gratuite Fil santé jeune, joignable au numéro 0800 235 236. Enfin, quelques mesures préventives peuvent être adoptées dès le plus jeune âge : faire des repas un moment convivial, adopter une alimentation équilibrée en famille, booster l’estime de soi de son enfant, surveiller le rapport de l’enfant aux médias, décourager les restrictions caloriques, ne pas critiquer l’apparence physique ou le poids, etc.
Sources :
Fondation pour la recherche médicale, Groupe d’établissements dédiés aux soins des pathologies mentales INICEA, Fédération française anorexie boulimie FFAB, Haute Autorité de santé, Haute Autorité de santé (recommandation de bonne pratique)
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