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Travail : 10 conseils pour se protéger en cas de contentieux – ELLE France

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Élise Fabing, avocate en droit du travail qui aide les salariés sur les comptes @BalanceTonAgency et @BalanceTaStartup, a listé quelques conseils pour faire face à des situations de violences dans le monde professionnel.  
1. Gardez des traces écrites
Que vous soyez épanouie ou non au sein de votre société, Élise Fabing conseille toujours de « susciter l’écrit ». Cela vous permettra, en cas de contentieux, de posséder des éléments susceptibles d’être produits dans le cadre d’une négociation ou d’un contentieux. « Prenez l’habitude de formaliser vos discussions orales par écrit notamment lorsqu’il s’agit : de discuter d’une évaluation annuelle ; de poser vos vacances ; de pointer du doigt un problème au sein de la société ou d’exprimer votre ressenti par rapport à votre charge de travail par exemple », explique l’avocate.
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2. Transférez des éléments clés sur votre boîte mail personnelle
Prenez aussi l’habitude de transférer sur votre boîte mail personnelle certains documents clés vous concernant, tels que vos évaluations annuelles, tout document relatif à l’attribution de prime ou d’augmentation, ou d’éventuelles alertes que vous auriez faites à votre employeur. Ces éléments pourront toujours vous servir et vous permettre en cas de licenciement de conserver des preuves de certains échanges. « Trop souvent, j’accompagne des salariés qui n’ont pas pris cette habitude. Ils se retrouvent du jour au lendemain sans accès à leur boîte mail professionnelle, car il est possible que vous soyez dispensé d’activité ou mis à pied dans le cadre d’une procédure de licenciement que vous n’auriez pas anticipée », déplore l’avocate.
3. Prenez connaissance de vos droits
Trop peu de salariés sont au courant de leurs droits, ce qui peut avoir des conséquences dommageables sur leur carrière. Le Code du travail n’est certes pas très digeste, mais il est possible de se renseigner par d’autres biais et d’élargir son savoir facilement. Vous pouvez obtenir des réponses à vos questions en lisant votre contrat de travail, votre convention collective ou encore le règlement intérieur applicable au sein de votre société. Certains sites internet sont parfois utiles et accessibles facilement comme le site du service public, ou le site code.travail.gouv.fr qui reprennent clairement un bon nombre d’éléments clés en matière de droit du travail.
Il est également possible d’adresser vos questions directement à l’inspection du travail ou encore de s’inscrire auprès de votre mairie pour bénéficier d’une consultation gratuite avec un avocat. De nombreux avocats proposent également des premiers rendez-vous gratuits, ce qui peut vous permettre d’obtenir des réponses à vos questions. « Comme je le dis souvent, le savoir c’est le pouvoir ! », résume Élise Fabing.
« Prenez l’habitude de formaliser vos discussions orales par écrit »
4. Alertez
En cas de difficulté rencontrée sur votre lieu de travail, il faut alerter et attirer l’attention sur votre situation. Vous pouvez alerter votre supérieur par écrit par exemple, ou doubler une conversation orale d’un écrit. Si vous souhaitez privilégier la discrétion, vous pouvez également saisir par écrit un délégué du personnel, l’inspection du travail ou encore la médecine du travail. Ces tiers pourront vous être d’une grande aide pour vous conseiller et vous accompagner. Il ne faut pas rester seule dans une situation de détresse, n’hésitez pas à vous entourer de professionnels.
5. Sollicitez la reconnaissance d’une maladie d’origine professionnelle
Il peut arriver que votre travail ait des conséquences dramatiques sur votre santé, notamment en cas de burn out ou de syndrome dépressif réactionnel. Dans ce cas, il est possible d’envisager, en accord avec votre médecin et s’il estime que c’est médicalement justifié, une démarche auprès de la sécurité sociale afin de voir reconnaître votre maladie comme d’origine professionnelle.
Ce processus est long car il nécessite une enquête, mais il peut être utile : d’une part, il permet au salarié d’être mieux indemnisé dans le cadre de son arrêt de travail et d’autre part, il permet d’ajouter une corde à son arc en cas de contentieux avec son employeur. En cas d’arrêt maladie d’origine professionnelle, le licenciement n’est possible qu’en cas de faute grave ou de motif étranger à votre maladie. Si le juge considérait que les motifs de votre licenciement n’étaient pas justifiés, cela pourrait entraîner la nullité de votre licenciement, avec un régime indemnitaire qui vous serait plus favorable.
Il ne faut pas rester seule dans une situation de détresse, n’hésitez pas à vous entourer de professionnels
6. En cas d’entretien préalable, faites-vous accompagner
L’entretien préalable au licenciement est un évènement extrêmement stressant pour les salariés. « Cette étape est néanmoins très importante, raison pour laquelle je conseille à tous mes clients de s’y rendre », confie l’avocate. Afin d’aborder ce moment compliqué avec plus de sérénité, le salarié ne doit pas hésiter à s’y rendre accompagné par un salarié de l’entreprise s’il y a un CSE ou par un conseiller du salarié. Être accompagné a l’avantage, d’une part, de rassurer le salarié et, d’autre part, d’effectuer un entretien devant un témoin qui consignera vos réponses par écrit et agira comme un modérateur. Le compte-rendu de l’entretien préalable sera un élément important en cas de contentieux.
7. Demandez une précision de motifs en cas de licenciement
Bien souvent, les lettres de licenciements peuvent apparaître imprécises : les faits ne sont pas datés ou demeurent flous. Le salarié est en droit de demander des précisions dans les quinze jours suivant la réception de la lettre de licenciement. « Très souvent, je conseille aux salariés d’effectuer une telle demande. C’est important de connaître les raisons précises de son licenciement, notamment si vous l’estimez injustifié », précise-t-elle.
8. Abandonnez votre syndrome de la bonne élève
Ce syndrome est parfaitement destructeur puisqu’il consiste à toujours faire plus pour satisfaire les autres au risque de se fragiliser soi-même. « Je me retrouve souvent face à des salariés qui, par crainte de dire non ou de ne pas contenter autrui, accepte de travailler dans des conditions dommageables pour leur santé », regrette Élise Fabing. L’accumulation de fatigue, de stress et d’altruisme met bien souvent en danger ces salariés, qui se retrouvent du jour au lendemain, très malades et contraints de s’arrêter. Il faut donc apprendre à détecter les signaux et se prémunir d’un tel syndrome afin de vivre plus sereinement sa vie professionnelle.
« Je me retrouve souvent face à des salariés qui, par crainte de dire non ou de ne pas contenter autrui, accepte de travailler dans des conditions dommageables pour leur santé »
9. Faites une pause si nécessaire
« Les salariés arrivent souvent dans mon cabinet complètement perdus, exténués, à bout de forces. Dans ces cas-là, et afin d’éviter de prendre des décisions trop hâtives, je leur propose d’aller consulter leur médecin », explique l’avocate. « En cas de symptômes liés à un stress aigu, votre médecin pourra prendre la décision de vous placer en arrêt maladie. Cela a l’avantage de faire redescendre la pression, de se soigner et de prendre du recul. » Il ne faut donc pas hésiter à se diriger vers un professionnel de la santé lorsque l’on se sent à bout de forces. Quelques jours d’arrêt peuvent suffire à aider le salarié à se stabiliser et à entrevoir une solution.
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10. Ayez des activités pour vous en dehors du travail
Le travail est un monde passionnant mais aussi extrêmement énergivore et stressant. Ne vous oubliez pas et pensez à développer des activités rien que pour vous, en dehors de votre travail. Pour rappel, l’amplitude horaire maximale prévue par le Code du travail est de 13 heures et le repos journalier minimum est de 11 heures. « Prenez soin de vous, c’est absolument nécessaire », conclut Élise Fabing.
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