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Thierry Lentz – Maths, laïcité, autorité : la valse des abandons à l'école – Le Point

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CHRONIQUE. Deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, l’action de Pap Ndiaye rue de Grenelle apporte peu d’espoir quant à l’avenir de l’Éducation nationale.
Temps de lecture : 5 min
Notre Éducation nationale va mal. Sa dégringolade est constante depuis les années 1970, et remonter la pente n’est sûrement pas à portée de gouvernements dans le déni ou qui se préoccupent plus d’être à la mode, ou de ne fâcher personne, que de prendre le taureau par les cornes.
Les expériences pédagogiques, le découragement des vocations et la valse des ministres portent leurs fruits amers. Il serait étonnant de s’en étonner, et la victoire des Cassandre ne peut même pas nous consoler. Le bilan est vite résumé : les classements internationaux nous placent dans le ventre très mou – entre la 30e et la 50e place, selon les cas.

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Après avoir perdu nos lettres et sacrifié l’Histoire, nous avons abandonné les maths ; les candidats professeurs se font rares, jusqu’à abaisser les exigences de recrutement et à confier à Pôle emploi les cas les plus désespérés ; la discipline minimum et même la sécurité des enseignants ne sont plus assurées ; nos universités se préoccupent en priorité de genre et de décolonialisme, les professeurs y sont supplantés dans les instances de décision par les personnels administratifs et les syndicats étudiants.
Comme si cela ne suffisait pas, les programmes scolaires se surchargent de sujets relevant d’une sphère familiale démissionnaire au détriment de ceux qui arment pour une vraie vie tant d’honnêtes hommes que de futurs acteurs de l’économie. Écrire, lire et compter à l’entrée du collège est devenu un objectif inatteignable, encore moins lorsque l’on mange le temps d’enseignement pour apprendre le Code de la route, entendre la propagande LGBT ou d’autres choses qui ne relèvent manifestement pas de l’école.

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Le premier budget de l’État est inefficace et mal géré. Le mammouth engraisse un peu plus chaque année, en pure perte. Le « manque de moyens » est devenu l’alpha et l’oméga des revendications et le saupoudrage d’argent, la solution de facilité pour les gouvernants. Le tout, sans véritable évaluation ni contrôle, sans vision ni missions claires. On va même plus loin : pour masquer l’échec de l’école publique, on aimerait abaisser le niveau de l’enseignement privé, nivellement par le bas que nos politiques croient être l’égalité.
Ayant d’essayer de redresser la barre et se heurtant donc aux vieilles habitudes, Jean-Michel Blanquer s’est vu indiquer la sortie avant d’avoir mené à bien ce chantier titanesque pour lequel la constance est indispensable. À sa place a été donné au ministère son exact contraire, qu’il s’agisse d’expérience, de conception de l’école et d’implication dans les devoirs de son portefeuille. Comme avait dit Talleyrand pour le duc de Richelieu nommé Premier ministre par Louis XVIII après avoir vécu des années en Russie, le choix du nouveau maître de la Rue de Grenelle s’imposait sans doute, puisque Pap Ndiaye est en France… celui qui connaît le mieux les États-Unis.

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Après ce discours prononcé à Washington le 22 septembre dernier, on a attendu en vain que la Première ministre, voire le président de la République, corrige son collaborateur, tant il a donné l’impression de ne pas croire aux « valeurs de la République », ou qu’elle lui demande de se mettre au travail pour lutter contre les vrais dangers. Rien de tel ne s’est passé, nouveau signe alarmant d’un pouvoir à la dérive où l’« en même temps » est devenu une autre façon de dire qu’on n’a pas le courage de faire. Un mauvais esprit conclurait que le président et Mme Borne veulent bien développer l’inclusif et le racialiste dans nos écoles. Sans doute n’en savent-ils rien eux-mêmes.
Sur le terrain, le « pas-de-vaguisme » et la démission de l’autorité qu’on croyait révolus après l’assassinat de Samuel Paty peuvent reprendre leurs droits. Selon un récent rapport, les islamistes font leur retour en force pour encourager les élèves qui à se voiler, qui à s’habiller en abaya et en qami. En temps normal, dans un pays qui s’arme pour faire face aux menaces, cette nouvelle aurait dû provoquer un scandale immédiat ou, au moins, un buzz de tous les diables. Pap Ndiaye n’a pas jugé bon de s’emparer du dossier pendant deux semaines, se remettant sans doute de son décalage horaire après l’escapade washingtonienne. Il a fini par promettre des « actions académiques » et de lutter « contre les agitateurs professionnels ». On attend la suite sans trop nourrir d’illusions.

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Au moment de sa nomination, le ministre de l’Éducation nationale avait hautement déclaré qu’il allait « lutter » ou « faire barrage » au Rassemblement national. On ne sache pas que ce parti représenté au Parlement soit en l’état une menace pour l’Éducation nationale. De même, on avait cru que, dans la répartition des tâches ministérielles, l’instruction de la jeunesse, le redressement ou même la simple gestion sincère du capharnaüm éducatif seraient ses premiers et seuls soucis.
Que nenni : puisque dans ce gouvernement tout le monde touche à tout et ignore parfois le b.a.-ba de son métier (« Soyez fiers d’être des amateurs », a dit Emmanuel Macron), Pap Ndiaye ne veut pas être en reste et entend se tailler une part de gloire médiatique. Dans le contexte actuel, nous avons bien peur que l’Éducation n’ait rien à y gagner et que, dans quelques années, on en soit encore à se demander ce qui a bien pu nous arriver.
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