Inspiré de ses mémoires, des écrits de sa grand-mère et d’archives retrouvées en Pologne, la comédienne et metteuse en scène propose une pièce sensible et autobiographique sur son rapport à la mémoire, aux ancêtres et à l’Histoire juive.
Le décor nu et simple de la salle Les Déchargeurs annonce la couleur : une simple ampoule qui contient la mémoire des ancêtres, des murs en pierre qui prendront un sens à la fin de la pièce, mais surtout quelque chose de chaleureux et de très intime qui se dégage de cet espace.
Alors, sous ces lumières chaudes, la comédienne principale étonne, portée par une énergie rafraîchissante. Dans ce seul en scène intime, puissant et émouvant, Maud Landau livre une performance d’actrice impressionnante. Toute la famille de la protagoniste s’incarne en elle. Sa mère, son père, son oncle, sa grand-mère : tout est dans le détail (une posture, une mimique, une voix), qui fait du texte une partition très subtile.
Le spectacle, autobiographique à la fois drôle et touchant, déroule le fil de la mémoire à la fois personnelle et collective, quand la grande et la petite Histoire se mêlent. La question des origines, récurrente dans le travail de la comédienne, devient aussi un dilemme pour le personnage : prise entre sa mélancolie, son désir de mémoire et son appartenance à une nouvelle génération, jeune, vibrante, tournée vers le futur.
Ainsi, la pièce construite sur l’absence et le dédoublement fait le pari de faire exister tous les personnages dans le même corps, de les faire cohabiter et ainsi se nourrir les uns les autres. Le spectacle, témoignage puissant pour spectateur, devient aussi pour la comédienne un moyen de retisser un lien avec ses ancêtres et de continuer la transmission de l’histoire de la Shoah avec humour et tendresse.
A voir jusqu’au 23 décembre 2022 (21h15), Les Déchargeurs.
Visuel : dossier de presse.
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