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Mis à jour le 26 octobre 2022 à 15:52
Tout ressentir, très fort, tout le temps. C’est le quotidien des personnes souffrant d’une sensibilité à vif, ou d’une hypersensibilité. Jusqu’à ce qu’elles l’acceptent et découvrent que c’est aussi une richesse. Un parcours qu’Élodie, 33 ans, cadre médico-sociale, a accompli.
Tout ressentir, très fort, tout le temps. C’est le quotidien des personnes souffrant d’une sensibilité à vif, ou d’une hypersensibilité. Jusqu’à ce qu’elles l’acceptent et découvrent que c’est aussi une richesse. Un parcours qu’Élodie, 33 ans, cadre médico-sociale, a accompli.
« Cela fait maintenant un an que mon hypersensibilité a été diagnostiquée. J’ai enfin compris pourquoi j’étais touchée par tout et tout le temps. Un SDF qui fait la manche, un enfant qui pleure, un morceau de Bach, mais aussi mes relations compliquées, le fait de me sentir incomprise, ma tendance à me dévaloriser, ma difficulté à exprimer ce que je ressens. “Impulsive et rancunière”, avait conclu la psychiatre que j’avais consultée en 2013. Grâce au diagnostic de ma thérapeute actuelle et au travail que je fais avec elle, grâce aussi à mes lectures1, le puzzle de ma personnalité prend enfin forme. J’ai toujours eu conscience que mes sens étaient ultra-développés : je reconnais tous les parfums, les premières notes d’une musique, mais je suis aussi capable de sentir l’émotion d’une personne, de capter sa personnalité en profondeur. C’est une force dans mon travail, particulièrement dans le recrutement de mes équipes. De nombreuses fois, j’ai décelé des profils qui ne correspondaient pas à la fiche de poste.
J’ai été une enfant solitaire qui “a poussé comme un champignon”, disait-on. Je suis née le lendemain de la mort de ma grand-mère, j’ai grandi coincée entre un aîné dissipé et un petit frère déficient intellectuel. J’ai mis de côté mes émotions et mes besoins pour m’adapter à ceux de mes parents, puis, plus tard, à ceux de mon compagnon. Faire plaisir, toujours. Les colères que je piquais, je l’ai compris, étaient l’expression de ma nature profondément niée. Aujourd’hui, je l’écoute, enfin. Et tente de l’apprivoiser. Je m’adonne à l’écriture, à la peinture et à la sculpture pour laisser libre cours à ma sensibilité créative. Je fais des maraudes avec la Croix-Rouge pour ne plus rester les bras croisés devant l’injustice. Cela m’oblige à réguler mes émotions et à mieux apprécier ma vie. Dernièrement, j’ai fait un stage sur l’intelligence émotionnelle qui m’a aidée à mieux décoder mes émotions, à les exprimer et à être moins touchée par les émotions négatives. Quand la tension est trop importante ou quand mes idées se bousculent, je m’isole. La retraite en silence que j’ai faite en novembre 2017, à l’abbaye Notre-Dame de Ganagobie, m’a permis de me retrouver. Mon hypersensibilité ? C’est une faiblesse et une force. Émotionnellement, je suis encore à fleur de peau, je me pose plein de questions, je garde un niveau d’exigence qui m’épuise, mais je me rapproche de ma nature profonde. »
Saverio Tomasella2, psychanalyste, docteur en psychopathologie
« L’hypersensibilité n’est ni un trait de caractère ni une pathologie, mais un tempérament, une façon d’être. Les hypersensibles perçoivent des réalités qui échappent à leur entourage. Sans filtre, ils sont vite submergés, à vif. Ils ont une formidable puissance d’impression et une relative impuissance d’expression. Il y a autant d’hypersensibles que d’hypersensibilités. Certains peuvent être hypersensoriels mais peu émotionnels. D’autres se laissent submerger par leurs émotions, ce peut être la joie par exemple, ou celles des autres. D’autres encore, hyper-réactifs, réagissent fortement à la moindre tension et peuvent être très susceptibles. Certains enfin, hyper-penseurs, intellectualisent beaucoup et cogitent tout le temps. L’hypersensible réunit rarement plus de deux tendances, généralement une majeure et une mineure. Les hyper-émotionnels et hyper-réactifs sont dans l’empathie, ce qui n’est pas forcément le cas pour les autres. Contrairement à ce que l’on pensait, seul un tiers des hypersensibles sont introvertis. Un tiers est composé d’extravertis. Et le dernier tiers est extraverti avec les personnes familières, introverti avec les autres. La différence entre les hypersensibles tient aussi à leur façon de vivre leur hypersensibilité. Beaucoup la considèrent comme un frein. Ils souffrent d’être incompris en même temps qu’ils ont besoin de liens authentiques. Ils sont perméables aux regards ou aux propos, ont peur de décevoir et d’être rejetés, doutent au point de perdre confiance en eux. Ils peuvent être submergés par la gêne, voire la honte, et certains vont même jusqu’à se sentir coupables. Cela entraîne un sentiment de décalage avec autrui, voire une mise à l’écart. Plus l’hypersensible apprivoise son hypersensibilité, plus elle est acceptée par l’entourage, plus elle devient une force. Et c’est une force ! Ces personnes sont créatives, intuitives, sensibles à la beauté, spirituelles. Elles portent un regard sur le monde plus nuancé et subtil. »
1. Hypersensibles, mieux se comprendre pour s’accepter d’Elaine N. Aron (Marabout, “Poche”), Les Cinq Blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau (Pocket, “Évolution”) et Je pense trop de Christel Petitcollin (Guy Trédaniel éditeur).
2. Auteur d’Hypersensibles, trop sensibles pour être heureux ? (Eyrolles).
Pour aller plus loin
==> Hypersensibles : pourquoi l’amour leur fait peur ?
« Attention, cœurs fragiles ! » prévient le psychanalyste Saverio Tomasella au sujet des hypersensibles et de l’amour. Peur d’être rejetées pour leur émotivité, de ne pas être pris au sérieux, ou encore moquées par leur conjoint, les personnes ultrasensibles peuvent craindre d’être « écorchées » dans leur relation. Voici 7 inquiétudes récurrentes, avec des conseils pour les surmonter.
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