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Syndrome de Peter Pan : définition, causes, symptômes, test … – Femme Actuelle.fr

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Plutôt que d’accepter de grandir, certaines personnes refusent ce passage à l’âge adulte et s’enferment dans le rejet de toutes formes de responsabilité. On parle de syndrome de Peter Pan. Les explications de Maria Hejnar Psychologue clinicienne-Psychanalyste
Article réalisé avec Maria Hejnar Psychologue clinicienne-Psychanalyste
Les personnes présentant le syndrome de Peter Pan sont généralement des hommes adultes qui n’assument pas les responsabilités ni les obligations de la vie adulte. Cela peut se manifester par le fait de quitter fréquemment son emploi ou éviter les relations amoureuses durables. Ils vivent dans une apparente insouciance qui est due au déni des difficultés. On parle alors du refus d’être adulte.
Le syndrome de Peter Pan n’est pas une unité nosographique reconnue en psychopathologie.”, rappelle Maria Hejnar. “Le psychologue américain Dan Kiley a développé ce concept, en s’inspirant du personnage du livre de James Barrie « Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir », pour désigner les adultes immatures, instables, qui ont du mal à devenir adultes.”, ajoute-t-elle.
On retrouve toutefois certains traits communs avec des fonctionnements psychiques de type borderline ou “états-limites”. C’est notamment le cas de l’immaturité affective, la course effrénée contre le temps, la procrastination, le vacillement identificatoire, l’instabilité, l’impulsivité, la difficulté à accéder aux sentiments profonds, et son corollaire le manque d’empathie ou encore la difficulté à supporter la frustration.
Comme nous l’avons déjà évoqué, le concept même du syndrome de Peter Pan a été développé à partir du roman du même nom de James Barrie. Ce héros, popularisé par la suite par l’adaptation des studios Disney, est devenu un symbole d’évasion de la réalité et de fuite devant les responsabilités.
Cet éternel enfant qui décide de ne jamais grandir, vit à Neverland, au Pays du “Jamais”, un pays qui n’existe donc pas. Il fait fi de la temporalité et s’oppose au temps qui passe pour échapper au vieillissement et à la mort. Ce personnage aux capacités extraordinaires incarne donc le fantasme de l’immortalité, de rester indemne de toute blessure narcissique que la vie inflige.”, détaille la psychologue.
Le préfixe “pan-” marque une idée de totalité, de globalité, du mot grecque “tout”. Le nom de Peter Pan suggère donc qu’il peut être – de manière magique et infantile – tout ce qu’il veut. “Pour arriver à la maturité nous devons pourtant sacrifier cette croyance que nous avons toutes les potentialités et en choisir celles qui sont réalistes. Cette apparente toute-puissance s’installe pour lutter contre le sentiment d’impuissance chez les jeunes qui doivent affronter le monde exigeant des adultes.”, explique Maria Hejnar.
Le héros du livre de James Barrie ne veut pas devenir adulte. C’est un peu différent dans le syndrome car il ne s’agit pas tant d’un refus conscient mais plutôt d’une difficulté à affronter le monde adulte. Le syndrome de Peter Pan se caractérise alors par une fuite devant les responsabilités et une incapacité à tenir ses engagements.
L’individu peut, par exemple, refuser un emploi ou des tâches de la vie quotidienne. De surcroît, il s’attend à ce que tout le monde autour de lui soutienne son mode de vie. Immature émotionnellement, il ne supporte pas la frustration. Face à l’adversité, il peut avoir des réactions d’enfant, ne pas contrôler ses émotions, s’offusquer ou devenir furieux.”, explique la psychologue.
Vivant dans l’illusion de liberté absolue, Peter Pan évite l’implication au travail et multiplie les relations sans engagement. “Nouer des liens est compliqué pour lui. Il est déchiré entre des sentiments contradictoires d’être heureux avec un partenaire et se sentir contraint et frustré par les besoins de l’autre.”, observe Maria Hejnar.
La personne qui souffre du syndrome de Peter Pan est souvent très fragile narcissiquement, ne parvenant pas à faire face aux critiques et blâmant les autres pour ses échecs ou ses difficultés.
Passionné du plaisir, Peter Pan affiche un bonheur apparent et tente de se cacher à lui-même comme aux autres les fissures qui lézardent son équilibre psychique. Il semble mener une vie insouciante sans remarquer les obligations et les contraintes et les difficultés de la vie.” explique la psychologue. “En quête d’identité, il peut rester accroché à l’image d’une idole et multiplier des projets grandioses sans jamais les réaliser.”, ajoute-t-elle. Mais le risque est bien entendu que ce vernis d’apparence se fissure avec le temps pour dévoiler une réalité plus sombre : des angoisses, une tristesse et un vide intérieur. Dans les cas les plus extrêmes, l’individu peut fuir dans la drogue qui aide à maintenir le déni de la réalité mais conduit parfois à des drames.
Le syndrome de Peter Pan survient chez les jeunes gens qui manquent de sentiment de sécurité intérieure. La vie adulte est si angoissante pour eux que leur chemin vers l’autonomie peut être très long.”, explique la psychologue. S’il n’est pas possible de faire des généralités dans ce domaine, Maria Hejna observe que ce syndrome se développe chez les enfants des familles déchirées, avec les parents défaillants ou violents, parfois également chez l’enfant d’une mère déprimée ou angoissée. “La surprotection maternelle peut aussi amener l’enfant à ce sentiment d’incapacité face à la vie.”, ajoute-t-elle.
Les sujets concernés par ce syndrome sont le plus souvent des hommes. Il arrive cependant que ces traits se retrouvent chez une femme qui, même entrée dans l’âge adulte, se sent et agit comme une petite fille. Incapable de faire face aux responsabilités, elle est heureuse de remettre les décisions entre les mains d’une personne de confiance, souvent son partenaire ou ses parents”, explique la psychologue. Ces femmes-enfants abandonnent souvent leurs projets et se concentrent sur la satisfaction de leur besoin de sécurité.
Être adulte représente un défi difficile à relever. Devenir adulte angoisse le sujet qui manque gravement de confiance en soi, il entend donc rester un enfant pour toujours. “Mais est-ce réellement un choix ? Accepter de mûrir, c’est accepter le temps qui passe. Faire le deuil de son enfance est la tâche qui attend tout adolescent. En grandissant nous devons accepter des pertes et des désillusions. Grandir c’est vieillir, et vieillir c’est mourir un jour.”, rappelle Maria Hejnar. Certains, pour arrêter le temps, font le choix de s’accrocher à l’idéal infantile. Pour eux grandir c’est faire ce que l’on veut, en accord avec les promesses “quand tu seras grand tu feras ce que tu veux”.
Renoncer est toutefois nécessaire pour accéder à la maturité. Afin de mûrir, les représentations infantiles de Soi et du monde doivent se transformer, sans quoi l’adolescent reste bloqué.”, nuance toutefois la spécialiste. “Grandir apporte aussi son lot de déceptions dont l’acceptation est une castration symbolique nécessaire pour garder un équilibre face à la réalité. L’adolescent fait l’expérience de son incomplétude et se trouve fragilisé narcissiquement par la confrontation avec le défi de maturité.”, ajoute-t-elle.
L’impact du syndrome de Peter Pan sur la vie quotidienne et les relations aux autres peut être délétère. “Les difficultés à faire face aux responsabilités peuvent l’amener à accumuler des problèmes financiers, relationnels, familiaux, etc. Suite à une série de ruptures telles qu’un divorce ou un licenciement, il se retrouve parfois dans une phase dépressive dont il aura du mal à sortir.”, détaille la psychologue.
La situation peut également être compliqué à vivre pour l’entourage. Car s’il est facile de succomber à son charme, vivre au quotidien et partager des responsabilités avec une personne qui présente des traits de Peter Pan peut s’avérer très difficile. “Face à elle, il est nécessaire de poser des limites dès le départ d’une relation et formuler clairement ses besoins, ne pas accepter des comportements irresponsables mais aussi complimenter des mesures positives prises.”, recommande Maria Hejnar.
Ce fonctionnement immature n’est aucunement un choix conscient. La psychothérapie commence par la recherche des causes profondes et majoritairement inconscientes de l’immaturité et du refus d’engagement“, explique Maria Hejnar. La psychothérapie cherche à comprendre la personne qui souffre et à l’aider à se comprendre elle-même. La thérapie se concentre sur la compréhension des expériences passées, des relations précoces et leur influence sur le fonctionnement actuel. Plus l’intervention est précoce, dès les premières difficultés à l’adolescence et plus le changement recherché est possible.
Plusieurs dispositifs psychothérapeutiques peuvent être proposés, individuels comme groupaux, et inclure la famille dans la thérapie apporte aussi des résultats positifs.“, conclut la psychologue.
Merci à Maria Hejnar Psychologue clinicienne-Psychanalyste.
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