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Surchauffe au CHU de Bordeaux en 2022 : « On a tenu parce qu'on … – Sud Ouest

« On a tenu, mais à quel prix ! » Nicolas Grenier, président de la commission médicale d’établissement (CME) du CHU de Bordeaux…
« On a tenu, mais à quel prix ! » Nicolas Grenier, président de la commission médicale d’établissement (CME) du CHU de Bordeaux, a pris la parole après l’intervention volontairement optimiste de Yann Bubien, son directeur général, lors de la conférence de rentrée du CHU, ce mercredi 11 janvier : « Le prix a été élevé pour les soignants, mais surtout pour les patients, qui ont supporté des délais d’attente intolérables. La cause de cette situation est plurielle : une triple épidémie Covid-grippe-bronchiolite, une prise en charge primaire défaillante avec de nombreux cabinets en ville fermés, des services d’urgence en Gironde eux-mêmes fermés du jour au lendemain, créant une inadéquation entre les besoins de soins et l’offre de soins. Au CHU, envers et contre tout, la lumière est restée allumée. »
Si Yann Bubien a souhaité rappeler les projets portés par le CHU – à savoir les différents chantiers, les inaugurations de services et de structures qui vont émailler les mois à venir, le « tiers-lieu innovation » de l’établissement –, les patrons des services affectés par la crise hospitalière, eux, ont choisi de faire céder le barrage et de s’exprimer librement sur une fin d’année 2022 particulièrement bousculée.
Angélique Frésard, cadre de santé du pôle urgences adultes Samu-Smur, et le professeur Philippe Revel, chef du pôle urgences, concèdent avoir vécu une année « compliquée » et une fin d’année paroxystique – l’état des lieux qu’ils ont dressé en atteste. « L’année passée nous questionne et nous oblige à nous réorganiser, a commencé le professeur Revel. La conjonction épidémique des trois virus a mis en difficulté l’offre de soins en ville, et la grève des généralistes nous a mis en difficulté dès le premier week-end de décembre, sans oublier la fermeture des urgences voisines. Le Centre 15 a vu ses appels doubler d’un jour à l’autre. Nous sommes passés de 2 000 appels jour à 4 000, avec un effectif identique puisque nous ne pouvions anticiper à la fois la triple épidémie, la fermeture des urgences et la grève des généralistes. Cela a généré une dégradation de la qualité de réponse, un phénomène qui a duré trois semaines. »
Des usagers ont attendu au téléphone une à deux heures avant d’obtenir l’évaluation d’un médecin régulateur ; les véhicules d’urgence du Sdis, les pompiers, les ambulances ont attendu des heures avec des patients à l’intérieur, en file indienne devant les urgences du CHU. « Tous les jours, nous recevons des lettres de plaintes de patients qui considèrent avoir été mal pris en charge. Jamais nous n’avons eu autant de demandes de dossier », remarque Angélique Frésard.
« En plus de ça, les hospitalisations à la suite des passages en urgence ont été bien plus conséquentes que d’ordinaire, reprend Philippe Revel. Un taux d’hospitalisation de 60 %, au lieu des 20 % habituels. » Aujourd’hui, alors que les travaux de restructuration des urgences vont débuter, la problématique tourne autour du manque de soignants : « Il nous faudrait entre 12 et 15 médecins urgentistes à temps plein, pointe le professeur Revel. Des infirmiers et des aides-soignantes en plus… Il faut travailler l’attractivité des postes médicaux hospitaliers. »
Le pôle pédiatrique a énormément trinqué depuis le début de l’automne. Et, depuis plus de quinze jours, une grève est reconduite au sein du service de réanimation pédiatrique, qui réclame du personnel en plus et une reconnaissance salariale. Brigitte Llanas, chef du pôle pédiatrie, a choisi de lancer un message de félicitations à ses consœurs et confrères : « Ouf ! La vague épidémique est derrière. Pas seulement la bronchiolite, mais aussi les ados en décompensation psychiatrique, les naissances, les confections. On a pris la vague, avec 180 passages par jour aux urgences. Et on y est arrivé ! Parce qu’on est le service public, donc on doit y arriver, on n’a pas le choix. Il a fallu trouver des petites solutions au jour le jour mais, à force de cohésion, de solidarité, grâce au soutien de la direction, de l’Agence régionale de santé, on y est arrivé. Parce qu’on est formidables ! »

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