Pour soutenir votre journalisme local, abonnez-vous !
Pourquoi voyez-vous ce message ?
Vous avez choisi de refuser le dépôt de cookies, vous pouvez à tout moment modifier votre choix, ici.
Le contenu de ce site est le fruit du travail de journalistes qui vous apportent chaque jour une information locale de qualité, fiable, complète, et des services en ligne innovants. Ce travail s’appuie sur les revenus complémentaires de la publicité et de l’abonnement.
Déjà abonné ?
Pour pouvoir enregistrer un article, un compte est nécessaire.
Strasbourg
lun. 30/01/2023
Si vous voyez ce champ, ne le remplissez pas
Les Dernières Nouvelles d’Alsace, en tant que responsable de traitement, recueille dans ce formulaire des informations qui sont enregistrées dans un fichier informatisé par son Service Relations Clients, la finalité étant d’assurer la création et la gestion de votre compte, ainsi que des abonnements et autres services souscrits. Si vous y avez consenti, ces données peuvent également être utilisées pour l’envoi de newsletters et/ou d’offres promotionnelles par Les Dernières Nouvelles d’Alsace, les sociétés qui lui sont affiliées et/ou ses partenaires commerciaux. Vous pouvez exercer en permanence vos droits d’accès, rectification, effacement, limitation, opposition, retirer votre consentement et/ou pour toute question relative au traitement de vos données à caractère personnel en contactant dnarelationclients@dna.fr ou consulter les liens suivants : Protection des données, CGU du site et Contact. Le Délégué à la Protection des Données personnelles (dpo@ebra.fr) est en copie de toute demande relative à vos informations personnelles.
L’édition du soir en numérique dès 21h30 Le journal en numérique dès 5h Accédez à tous les contenus en illimité
Strasbourg
lun. 30/01/2023
Retrouvez tous nos contenus et notre journal en numérique
Téléchargez gratuitement l’app
C’est ce lundi 30 janvier que le conseil municipal de Strasbourg lance son année politique 2023. Ceci, dans un nouvel écrin et au son des premières passes d’armes attendues, le gros sujet du jour tenant au débat d’orientations budgétaires. Différentes visions de la ville devraient s’y confronter.
Vue de l’hémicycle rénové. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Vue de l’hémicycle rénové. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Hommage à Pierre Roth. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Hommage à Pierre Roth. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
L’heure est aux débats. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Jeanne Barseghian. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
L’hémicycle a conservé certains éléments de sa déco initiale. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Côté socialistes. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Vue de l’hémicycle rénové. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Vue de l’hémicycle rénové. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Vue de l’hémicycle rénové. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
Premiers débats dans l’hémicycle rénové. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
La maire de Strasbourg souffre d’une cheville fracturée. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
[15 : 57] Sur le rapport social, point 2, Anne Pernelle Richardot en remet une louche sur les cabinets de conseil. Sur la cellule d’écoute des agents, l’élue rappelle que « c’est une obligation légale, pas une innovation de la municipalité ». Elle pointe ensuite que « 20 saisines entre septembre 2021 et septembre 2022, cela révèle un climat de mal-être et de souffrance au travail ». « Plus que les services d’un énième cabinet conseil, il aurait été bon d’écouter les agents pour redonner au service public toute sa place. »
« Propos étayé et implacable », rebondit Pierre Jakubowicz alors que Syamak Agha Babei s’apprêtait à répondre à Richardot avant de se raviser.
Joris Castiglione (Pour la justice sociale et l’écologie populaire) pointe la multiplication des « emplois précaires » et le creusement des écarts en catégories A et C, notamment en matière d’augmentations ou de formations.
Syamak Agha Babaei, lui, ne veut pas commenter « rumeurs et bruits de couloir », ce n’est pas sa façon de « faire de la politique ». « Aujourd’hui, les personnes recrutées sont majoritairement des contractuels. On peut revenir en arrière, mais vous ne pourrez pas nous dire en débat budgétaire que le fonctionnement explose. » « On nous dit qu’on embauche que des A, mais non. 67 emplois crées dans le milieu scolaire, plus d’une vingtaine dans les solidarités, 14 dans l’accueil des populations, qui est contre ? »
[15 : 22] Syamak Agha Babaei prend la parole au sujet de la possible « mise sous tutelle » à terme de Strasbourg. « Nice, c’est la plus grande dette de ce pays, déjà 17 ans de durée désendettement, pas de mise sous tutelle. A Paris, on est au-delà de 20 ans et il n’y a pas de mise sous tutelle. C’est le discours du chaos, mais il n’a aucune réalité. Dites-nous plutôt d’investir moins, ou de ne pas investir dans les rénovations énergétiques. »
Le même, au sujet des boîtes de conseil: « Mme Richardot fait croire que notre administration est méprisée du fait de recours à des agences extérieures. C’est insincère. Aux manettes, vous avez autorisé des études sur le stationnement à des montants bien supérieurs à ce que nous faisons. Parfois, on a recours à de l’aide extérieure, parfois c’est l’administration qui le demande. Mélanger ça à McKinsey, c’est de la malhonnêteté ».
La maire conclut ce DOB : à Pascal Mangin, elle répond que « les défis qui sont devant nous sont immenses, se cumulent. Je ne chanterai donc pas la chanson que vous me prêtez: “Tout va très bien Mme la maire” ». « Justement parce que la situation est préoccupante, notre responsabilité est bien plus grande encore. Il s’agit de prendre aujourd’hui les décisions qui seront les bonnes encore dans plusieurs décennies. » « Nous continuons de déployer le projet présenté pendant la campagne des municipales. Le grand emprunt pour la transition écologique, nous le voyons aujourd’hui se mettre en oeuvre. On parle beaucoup de bilan de mi-mandat aujourd’hui. Nous n’y sommes pas encore. L’année 2023, au-delà du BHNS engagé l’an dernier, ce sera l’année du lancement de grands chantiers pour la ville et l’agglomération. »
Jeanne Barseghian poursuit : « La végétalisation des cours d’école est engagée, budgétée, mise en oeuvre, c’est la réalité ». Concernant ‘attractivité de la cité, elle appuie : « Non, la ville n’est pas en déclin. Notre ville reste attractive, pas seulement à la période du marché de Noël. Ce n’est pas un objectif que je porte, mais les chiffres sont là. Dans une ambiance fluide et apaisée grâce aux premières modifications apportées par nous ». Enfin, elle confirme son soutien à la culture : « La culture n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais une variable d’ajustement. Nos musées ne sont pas fermés. Laiterie, cinémas… Les projets sont nombreux, et aucun sujet, même complexe, n’a été laissé de côté ».
Concernant la SPA, elle tacle : “Au sujet de la SPA, les leçons sur le bien-être animal alors que dans l’ancien mandat rien n’a été fait pour améliorer le sort des animaux du zoo, merci ». « Nous avons eu des alertes récentes. Nous sommes dans un dialogue de gestion avec l’association. Je rappelle, après votre appel aux dons en plein conseil, que la SPA locale n’est pas la SPA nationale. Il y a souvent une confusion. Mais nous y reviendrons en fin de conseil. »
Le point se termine sans vote.
Gros débats dans l’hémicycle du centre adminstratif, parc de l’Etoile. Photo DNA/JEAN CHRISTOPHE DORN
[15 : 10] L’adjointe Christelle Wieder, évoquant le « chiffon rouge » de la « mise sous tutelle » brandi par Pierre Jakubowicz, dénonce des « discours catastrophistes ».
L’adjoint Marc Hoffsess rappelle à quel point la collectivité est « attaquée au portefeuille ». Pour « celles et ceux qui ont un tiroir-caisse à la place du cerveau », l’élu rappelle que l’écologie, « c’est la parcimonie ». « Chaque fois qu’on laisse la nature suivre ses règles, qu’on ne fait pas appel à l’assistance électrique, qu’on ne prend pas sa voiture, c’est moins cher. »
La conseillère déléguée Anne-Marie-Jean veut, elle, tordre le cou à l’idée que l’économie strasbourgeoise serait atone. « Il ne faut pas baisser la garde, l’énergie est un vrai sujet, mais les chiffres sont bons », souligne-t-elle. « Notre territoire est attractif, soyez-en assurés. »
« Je proposerais qu’on chante “tout va très bien Mme la Marquise”, si j’avais le moindre talent de chanteur », riposte Pascal Mangin (Un nouveau souffle pour Strasbourg). « On nous parle d’attractivité, fort bien. Mais l’attractivité d’une ville c’est pas l’attractivité d’un mois, celle du marché de Noël. La vérité c’est qu’en dehors des touristes, de moins en moins de personnes viennent à Strasbourg. »
C’est la fin du deuxième tour de parole, on passe aux réponses de l’exécutif.
Suzanne Brolly. Capture d’écran DNA
[14 : 56] L’adjointe Suzanne Brolly s’étonne que « la gauche et la droite aient pu travailler ensemble sur une intervention », suscitant une bonca dans l’hémicycle. Elle estime que « les aménagements éphémères permettent de préfigurer des aménagements permanents, comme devant le CSC de Hautepierre ». « Sur la végétalisation des cours d’école, ce sont des déminéralisations d’ampleur, dans 73% des écoles. Et pas des mesurettes dans toutes les écoles. De même, nous avons prévu de planter 1000 arbres par an, certains trouvent que c’est peu, pour les planter au bon endroit et assurer leur viabilité. »
Céline Geissmann lance les hostilités sur la subvention retirée pour 2022 à la SPA. L’élue, qui assure dans un sourire « ne pas avoir écrit son intervention avec la droite », se demande « comment peut on couper la subvention d’une association aussi essentielle que la SPA ». Pour rappel, la SPA, c’est « 44000 animaux abandonnés et pris en charge l’an dernier ». « En refusant cette subvention, vous ne punissez pas l’association mais les animaux ! »
« Combien d’animaux euthanasiés ou laissés sans soin ou sans nourriture quand les fonds manqueront à la SPA ? » interroge la conseillère municipale. Et l’élue de demander la vote de la subvention et le renouvellement de la convention d’occupation pour l’association.
Jeanne Barseghian rappelle « que le débat sur la SPA aura lieu en fin de conseil ».
Khadija Ben Annou (Strasbourg écologiste et citoyenne) salue dans le maintien des tarifs de la cantine, « un geste fort et apprécié des familles ».
Pierre Jakubowicz. Capture d’écran DNA
[14 : 43] On passe au deuxième tour de parole. Pierre Jakubowicz (Strasbourg Ensemble) ouvre le bal : « Le bouclier écologique et social est en réalité un écran de fumée écologique et sociale ». « Ce DOB est celui d’une majorité flambeuse accro à la dépense compulsive et qui essaye de masquer de sentiments louables une vraie gueule de bois. » « L’inflation et la hausse des coûts vont vous pousser à abandonner prêt de 40% du PPI. C’est un plan pluriannuel imaginaire en réalité. Pourtant vous refusez de le réviser. » « Pour compenser, vous procédez à une grande braderie de Strasbourg en vendant le patrimoine municipal. Pourtant nous allons flirter avec le seuil de la mise sous tutelle. » « Tous vos projets ont pris 1,2,3 opu 4 ans dans l’aile. Qu’est-ce qu’il vous restera à la fin du mandat ? » Il conclut : « Notre planète brule et à cause vous nos comptes brûlent. Au-delà de vos beaux discours, vous regardez ailleurs ».
Anne-Pernelle Richardot (Faire Strasbourg ensemble), elle, déplore un DOB « insincère ». Le compte n’y est pas, selon elle, sur la « végétalisation des cours d’écoles », les « études ne valant pas réalisation ». « Nous sommes en droit de douter de votre capacité à faire. Vous n’êtes pas au rendez-vous des promesses faites. » « Les projets éphémères coûteux, c’est 800 000 euros dépensés depuis le début du mandat. Le recours aux cabinets s’est généralisé: marché de Noël, végétalisation, stationnement. Ce sont près de 2,3 M de dépensés, projets éphémères compris, en deux ans et demi. Imaginons ce que nous aurions pu faire avec. »
Nicolas Matt (Strasbourg ensemble) enchaîne : « Vous entendre parler de stabilité fiscale après une augmentation sans précédent, c’est cocasse ». « Vu le retard pris dans la végétalisation des cours d’école, j’ai peur que l’éducation, comme la culture ne devienne une variable d’ajustement de votre budget. »
[14 : 35] Syamak Agha Babaei revient sur les « ressentis » façon « c’était mieux avant » des précédentes interventions. Sur la durée de désendettement qui devrait s’aligner sur la durée de vie d’un équipement, argument d’Alain Fontanel, il estime que cet argument n’en n’est pas un, parce que les équipements vivent plus longtemps et que par le passé on les a toujours rénovés sur des cycles plus longs. « On a dégagé 20 millions de recettes, que nous partageons entre 2023 et 2024. »
Il ajoute : « Pas de fétichisme de la dette chez nous. La dette, c’est ce qui permet la stabilité des prix des cantines, certaines améliorations du service public. Pour dire que ce budget tient compte de la réalité de cette ville ».
Carole Zielinski. Capture d’écran DNA
[14 : 30] Fin du premier tour, on passe à une première salve de réponses de la majorité. Sur la participation citoyenne à l’élaboration du budget, Carole Zielinski (Strasbourg écologiste et citoyenne) estime « qu’un débat de qualité a eu lieu ». « Les usages éphémères ont vocation à pouvoir imaginer la ville de demain. Se projeter face à un parking en dur, c’est parfois difficile. »
Au sujet des cabinets de conseil, l’élue défend ce rôle de « tiers neutre ». Les 50 personnes du jury citoyen sur Noêl ont été accompagnées sur huit mois, pointe-t-elle. « Quelle collectivité n’a pas recours à de l’assistance à maîtrise d’ouvrage? » interroge-t-elle. Et l’élue de pointer que les mandats précédents ont abîmé les capacités d’ingénierie internes de la collectivité, appuie celle qui déplore des caricatures s’appuyant sur « les powerpoints à 50000€ de Mc Kinsey ».
[14 : 26] Jean-Philippe Vetter (Un nouveau Souffle pour Strasbourg) lit l’intervention de Jean-Philippe Maurer, pas encore arrivé au conseil. « Vous nous racontez l’histoire d’une période compliquée, avec de l’inflation, des prix qui augmentent, les taux qui suivent, mais vous nous assurez que tout ça est géré. Vous cherchez à nous dire que tout va bien, que tout est sous contrôle. Nous verrons. » « Nous resterons sur notre faim. »
[14 : 17] Sophie Dupressoir (Strasbourg écologiste et citoyenne) partage son temps de parole avec Benjamin Soulet. Pour l’élue, « la crise est porteuse de changements essentiels à condition de faire les bons choix. Garder ce qui doit l’être, changer ce qui doit l’être » – la conseillère cite Jared Diamond. Elle ajoute : « Il est plus que temps d’abandonner la doxa libérale et le mythe du ruissellement pour entrer dans le XXIe siècle ».
[14 : 09] Aurélien Bonnarel (PCF, Pour la justice sociale et l’écologie populaire) parle pour la défense. Il demande à ce que « le gaz et l’électricité soient sortis du marché européen pour être réintégrés complètement au tarif réglementé ».
« L’urgence aujourd’hui est de protéger les Strasbourgeois. En renforçant le service public local, les dépenses de fonctionnement ne doivent pas baisser, au contraire. Nous soutenons le gel du tarif de la cantine scolaire et le maintien d’un fort niveau d’investissement. Le taux de d’endettement et les autres ratios restent maîtrisés. »
« Nous restons vigilants sur la production de logements sociaux et sur les mesures de soutien à l’urgence sociale. »
Caroline Barrière. Capture d’écran DNA
[14 : 01] Caroline Barrière (Faire Ensemble Strasbourg) prend la suite. « Tous les indicateurs se dégradent, épargne brute, durée de désendettement etc. »
« Le coût du remboursement va passer de 2,4 à plus de 8 millions d’euros par an. » L’élue poursuit : « Les autres collectivités ont fait le choix d’améliorer leur capacité de désendettement, pas Strasbourg ». « On pourrait s’attendre à de la sobriété mais non, les dépenses inutiles se multiplient : projets éphémères, accompagnement par des cabinets-conseils qui n’ont pas l’expertise de nos fonctionnaires. »
Pour conclure, Caroline Barrière prend les cabinets de conseil pour cibles : « On dépense pour réfléchir et arriver à la conclusion qu’il faut réfléchir encore. Résultat, on agit très peu. Les cabinets de conseil s’y retrouvent, les Strasbourgeois, c’est moins sûr ».
Alain Fontanel. Capture d’écran DNA
[13 : 47] C’est parti pour le premier tour de parole, 10 mn sont accordées à Alain Fontanel (non-inscrit). Le président de la commission des finances salue le travail fait en amont mi-janvier, qui facilite un débat éclairé au sein du conseil. Sur la partie citoyenne de ce travail en amont, l’association d’habitants aux grandes orientations, il est plus réservé, notamment du fait d’une faible participation des Strasbourgeois.
En tant que président du groupe Strasbourg Ensemble, cette fois : « Vous ne devez votre salut budgétaire qu’à l’Etat sur lequel vous persistez à taper ». « Nos ratios sont dans le rouge. Le taux d’épargne brut passe en dessous des 10% dès le premier budget. On est à 7%, c’est le plancher. C’est une première pour notre collectivité. » « La dette va passer de 241 millions d’euros en début de mandat à plus de 450 en fin de mandat. La durée de désendettement dépasse les douze ans. On passe dans le rouge. »
Alain Fontanel continue : « En 2020, la situation était particulièrement saine. Certes, l’impact de la crise est de 20 millions en 2023, 9 millions par la suite. La dégradation de nos finances est bien liée à vos choix en matière de personnel et de charges. En deux ans, vous avez dépensé toutes les marges. »
« En 2025, l’épargne nette sera de zéro, c’est une première. Vous devez votre salut budgétaire à un Etat que vous ne cessez de vilipender. Heureusement que la fourmi ne se comporte pas face à la cigale comme dans la fable. » « C’est bien la vente de votre patrimoine qui vous permet de boucler votre budget. »
[13 :32] Syamak Agha Babaei évoque « l’inflation record » qui va peser sur les charges de la collectivité. Un contexte législatif qui rogne sur l’autonomie des collectivités, estime l’élu, qui rappelle le fort taux de pauvreté qui caractérise notre ville, le troisième en France.
« La crise énergétique a durablement changé la situation », rappelle l’élu, qui nous invite à « construire un monde plus soutenable ». Il continue : « Face à la hausse de l’énergie, un plan de sobriété a été présenté en septembre, juste après l’achat de notre énergie ». « Diminuer la consommation de 10% en gérant l’ouverture des bâtiments, les températures, nous avons lancé tout ça. La consommation a diminué de 15%, économisant 1,7 million d’euros », pointe le premier adjoint.
CSC du Port du Rhin, Maison urbaine de santé à la Meinau, renforcement du service public par des embauches là où elles sont nécessaires, le premier adjoint défend les ouvertures et embauches du début du mandat. « Préparer l’avenir, c’est continuer à investir même quand le coût de l’argent augmente », milite l’élu. « Entre la dette financière et la dette écologique, il faut choisir, nous a dit le président de la Banque des Territoires. Nous avons choisi et c’est pour ça que nous continuerons à investir. » Tout ça « sans toucher à la fiscalité locale », appuie le premier adjoint.
Jeanne Barseghian. Capture d’écran DNA
[13 : 26] Jeanne Barseghian aimerait, elle, « qu’on puisse rentrer dans le DOB ». Elle pointe que ces questions ne sont jamais évoqués hors conseil, hormis par Alain Fontanel, et regrette ainsi que ces questions de règlement détournent l’attention du public des débats essentiels. « Je n’ai pas envie qu’on continue de démarrer nos ordres du jour comme ça. je vous propose qu’on s’attèle à nos travaux. Vous aviez toute latitude pour déposer des textes, vous l’avez fait, nous avons d’autres points à traiter. »
On passe donc au DOB ! Jeanne Barseghian : « De grands défis ,nous attendent pour répondre à l’urgence climatique, répondre au défi des inégalités sociales. Répondre à cette équation dans un contexte de bouleversement profond. » « Avec cette priorité qui est la nôtre, répondre aux besoins quotidiens et gardernotre territoire viable dans les décennies à venir », avance la maire qui évoque « un bouclier social et écologique ». « Le maintien des prix de la tarification pour la cantine » fait partie du bouclier, rappelle Jeanne Barseghian qui passe la parole au premier adjoint Syamak Agha Babaei.
[13 : 20] « Vous avez raison sur la formulation. Mais j’ai la possibilité de refuser une question d’actualité, notamment en raison de son actualité, ici toute relative », avance la maire. « Vous voulez en débattre pendant une heure, débattons en pendant une heure », lâche Jeanne Barseghian, visiblement agacée.
Pascal Mangin reprend le flambeau sur la définition de cette « demi journée » d’avant CM. Dimanche minuit ou lundi midi ? Alain Fontanel suit : « Evitons à notre collectivité d’être condamnée dans le futur pour non respect de nos règles ». Le même Alain Fontanel estime que la résolution inscrite à l’ordre du jour de soutien au mouvement social contre la réforme des retraites est illégale, notamment parce qu’elle propose de « rémunérerun service non rendu », pointe l’élu. Plutôt « cocasse » le jour d’un DOB…
« La crédibilité d’une assemblée, c’est le respect de ces règles de fonctionnement », martèle Catherine Trautmann (PS). « La demi-journée telle qu’elle a été conçue, c’est celle qui précède le CM », rappelle l’ancienne maire, qui propose donc de réunir les présidents de groupes avant le dimanche minuit.
[13 : 11] Après lecture de l’ordre du jour, on retient que la question d’actualité déposée par Jean-Philippe Maurer au sujet de la SPA viendra en fin de conseil, après les résolutions, interpellations, voeu et motions.
Par ailleurs, Jean-Philippe Vetter souhaite que la maire lui explique le refus d’une question d’actualité, arrivée « ce lundi à 8h18 », lui rappelle Jeanne Barseghian. On discute du règlement intérieur, notamment des deadlines liées à la formulation « dernière demi-journée avant le conseil municipal ». Si la question d’actualité est hors délai, la réunion des présidents de groupe de ce matin l’est aussi, pointe Vetter, estimant que « les mêmes mots doivent conduire aux mêmes décisions ».
Les points retenus
Débat d’orientation budgétaire 2023 de la ville de Strasbourg.
Rapport social unique 2021 – communication.
Rapport annuel sur la situation en matière d’égalité entre les Mme Christelle WIEDER femmes et les hommes 2022 pour la ville de Strasbourg – communication.
Solde de subvention à l’association des Amis du zoo de l’Orangerie.
Vente d’un tènement foncier propriété de la Fondation de l’Œuvre Notre Dame situé rue de la Fontaine et rue du Général Gouraud à Hœnheim.
Fiabilisation des dispositifs de financement et d’accompagnement de la Ville de Strasbourg aux associations cultuelles et projets cultuels : abrogation de la délibération n° V-2022-108 du 26 septembre 2022 pour consolider le cadre global du soutien apporté par la Ville de Strasbourg.
Avis sur l’ajustement du tableau des emplois.
Attribution de subventions au titre des relations européennes et internationales.
Candidature officielle à la deuxième phase d’expérimentation “Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée”.
Approbation d’une convention de groupement de commandes entre l’Eurométropole de Strasbourg et la Ville de Strasbourg relatif à la conclusion d’un marché public de prestations de construction des grilles de la tarification solidaire.
Conclusion de marchés pour l’acquisition de prestations de nettoyage des établissements de la Direction de l’enfance et de l’éducation.
Résolution présentée par M. Pierre JAKUBOWICZ – Rouvrir les musées, une priorité.
Résolution présentée par M. Pierre JAKUBOWICZ – Diminuer les déchets dans l’espace public.
Résolution présentée par le groupe “Pour la justice sociale et l’écologie populaire” – Soutien au mouvement social contre la réforme des retraites.
Motion présentée par M. Pierre JAKUBOWICZ et Mme Rebecca BREITMAN – A Strasbourg, mettre fin au harcèlement qui vise les LGBTI+.
Motion présentée par les groupes ” Pour la justice sociale et l’écologie populaire” et “Strasbourg écologiste et citoyenne” – Retraites : Non à la régression sociale !
Motion présentée par Mme Jeanne BARSEGHIAN – Le 60e anniversaire du Traité de l’Elysée doit permettre la concrétisation de projets franco-allemands.
Interpellation de M. Jean-Philippe VETTER – La maire de l’éphémère.
Interpellation de Mme Céline GEISSMANN – Sept mois plus tard, les enfants en situation de grande vulnérabilité doivent toujours payer leur cantine : pourquoi ?
Interpellation de M. Pierre JAKUBOWICZ – Place du Temple Neuf, nouvel exemple de la décision solitaire et du mépris des citoyens.
Interpellation de M. Nicolas MATT – Cantines scolaires : plus de justice et de souplesse pour les familles.
Vœu présenté par le groupe “Strasbourg écologiste et citoyenne” – Strasbourg, ville féministe, se mobilise pour le droit à l’IVG.
Question d’actualité présentée par M. Jean-Philippe MAURER – Pour une vraie concertation avec la SPA.
Le conseil dans son nouvel écrin. Capture d’écran DNA
[12 : 52] En ouverture de séance, après avoir présenté ses voeux à l’assemblée, Jeanne Barseghian évoque la « salle des conseils fraichement rénovée ». Elle salue « celles et ceux qui ont oeuvré » à la rénovation comme à la délocalisation au Palais des Fêtes, évoquant dans la foulée une rénovation “qui permet de réduire la consommation d’énergie”. C’est la première pierre de la rénovation du centre administratif. En 2023, la rénovation du bâtiment se poursuit. Améliorer sa fonctionnalité et réduite la facture énergétique: deux objectifs de chantiers à venir, présentés cette année au conseil.
La maire rend ensuite hommage à Pierre Roth, disparu le 3 janvier dernier, vice-président de l’EMS en charge de l’économie sociale et solidaire. « Homme engagé et passionnée, Pierre Roth avait le sens du collectif chevillé au corps. ». « Il est de celles et ceux qui ont fait de l’Alsace le berceau de l’ESS », salue la maire. Co-fondateur d’Envie, à l’origine de la première mission locale, au Neuhof, ex-délégué général de la CRESS Alsace, Pierre Roth a été de tous les expérimentations et réussites de l’économie sociale et solidaire.
« La meilleure façon de lui rendre hommage c’est de reprendre le flambeau d’une ESS au service des habitants. » « Je remercie tous les élus qui ont témoigné leur sympathie. Il n’aurait qu’un mot: “ne lâchons rien” », a écrit à la maire Isabelle, la compagne de Pierre. Préférées à une minute de silence, des salves d’applaudissements viennent saluer la mémoire de l’élu.
A quelle sauce sera dégustée ce premier conseil municipal de l’année 2023 à Strasbourg ? Sur un ordre du jour (relativement) resserré, les élus devraient paradoxalement trouver matière à deviser sur plusieurs dossiers, dans un hémicycle tout fraîchement rénové et dont les nouvelles ouvertures, au niveau du plafond, laisseront entrer la lumière de manière inédite dans cet espace autrefois bunkérisé.
Pour ouvrir la session, c’est le traditionnel débat d’orientations budgétaires qui sera présenté. Pour cet exercice préalable au vote du budget en mars prochain, la municipalité doit de fait composer avec de multiples crises qui touchent l’économie internationale, entre crise énergétique, inflation (+ 9,2 % dans la zone euro en décembre) et remontée des taux d’intérêt de la BCE. A surligner, les prix du gaz et de l’électricité, nécessaires au fonctionnement des équipements municipaux, qui « explosent », selon le mot de la maire Jeanne Barseghian.Et lLa facture pourrait être salée : de 16,2 millions d’euros de dépenses d’énergie en 2022, le total brut pourrait atteindre 36,6 millions d’euros dès 2023. Une somme qu’il va falloir trouver, en espérant une aide de l’Etat.
-> NOTRE ARTICLE COMPLET SUR LE DOB
Parmi les autres points à surveiller, les élus auront l’occasion d’entendre le rapport annuel en matière d’égalité entre les femmes et les hommes sur l’année 2022, qui fera suite au récent rapport sur l’état du sexisme en France par le Haut conseil à l’égalité. Le point relatif à l’habituelle subvention au zoo de l’Orangerie pourrait également être retenu – la question se pose d’ailleurs de savoir si la polémique autour de la SPA strasbourgeoise sera évoquée à un moment ou à un autre du conseil.
Enfin, les élus abordent ce lundi le dossier de la rénovation du squelette de baleine du Musée zoologique. Avec une bonne nouvelle : une convention de mécénat pour mener à bien ce projet. Le point a été adopté sans débat.
L’ordre du jour complet
Les projets de délibérations
LIRE AUSSI
Les communistes alsaciens ont le vent en poupe