Avec 29 succès, dont une nouvelle listed, l’entraineur normand dresse un bilan positif de l’année écoulée. En 2023, saison qui débute pour lui ce vendredi à Deauville, le professionnel entend maintenir ce cap et nous parle de ses prochains partants.
par Thibault Marlin le 04 janvier 2023
0
Cavalier amateur, ayant représenté son pays, la Belgique, dans le championnat international de la Fegentri, assistant entraîneur à Chantilly, avant de s’installer à Groenendael, il est depuis plusieurs saisons une figure incontournable des courses deauvillaises. Vendredi 6 janvier, Stéphane Cérulis sellera Shake Me Handy dans le premier quinté de plat de l’année. L’occasion pour nous de revenir sur son parcours professionnel et d’évoquer les chevaux à suivre dans les jours qui viennent au sein de son écurie.
“J’ai participé à ma première course en qualité de gentleman-rider il y a 23 ans. Durant six, sept ans, j’ai pratiqué l’équitation de course en Belgique, en France, en Allemagne, en Hollande… ainsi qu’un parcours dans le circuit de la Fegentri. De mes succès dans le rang des amateurs, je détache en priorité le premier, obtenu pour la casaque de mon père.”
Vous avez par la suite été assistant chez Criquette Head et Fabrice Chappet, avant de vous installer entraîneur. Quand avez-vous eu le déclic pour cette profession ?
“Mes parents ont voulu que je suive un cursus scolaire, donc j’ai d’abord passé mon baccalauréat avant de faire une candidature en droit, avant de partir assistant entraîneur pendant 3 ans. Après j’ai « bourlingué » un peu, tout en suivant des cours en mathématiques financières en cours du soir. Quand je me suis installé en Belgique, j’étais basé à Groenendael, avant de partir à Mons. En décembre 2013 je suis arrivé à Deauville avec 9 chevaux. C’était un pari assez osé après deux années tête de liste en Belgique avec une trentaine de chevaux à l’entraînement.”
Stéphane Cérulis désormais chez lui en Normandie
Le fait de vous installer à Deauville était un choix mûri, réfléchi ?
“Oui je venais faire les meetings, l’été, l’hiver. Je m’étais aussi rendu compte qu’il était difficile de s’en sortir sur le long terme à Chantilly pour ceux qui n’étaient pas propriétaires de leurs écuries. Et puis je sentais qu’il y avait une bonne dynamique à Deauville”
Depuis votre arrivée en France quel regard portez-vous sur votre réussite ?
“L’écurie connaît une progression constante, même si l’an passé il nous a manqué un gagnant de groupe. 2022 reste une année exemplaire, commencée avec des petits chevaux et puis, de fil en aiguille, nous avons touché et sorti des poulains intéressants, et Shine For You nous a offert une nouvelle listed (photo de une). Si l’objectif de tout entraîneur est d’avoir de bons chevaux, un bon entraîneur est celui qui est capable de faire gagner un 18 de valeur dans un handicap à 18 partants, comme un réclamer à Vesoul ou un groupe à Longchamp.”
Trois Mille, ici associé à Alexis Badel, offre un premier groupe à Stéphane Cérulis le 29 octobre 2019
Votre éclectisme ne saurait masquer une « étiquette » de quintéiste, d’entraîneur de handicap.
“C’est une étiquette mais il faut vivre avec, si je cours ces épreuves c’est avant tout parce que j’ai des chevaux pour ce genre de courses. Maintenant quand j’ai un cheval de groupe j’arrive à gagner un groupe, quand on me confie un cheval de listed j’arrive à gagner une listed. Cela fait maintenant 5 ans que l’écurie gagne des courses de sélection. Quand j’ai un bon cheval je ne passe pas à côté. Je n’ai peut-être pas de propriétaires qui peuvent refuser une offre d’achat à 250.000 euros sur le tapis, mais tous les ans on arrive à gagner de beaux maidens, avec des poulains qui ont été vendus. Mon rôle en tant que jeune est d’aller trouver de nouveaux propriétaires et de leur faire découvrir les courses. Je préférerais avoir des milliardaires qui dépensent sans compter mais cela est en voie de disparition…”
Lettyt Fight, l’un des quatre Quinté au crédit de Stéphane Cérulis en 2022
Courir à Deauville est une évidence quand on est entraîneur deauvillais, et quels sont les chevaux à suivre dans les semaines qui viennent ?
“C’est vrai que j’ai une belle réussite à Deauville, mes chevaux connaissent la piste. Je me sens bien ici, sans avoir à faire de déplacements à Paris, je pense que mes chevaux doivent être pareils que moi. À la fin du mois, Uzel s’annonce compétitif dans un Quinté. Il est bien, il n’a pas eu de combats difficiles. Il y aura à suivre avant la fin de l’hiver sur la fibrée, deux pouliches qui ont bien débutées, Omicrone et Recoletty qui doivent gagner leur maiden. Grace Bere devrait aussi trouver sa place dans un handicap, cela ne saurait tarder.”
Shake Me Handy dans le quinté vendredi, est il à son plafond dorénavant ?
“Oui il a atteint désormais son plafond et en plus il n’a pas eu de déroulement de course favorable la dernière fois. Il avait un numéro à l’extérieur et il s’est retrouvé nez au vent toute la course. Il n’y a pas eu de temps mort et il n’a pas pu s’oxygéner suffisamment pour pouvoir se relancer pour finir. Dans ces circonstances il ne démérite pas, surtout après une double pénalisation. On lui a redonné de la fraîcheur et s’il hérite d’un bon numéro de corde Shake Me Handy peut accrocher une cinquième place.”
Après deux succès dans des handicaps l’automne dernier, la tâche se complique pour Shake Me Handy
Publié il y a 1 heure
Publié avant-hier
Publié avant-hier
Publié le 01/01/2023
Publié le 01/01/2023
Vous devez être connecté pour saisir votre commentaire.
Si vous avez déjà un compte, connectez-vous ou créez un compte.
Publié il y a 28 min
Publié il y a 28 min
Publié il y a 43 min
Publié il y a 58 min
Publié il y a 1 heure
Publié il y a 3 heures
Publié il y a 3 heures
Publié il y a 3 heures
Publié il y a 3 heures
Publié il y a 4 heures
