Coach et thérapeute
TRIBUNE – « Voici quelques-uns des signes qui peuvent vous alerter : confiance donnée à l’autre plutôt qu’à soi-même, sollicitation de son avis pour tout, difficulté à prendre une décision ou impression de ne pas exister seul(e) » décrit la thérapeute.
VIE DE COUPLE – La dépendance affective est un comportement inconscient qui consiste à chercher l’amour, la confiance en soi et l’estime de soi à l’extérieur de soi. Que ce soit par la valorisation, la validation de ses actes et décisions, le besoin de se savoir aimée constamment, la personne dépendante affective a en permanence besoin d’être rassurée. Et c’est évidemment au partenaire du couple que revient la (très lourde) tâche de s’occuper de tous ces besoins. Ce sont majoritairement des femmes qui portent ce comportement, mais cela peut tout aussi bien s’appliquer aux hommes.
En adoptant ce comportement, on tente de fuir un profond malaise en soi qu’on appelle insécurité affective. C’est donc une stratégie totalement inconsciente et défensive : la personne évite ainsi de faire face à cette insécurité affective qui se traduit par l’angoisse, le vide, la peur de l’abandon, le sentiment de ne pas être une bonne personne et la culpabilité.
Évidemment il s’agit d’un puits sans fond, car la personne dépendante affective est absolument persuadée qu’elle ne vaut rien, qu’elle ne peut pas être aimée. Et, même si les marques d’amour, les compliments, la présence de son partenaire peuvent la rassurer un moment, l’insécurité se fait rapidement ressentir à nouveau.
Au départ d’une relation, tout est beau, tout est rose, les amoureux ont sans cesse envie d’être ensemble, c’est ce qu’on appelle la phase « lune de miel ». La personne dépendante affective est donc comblée dans ses besoins et le partenaire heureux de la satisfaire. Lorsque cette phase se termine (ce qui est le lot de tous les couples), les choses se corsent : un regard qui se détourne, un « je t’aime » qui n’a pas été prononcé, un smiley qui manque en fin de texto, un retard, un ton de voix jugé froid ou distant… Et c’est le drame. Comme la personne dépendante affective ne croit pas qu’elle puisse être aimée, elle va interpréter le moindre signe contre elle : « c’est forcément qu’il/elle ne m’aime plus ». Et là c’est parti, l’insécurité réapparaît et pour éviter de la sentir, la personne dépendante affective va par tous les moyens chercher à se sécuriser et à s’accrocher à son partenaire : « tu m’aimes toujours ? Oui ? Tu me le promets ? » « Où vas-tu ? Pourquoi ne me proposes-tu pas de pas boire un verre avec tes collègues ? », espérant recevoir une réponse positive qui va la rassurer un temps. Et à force, ce comportement finit forcément par générer des tensions et à user le partenaire. De plus, il entretient la croyance du dépendant affectif : sans l’autre je ne suis rien.
Souvent les personnes dépendantes affectives l’ignorent tant que leurs besoins sont répondus par l’extérieur, car cela les empêche de se sentir mal, de sentir que quelque chose ne va pas. C’est souvent lorsque la personne en face commence à mettre des limites et évidemment lors d’une rupture que la personne dépendante affective va commencer à sentir son mal-être. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle va tout faire pour ne pas être quittée car la perte de son partenaire signifie pour elle perdre son amour-propre, sa confiance et sa sécurité !
Il est important de préciser qu’à peu près tout le monde est plus ou moins dépendant affectif. Ce n’est qu’à partir d’un certain degré que cela devient une souffrance pour soi et son partenaire.
Voici les signes qui peuvent vous alerter :
Heureusement, il est tout à fait possible pour une personne dépendante affective de gagner en bien-être dans son couple. Et cela passe d’abord par s’occuper de soi !
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