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31-07-2022 19:09
Oui, asseyez-vous autour d’une table et dites-vous les vérités en face. Dans un premier temps ce sera dur de supporter le regard de l’autre mais vous vous rendrez compte que le pire motif pour lequel vous vous êtes engagés à corps perdu sur le champ de bataille moyennant d’énormes pertes subies ou infligées à l’ennemi est le refus de vous rencontrer.
En face l’un de l’autre, vous réaliserez que dans les deux camps, à côté de faucons indécrottables, parfois en petit nombre mais fort bruyants, se trouvent des colombes à la parole dense et mesurée, sans doute plus nombreuses, mais accrochées à une valeur essentielle qui manque à certains : la capacité d’écoute.
Dans le conflit russo-ukrainienne générateur d’innombrables déclarations, les unes plus corsées que les autres, l’Afrique est cette partie du monde qui en a le moins produites de conflictuelles. Parce qu’elle écoute beaucoup, peut-être parce qu’héritière d’un passé lourd de privations et d’injustices, elle a su en mesurer le poids, a préféré l’espérance aux lamentations porteuses de récriminations, peut-être le seul continent à admettre ses fautes.
Aujourd’hui, alors que le conseil de sécurité de l’ONU censé garantir l’équilibre des intérêts des nations est paralysé par la compétition de groupements géostratégiques pris dans la tourmente guerrière, le message de l’Afrique en direction du monde des “grands” est celui-ci : asseyez-vous, parlez ; s’il vous plaît, dialoguez !
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Des ailes aux services des autres, tel est le leitmotiv de la Fondation Angelus dont les ailes volent allègrement d’un orphelinat à une école communautaire en passant par une maison d’arrêt. Un vrai baume au cœur !
Entre les murs de la Maison d’arrêt de Pointe-Noire et pour les enfants mineurs qui y sont détenus, l’école suit son cours entre leçons de français et instruction civique. Par la grâce d’une convention de mécénat entre la Fondation Angelus et la Maison d’arrêt signée en juin 2022, les enfants payant de leur liberté la dette morale due à la société respirent un air studieux pour s’évader d’un désoeuvrement journalier. Après avoir renforcé chaises et tableaux dans la salle d’étude et remis à chaque élève un kit composé d’un sac à dos, de cahiers et livres inscrits au programme congolais, d’un dictionnaire, d’un livre citoyen, sans oublier une trousse riche de divers crayons, gomme, règle, la Fondation Angelus entend ainsi ouvrir une fenêtre sur l’accès au savoir mais pas que. « Le but est également de permettre aux enfants d’avoir des notions de base pour mieux s’exprimer et communiquer, c’est aussi de favoriser la réinsertion à travers les notions de citoyenneté responsable », explique Bénit Mbiakolo, juriste de formation et présidente de la fondation Angélus.
Créée en 2020 par l’Archer Capital Investissement, la Fondation Angelus, reconnue d’utilité publique, vise la réalisation d’œuvres d’intérêt général avec un caractère philanthropique, humanitaire, éducatif et social, sans distinction de nationalité, de race, de genre, d’opinion ou de confession pour ses bénéficiaires. C’est dans cet ordre d’idées qu’est née, par ailleurs, la bourse scolaire Angelus prenant en charge l’intégralité de la scolarité des enfants, tous cycles confondus, pour certaines familles de Brazzaville ou Pointe-Noire démunies parce que « L’accès à l’éducation est un droit fondamental. Malheureusement à cause de certains aléas, nombreux sont ceux qui n’y ont pas accès. L’avenir se prépare et la jeunesse d’aujourd’hui est le meilleur relai de l’excellence que nous puissions avoir », ajoute Bénit Mbiakolo.
La Fondation Angélus vient encore, en ce début de juillet, de signer une convention de partenariat avec l’association Lamouka, après avoir travaillé avec elle sur quelques actions humanitaires, en vue de collaborer à l’ouverture d’une école communautaire à moindre coût pour une cinquantaine d’enfants. Au-delà de cette action, elle entend battre ses ailes encore plus fort pour voler au secours des quartiers et y installer des bibliothèques ou des centres éducatifs parce que « L’éducation est notre ADN », dit-elle. Cherchant à promouvoir une autonomisation de la population défavorisée en lui donnant toutes les opportunités et les chances pour pouvoir subvenir à ses besoins primordiaux, comme le droit à la santé et à l’éducation, Angelus continue de déployer ses ailes aux services des autres !
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