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Qui dit nouvelle année, dit nouveau cycle d’expositions. Parmi les expositions temporaires qui se déroulent au mois de janvier à Rome (et tout l’hiver), voici une sélection de sept d’entre elles – scientifiques, historiques et artistiques -, à ne pas manquer !
La Fondation Memmo présente Notte Oscura, la 8ème édition de Conversation Piece, le cycle d’expositions annuel consacré aux artistes présents temporairement à Rome. À travers les œuvres des artistes invités, dont l’artiste française Pauline Curnier Jardin, l’exposition vise à présenter différentes manières de concevoir la nuit. Cette réflexion sollicite le spectateur à considérer l’obscurité comme un facteur d’inspiration et de créativité. En effet, cette dernière peut aider à mieux comprendre et à mieux vivre les “feux” qui agitent la contemporanéité, au milieu des guerres, des pandémies et des contrastes profonds qui minent notre capacité de résistance, notre relation avec l’environnement et la coexistence civilisée entre les peuples.
Notte Oscura (Nuit obscure), le titre de cette édition, est inspiré des écrits de Jean de la Croix (1542-1591), considéré comme l’un des plus importants poètes espagnols. La nuit, en tant que métaphore, correspond aussi parfaitement à Rome et à son histoire. Ville de lumière et de splendeur, réverbérée par la beauté majestueuse de ses monuments, de son architecture et de ses oeuvres, Rome est aussi une ville de catacombes, de cryptoportiques et de ruines, qui renvoient à une image sombre et secrète.
Les protagonistes de cette année sont Pauline Curnier Jardin (boursière de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2020), Victor Man et Miltos Manetas (artistes qui ont choisi Rome comme ville de référence depuis des années).
Jusqu’au 26 mars 2023 – Via della Fontanella di Borghese, 56/b
Du lundi au dimanche, de 11h à 18h (fermé le mardi) – Entrée gratuite
Jusqu’au 10 avril 2023, les Galeries nationales d’art ancien présentent l’exposition Le stanze del Cardinale. Neri Maria Corsini protagonista della Roma del Settecento, consacrée à l’une des principales figures de la vie culturelle romaine du XVIIIe siècle.
Issu d’une vieille famille florentine, Neri Maria Corsini s’installe à Rome en 1726, auprès de son oncle le cardinal Lorenzo Corsini, qui en 1730 est élu pape sous le nom de Clément XII (1730-1740). La même année, après avoir adopté le pourpre cardinalice, il devient progressivement le personnage clé des activités politiques et culturelles du pape, en tant que secrétaire du Saint-Office, protecteur du royaume d’Irlande d’abord et de la couronne du Portugal ensuite. Il participe aux grands projets de construction de ces années-là, tant à Rome, de San Giovanni in Laterano à la fontaine de Trevi, que dans les territoires ecclésiastiques, où il favorise les architectes toscans comme Ferdinando Fuga et Alessandro Galilei et les jeunes Romains comme Nicola Salvi et Luigi Vanvitelli.
Plus de 60 œuvres, parmi lesquelles des peintures, des sculptures, des dessins, des gravures, des volumes, des lettres et des documents d’archives de sa collection, des cadeaux diplomatiques faits et reçus par le cardinal, les plans originaux de Ferdinando Fuga pour la construction du Palazzo alla Lungara et les inventaires originaux du XVIIIe siècle sur lesquels se base l’aménagement de la Galerie, seront exposés.
Jusqu’au 10 avril 2023 – Via della Lungara, 10
Horaires : du mardi au dimanche, de 10h00 à 19h00
Tarif : 8 euros (pour les jeunes de 18 à 25 ans : 2 euros)
L’exposition exclusive Real Bodies, Leonardo’s Anatomy, présentée au Corsia delle Donne en première mondiale, présente le génie italien Léonard de Vinci sous un jour différent, en analysant un aspect très important de ses recherches : l’anatomie humaine. Un voyage extraordinaire et sans précédent pour découvrir le corps humain à travers les yeux du génie universel.
Parmi les dessins les plus célèbres de Léonard de Vinci, certaines œuvres anatomiques ont été reproduites : “Vitruve”, “Étude embryologique” et bien d’autres. En effet, cette édition romaine présente des installations suggestives de véritables restes humains, créés grâce au procédé de plastination, un système de conservation des portions organiques, développé à la fin des années 1990 en Allemagne et aujourd’hui utilisé dans les universités pour les cours d’anatomie et pour perfectionner les pratiques d’endoscopie.
Ce projet a été réalisé grâce à un travail de recherche de plus de trois ans, auquel ont collaboré des médecins, des historiens et des historiens de l’art. Un magnifique hommage au brillant précurseur de la méthode scientifique moderne.
Jusqu’au 26 janvier 2023 – Piazza San Giovanni in Laterano, 74
Horaires : du dimanche au jeudi, de 10h00 à 20h00 / du vendredi au samedi, de 10h00 à 21h00
Tarif : Adultes, 16€ / Réduit, 14€ / Groupes, 10€
Les Écuries du Quirinal présentent ARTE LIBERATA 1937-1947. Capolavori salvati della guerra (Art libéré 1937-1947. Chefs-d’œuvre sauvés de la guerre), une exposition proposant une sélection de plus de cent chefs-d’œuvre sauvés pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu’un vaste panorama documentaire, photographique et sonore – réunis grâce à la collaboration de pas moins de quarante musées et instituts – pour un récit captivant et passionnant d’un moment dramatique pour l’Italie, mais tout aussi clairvoyant et fondateur d’une nouvelle conscience civique.
L’exposition se veut être un hommage appuyé aux femmes et aux hommes qui, dans la dramatique contingence de la guerre, ont interprété leur profession au nom d’un intérêt commun, conscients de l’universalité du patrimoine à sauver.
Au cœur du projet d’exposition se trouve l’action de tant de surintendants et de fonctionnaires de l’administration des Beaux-Arts – souvent mis à la retraite de force après avoir refusé de rejoindre la République de Salò – qui, aidés par des historiens de l’art et des représentants de la hiérarchie du Vatican, sont devenus les interprètes d’une grande entreprise de sauvegarde du patrimoine artistique et culturel. Parmi eux, Giulio Carlo Argan, Palma Bucarelli, Emilio Lavagnino, Vincenzo Moschini, Pasquale Rotondi, Fernanda Wittgens, Noemi Gabrielli, Aldo de Rinaldis, Bruno Molajoli, Francesco Arcangeli, Jole Bovio et Rodolfo Siviero, agent secret et futur ministre plénipotentiaire chargé des restitutions : des personnes qui, sans armes et avec des moyens limités, ont pris conscience de la menace qui pèse sur les œuvres d’art, prenant parti en première ligne pour l’empêcher, conscientes de la valeur éducative, identitaire et communautaire de l’art.
Jusqu’au 10 avril 2023
Scuderie Del Quirinale – Via Ventiquattro Maggio 16 Trevi
Horaires : tous les jours de 10h00 à 20h00
Tarif : Plein, 15€ / Réduit, 13€ / Moins de 30 ans, 10€
L’Accademia Nazionale di San Luca, dans le cadre des célébrations du 200e anniversaire de la mort d’Antonio Canova, consacre une exposition au sculpteur et au lien indissoluble qu’il a entretenu avec l’institution romaine, dans laquelle il a été reçu comme académicien de mérite, puis comme prince et enfin comme prince perpétuel. L’exposition vise à témoigner de la présence du sculpteur Antonio Canova au sein de l’Académie. Élu académicien du mérite en 1800, prince acclamé en 1810 et prince perpétuel en 1814, Canova imprime à l’institution romaine une nouvelle orientation qui touche tous les secteurs culturels : de la réforme de la didactique artistique, aux fouilles, à la restauration et à la protection du patrimoine monumental antique, à la promotion de l’art contemporain, au réaménagement urbain de Rome.
L’exposition est divisée en huit sections qui retracent les années de Canova, de son entrée à l’Académie en 1800 à sa mort en 1822; Canova in Accademia, I concorsi Canova : pittura e scultura, Canova e Thorvaldsen, La Religione, L’Accademia al tempo di Canova, De’ Monumenti Antichi, I concorsi Canova : architettura, La Scuola del Nudo 1801-1812. Elle comprend des sculptures et des peintures d’amis et de collègues, tels que Pietro Benvenuti, Vincenzo Camuccini, Filippo Albacini, Agostino Tofanelli et Andrea Pozzi. Sont également exposés une série de grands nus, des œuvres faisant référence au rôle de Canova en tant que garant des actions de restauration des monuments antiques de Rome, des projets architecturaux pour les concours Canova de 1817 et 1820, et des dessins réalisés par les élèves de l’école du Capitole, gérée par l’Académie.
Jusqu’ au 28 juin 2023
Académie Nationale de San Luca – Piazza dell’Academia di San Luca, 77
Horaires : du mardi au samedi, de 10h00 à 11h30 et de 14h00 à 16h00
Entrée gratuite avec réservation obligatoire sous réserve de disponibilité : ordini@accademiasanluca.it / +39.06.6798850
Le Musée de Rome à Trastevere présente une exposition centrée sur la vie et la culture à Rome entre la fin des années 1920 et 1940, du point de vue spécifique des “Romanisti”, c’est-à-dire des savants, des universitaires et des passionnés de la ville.
Au cours de la décennie 1929-1940, l’étude passionnée et la promotion animée de la culture “romaniste”, entendue au sens large de phénomènes littéraires, artistiques, antiquaires et de divertissement, commencent et se répandent dans divers cercles littéraires et salons de la capitale. Ses promoteurs étaient de nombreux intellectuels romains et étrangers, qui formaient spontanément un cercle d’amis – initialement connu sous le nom de Romani della Cisterna – qui, se développant par étapes successives avec d’autres contributions, allait acquérir une physionomie stable à la fin des années 1930 et constituer officiellement l’association connue sous le nom de “Gruppo dei Romanisti”. Les adhérents du Groupe sont déterminés à œuvrer pour le progrès des études sur Rome et leur diffusion et à maintenir vivant, dans tous les domaines, l’esprit du romanisme, en mettant en valeur son patrimoine historique et artistique, ses événements, ses hommes illustres, ses traditions et son dialecte.
L’exposition est divisée en cinq sections et compte une centaine d’œuvres, dont des peintures, des sculptures, des graphiques, des photographies et des documents, provenant pour la plupart du Musée de Rome, de la Galerie d’art moderne, du Musée de Rome à Trastevere et des Fonds Trilussa de la Surintendance du Capitole et des archives du Groupe romaniste.
En accompagnement de l’exposition, de janvier à mai 2023, le cycle de rencontres “Il Gruppo dei Romanisti si racconta”, conçu et coordonné par Donato Tamblé, président du Gruppo dei Romanisti, sera également proposé.
Jusqu’au 4 juin 2023
Museo di Roma in Trastevere – Piazza di Sant-Egidio 1/b
Horaires : Du mardi au dimanche, de 10h00 à 20h00
Tarifs : 9€50
Jusqu’au 24 septembre 2023, les salles du Palazzo Caffarelli accueillent l’exposition La Roma della Repubblica. Il racconto dell’Archeologia qui raconte l’histoire et les transformations de la société romaine au cœur de cinq siècles, de la naissance de la République à la création de l’Empire, à travers des méthodes d’investigation traditionnelles et des techniques de reconstruction innovantes.
L’exposition constitue le deuxième chapitre – après l’exposition La Roma dei Re, 2018 – du grand cycle « ll Racconto dell’Archeologia », basé principalement sur les collections appartenant à la ville et conservées dans les entrepôts et les musées de la Sovrintendanza.
Le parcours de l’exposition, divisé en 3 sections principales, consiste en une riche sélection d’environ 1 800 œuvres, la plupart exposées pour la première fois au public, dont des objets en bronze, en pierre locale, dans de rares cas en marbre, et surtout en terre cuite et en céramique. La plus grande section de l’exposition, « Sanctuaires et Palais », illustre les vestiges archéologiques qui témoignent des phases de construction, du savoir-faire et du niveau artistique des bâtiments templiers du Capitole et du Champ de Mars. La deuxième section, « La production et le commerce », retrace les étapes du développement d’un artisanat de qualité qui, à partir de formes et de techniques liées aux traditions de l’âge archaïque, s’est développé aux IVe et IIIe siècles avec de nouvelles productions, la vaisselle entièrement peinte, en rouge et en noir, et la vaisselle décorée de figures rouges. Enfin, la troisième et dernière section « Les manifestations d’identité, de prestige et d’ascension sociale » traite des nombreux objets et les symboles par lesquels certaines catégories sociales ont voulu communiquer le statut élevé qu’elles avaient atteint, ou souligner leur ancienne appartenance.
Du 13 janvier au 24 septembre 2023
Musée du Capitole, Piazza del Campigoglio, 1
Horaires : tous les jours, de 9h30 à 19h30
Tarifs non-résidents : plein, 16€ / réduit, 14€. Tarifs résidents : plein, 15€ / réduit, 14€.
Lola Descamps
Lepetitjournal Rome
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Marie Astrid Roy
Rédactrice en chef de l'édition Rome.
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source
http://fragua.org/comment-acheter-ou-vendre-une-piece-de-2-euros
