L’édile de Cayenne met un point d’orgue sur une situation qu’elle décrit comme un « état d’urgence humanitaire » et attire une nouvelle fois l’attention des autorités sur les flux migratoires auxquels le chef-lieu fait face.
« Aujourd’hui, malgré une réunion de suivi tenue le 15 septembre dernier en lien avec la Préfecture portant sur des propositions ou des options non négligeables et des interpellations quasi quotidiennes sur le drame humain et sanitaire se jouant maintenant rue Lallouette autour d’un monument historique classé, notre cathédrale Saint-Sauveur, en ma qualité de 1ère magistrate de la ville, je ne PEUX plus attendre, je ne VEUX plus attendre, je ne SAIS plus ATTENDRE, les éventuelles nouvelles alternatives ».
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Dans un nouveau communiqué relatif à l’accueil des demandeurs d’asile en attente de solutions d’hébergement dans Cayenne, Sandra Trochimara bat le rappel. Selon la première magistrate de la ville, la cathédrale Saint-Sauveur est « assiégée », « irrespectée » ou encore « dénaturée ». Un espace qui est finalement devenu « un camp de réfugiés à ciel ouvert ! » déplore-t-elle.
Cet écrit, adressé en filigranes au préfet de Guyane Thierry Queffelec, rappelle aussi les « décisions fortes » prises à la suite de la marche du 22 juillet. Sandra Trochimara avait alors été rejointe par plusieurs maires de Guyane après avoir entamé une grève de la faim. Au cours d’une réunion en préfecture, la mise en place d’un centre d’accueil pérenne à Regina et la création d’un centre d’accueil transitoire sur le site de la Verdure (route du Tigre à Cayenne) avaient été actées.
Entre temps, un autre centre d’accueil provisoire a été mis en place du côté de Sinnamary. Près de 70 demandeurs d’asiles, pour la plupart des familles, ont été transférées en bus vers la structure le 9 septembre. Malgré cela, l’arrivée des ressortissants étrangers ne désemplit pas dans le centre-ville de Cayenne.
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Dans son communiqué, Sandra Trochimara en appelle maintenant à la coopération avec le Brésil pour « restreindre l’accès au territoire guyanais » en « ne délivrant plus de visas humanitaires ». Elle réclame un « transfert vers l’Hexagone » ou un « retour vers le Brésil » concernant les demandeurs d’asile déjà installés à Cayenne.
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