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Saint-Jean-de-Luz côté cour – Libération

La maison de l’infante. (Gérard Sioen. Gamma. Rapho via Getty Images)
Bienvenue à Donibane Lohizune, autrement dit à Saint-Jean-de-Luz. Les panneaux qui accueillent les visiteurs affichent le nom de la ville dans les deux langues. Vous voici au Pays basque et tout vous le rappelle : rayures vertes ou rouges sur le linge de maison et confiture de cerise pour accompagner le fromage de brebis. Ville des Pyrénées-Atlantiques, Saint-Jean-de-Luz se situe à une dizaine de kilomètres de la frontière espagnole. Une proximité qui justifia, au XVIIe siècle, le choix de ce lieu pour le mariage de Louis XIV avec l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse. La noce, célébrée le 9 juin 1660, imprègne une grande part de la toponymie de la ville. Mais Saint-Jean-de-Luz a le bon goût, ou le snobisme, de ne pas s’enorgueillir outre mesure du passage de ces célébrités, et s’applique à mettre en valeur quantité d’autres identités. D’une manière générale, si Saint-Jean-de-Luz respire à ce point le grand siècle, c’est que le commerce, la pêche, la chasse à la baleine et à la morue en faisaient à cette époque un port prospère où de riches armateurs ont construit leur demeure. Au XVIe siècle, Saint-Jean connut son âge d’or. Balade dans les pas du Roi Soleil.
France, Pyrénées-Atlantiques (64), Pays-Basque, Saint-Jean-de-Luz, l’église Saint-Jean-Baptiste, retable du XVIIème siècle en bois doré et les galeries en bois de la nef
L’église Saint-Jean-Baptiste. Photo Raphorieger Bertrand. Hemis. fr
Le cœur historique de Saint-Jean rayonne à partir de cette place que bordent la maison de l’infante et celle de Louis XIV. L’étroite rue Mazarin (à l’origine de l’alliance espagnole) y débouche. C’est également place Louis-XIV que se trouvent les cafés, remplis d’habitués, et l’hôtel de ville. Au milieu se tient un kiosque. Parfois s’y installent des musiciens et les samedis et mercredis soir d’été s’y fête le toro de fuego : un homme, sommairement déguisé en taureau, surgit depuis la cour de la mairie avec des fusées qui lancent des étincelles.
L’un des côtés de la place Louis-XIV longe le port de pêche. Les chalutiers sont amarrés. En face se trouvent le port et le quai de Ciboure. On y distingue la maison natale de Maurice Ravel (1875-1937), la seule maison de style hollandais de la région. Elle fut construite en 1630 pour un armateur fasciné par la beauté d’Amsterdam. Le cardinal Mazarin l’habita trois mois pour préparer et célébrer le mariage du roi. D’ailleurs, la demeure était surnommée «la maison Mazarin» jusqu’à ce que la célébrité de Ravel éclipse celle du cardinal.
Appelée Lohobiague-Enea en souvenir de l’armateur pour lequel elle fut construite en 1643 (Joannis de Lohobiague), cette demeure, classée monument historique, se tient face au port de Ciboure dans le quartier dit de la Barre, qui était alors le plus beau et le plus chic. La façade de style Louis XIII est majestueuse. L’un des côtés de la maison donne sur la place Louis-XIV, l’autre sur le port. A l’époque, un pont de bois reliait le port de Ciboure à celui de Saint-Jean-de-Luz mais, depuis une vingtaine d’années, la démographie et le développement de la circulation aidantun échangeur inesthétique rattache les deux villes. Louis XIV a séjourné dans cette demeure pendant quarante jours en 1660. Elle appartient toujours aux descendants des Lohobiague, une famille qui se singularisait au XVIIe siècle par les excellents baleiniers qu’elle comptait dans ses rangs. Pour trouver les cétacés, il fallait s’aventurer jusqu’au Groenland ou jusqu’à Terre-Neuve.
Sur le modèle d’autres maisons d’armateurs, celle du roi comprend deux tours qui servaient à surveiller la rade et guetter les attaques éventuelles. Le deuxième étage de la maison est ouvert aux visites.
A chaque maison, un nom. Celle-ci s’appelle Joanoenia en souvenir de l’armateur (encore un) Joannot de Haraneder qui en fut le premier propriétaire au milieu du XVIIe siècle. Elle est de style italien, plus gracieuse, plus douce que la maison du roi, grâce à sa brique rose. Marie-Thérèse y logea avec la reine mère, Anne d’Autriche. Classée monument historique, elle reçut d’autres hôtes de prix deux siècles plus tard, en 1854 : Napoléon III et Eugénie. Mais leur cœur, celui de l’impératrice en particulier, penchait plutôt pour Biarritz.
Après quelques minutes de marche depuis la maison de l’infante, on arrive au couvent des Récollets, dans la chapelle duquel la future reine et sa belle-mère prièrent la veille du mariage. Ce couvent, construit au début du XVIIe siècle, repose sur une île de la Nivelle, entre Saint-Jean et Ciboure. Le but de l’édification du couvent était d’inciter les habitants des deux villes voisines à la concorde, en les rapprochant à l’occasion des offices.
Le fort, la jetée et les rochers de Socoa ferment la rade de Saint-Jean-de-Luz à l’une de ses extrémités. L’autre extrémité porte le nom de pointe de Sainte-Barbe. Le fort de Socoa date du XVIe siècle. Il devait protéger le site des attaques des Espagnols voisins. En 1681, Vauban visite Socoa et ordonne la construction d’une jetée pour relier les rochers à la terre ferme. La tour n’existait pas encore. Il faut attendre 1693 pour qu’un ingénieur, François Ferry, en propose l’édification à Vauban, qui approuve les plans. Sa construction suivit le modèle des phares de l’architecte militaire. Se promener sur la jetée de Socoa est l’un des plaisirs de Saint-Jean : comme elle est régulièrement battue par les vagues, on s’amuse à s’y faire peur…
Sise rue Gambetta, elle existait dès le XIIe siècle. L’évêque de Bayonne y célébra le mariage du Roi Soleil et de l’infante, fille de Philippe IV. Leur union marquait l’aboutissement du traité des Pyrénées du 7 novembre 1659. Les Habsbourg d’Espagne et la France mettaient ainsi fin au conflit qui les opposait depuis qu’en 1635, Louis XIII et Richelieu eurent déclaré la guerre à l’Espagne. La porte par laquelle les époux royaux entrèrent dans l’église fut percée en 1650. Elle est désormais murée. Une plaque commémorative justifie sa fermeture par la nécessité de préserver le caractère exceptionnel de son franchissement royal. Le passage fut condamné en 1669, soit neuf ans après le mariage et alors qu’une nouvelle porte était percée. S’agissait-il vraiment de protéger la mémoire de ces noces ou d’ouvrir un passage plus pratique, plus ample ? Peu importe, cette église a du charme. Il émane de ses balcons (ou galeries) en bois, permettant d’augmenter la capacité du lieu. Ils furent ajoutés peu de temps avant le mariage royal et insufflent une atmosphère chaleureuse qui n’est pas la qualité la mieux partagée par les églises.
Y aller
En TGV ou en avion (aéroport de Biarritz).
Y manger
Le délicieux Etxe Nami fusionne les gastronomies basque et japonaise.
Rens. : Extenami.com ]
Chez Pablo est une institution de Saint-Jean-de-Luz. Il propose des poissons cuisinés simplement.
Rens. : Restaurant-chez-pablo.com ]
Y dormir
La Devinière, un hôtel trois étoiles, cher mais charmant, à partir de 120 euros la nuit.
Grand Hôtel de la Poste, chambre double à partir de 80 euros.
© Libé 2022
© Libé 2022

source

https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html

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