L’enquête se poursuit dans la disparition de Justine Vayrac. Disparue dans la nuit de samedi à dimanche à Brive-la-Gaillarde, cette jeune femme de 20 ans n’a plus donné aucun signe de vie. Un homme a été placé en garde à vue, des traces de sang ont été découvertes dans sa voiture et le sac à main de la jeune femme a été retrouvé calciné à proximité de son domicile. Selon nos informations, une chaussure pouvant appartenir à la victime aurait également été retrouvée.
Justine Vayrac a été aperçue pour la dernière fois vers 4 heures dimanche matin, près de la boîte de nuit « La Charrette » où elle passait la soirée, à Brive-la-Gaillarde.
D’après des témoins, la jeune femme, qui réside à Tauriac (Lot), à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Brive, « aurait été aperçue pour la dernière fois en compagnie d’un jeune homme », près de la discothèque, « alors qu’elle était sortie pour s’aérer quelque temps », indique la procureure de la République de Brive-la-Gaillarde. Son véhicule a été retrouvé près de la discothèque, « ouvert et contenant des effets personnels ».
L’avis de recherche diffusé par la police mentionne le port d’une robe rose pastel et des baskets blanches de marque Converse au moment de sa disparition. Justine a des cheveux châtains mi-longs et lisses, des yeux clairs et mesure 1,65 m.
Dès ce mardi, la mère de Justine nous confiait son angoisse : « Cela ne lui ressemble pas du tout. On est fusionnelles. On s’appelle tout le temps quand nous ne sommes pas ensemble. On habite même à 50 m l’une de l’autre. Avec son fils, elle est tout le temps chez moi. Elle ne me laisserait jamais sans nouvelles, c’est totalement impensable », indiquait-elle.
La jeune femme, séparée du père de son enfant, en avait obtenu la garde. Le papa, avec qui « elle s’entend aujourd’hui très bien », habite Toulouse (Haute-Garonne) et Justine avait depuis retrouvé un petit ami. « Elle n’avait aucune raison de partir. Aucune raison de nous laisser sans nouvelles », poursuivait-elle. Les derniers messages envoyés du téléphone de Justine Vayrac ce soir-là ont été reçus par sa mère vers une heure du matin, disant que tout allait bien, puis à son petit ami jusqu’à 2 heures. Son téléphone s’est éteint ensuite. Elle n’a plus donné de nouvelles depuis.
Lucas L. « serait une connaissance amicale rencontrée quelques fois au sein de la boîte de nuit ». Il est ouvrier agricole et travaille dans une ferme d’élevage de vaches limousines dans la commune de Beynat, près de Brive, qui compte près de 1 300 habitants. Là-bas, « tout le monde ne parle que de ça. Et tout le monde est très étonné », raconte un joueur de l’équipe de foot locale, dans laquelle est licencié le suspect depuis l’âge de 6 ans.
Il décrit un homme « sociable et gentil » et poursuit : « C’est quelqu’un de cool et de tranquille avec un esprit festif. Il a peut-être fait quelques conneries adolescent mais rien de bien méchant. » Selon nos informations, il aurait notamment pris part à l’incendie volontaire d’une grange, il y a quelques années.
D’après une source proche du dossier, lors de sa garde à vue, l’homme de 21 ans a indiqué avoir raccompagné Justine, qu’il décrit comme ivre, à un endroit où elle devait, selon lui, être prise en charge par une autre personne, dans une zone industrielle. Il affirme posséder un alibi pour le reste de la soirée : il explique avoir raccompagné une autre jeune femme par la suite, ce que celle-ci a confirmé aux enquêteurs.
Selon les informations de BFMTV, cette jeune femme a expliqué aux enquêteurs avoir entendu un téléphone sonner, qui n’appartenait pas à l’intéressé. Aux enquêteurs, le suspect indique qu’il s’agissait de son téléphone professionnel, or après vérifications des policiers, il ne posséderait pas un tel appareil selon nos informations. Par ailleurs, la jeune femme raccompagnée par le suspect décrit un homme renfermé et mutique ce soir-là, ce qui n’est pas son habitude. Quant au suspect, il aurait pris la fuite avant d’être rattrapé, au moment de son interpellation.
🔴 Disparition de Justine à Brive: “La garde à vue du mis en cause a été prolongée pour 24h”, annonce la procureure pic.twitter.com/41W9fQz821
A Beynat, Chantal Pouget, une voisine de la famille, décrit « des gens très bien ». Elle parle d’« une famille qui a eu, elle aussi, ses souffrances ». « Tant que je n’ai pas la preuve que c’est lui, je ne me permettrai pas de juger. Mais si elle est morte, ce sont deux familles qui sont détruites. Mon seul sentiment, c’est l’immense peine que je ressens pour ces deux familles », témoigne-t-elle, choquée.
La procureure Émilie Abrantes a confirmé mercredi que des perquisitions organisées au domicile du gardé à vue avaient « permis de mettre en évidence des traces de sang au sein du domicile de l’intéressé mais également dans son véhicule, au niveau du pommeau de levier de vitesse ». Des analyses ADN sont en cours.
« En outre, le sac à main de Justine Vayrac, contenant des effets personnels, a été découvert calciné à proximité du domicile du gardé à vue, à l’extérieur », a poursuivi la procureure. La garde à vue a été prolongée de 24 heures. « Les investigations se poursuivent », a-t-elle conclu.
Émilie Abrantes confirme également que « d’importants moyens ont été mobilisés pour tenter de retrouver Justine Vayrac ». Elle mentionne notamment l’organisation ce mercredi, « d’une batture aux alentours du domicile du gardé à vue », après une première série de recherches lundi soir. 80 gendarmes et policiers ont procédé à un ratissage de la zone.
Enfin, « en raison de la présence de plusieurs plans d’eau à proximité de la personne en garde à vue, plusieurs équipes de plongeurs sont engagées pour sonder les lieux », a poursuivi Émilie Abrantes. Un hélicoptère et un drone muni de caméras thermiques ont également procédé à un survol de la zone.
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