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MOSCOU: Au moins 1 332 personnes ont été arrêtées mercredi en Russie lors de manifestations improvisées contre la mobilisation partielle pour l’offensive en Ukraine, annoncée dans la matinée par le président Vladimir Poutine, selon une ONG.
Selon OVD-Info, organisation spécialisée dans le décompte des arrestations, les mobilisations ont eu lieu dans au moins 38 villes du pays. Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l’annonce de l’offensive de Moscou en Ukraine fin février.
Les journalistes de l’AFP à Moscou on vu au moins 50 interpellations sur l’une des artères centrales de la capitale. À Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, un bus entier de personnes arrêtées a été emmené par la police dans le centre.
Les manifestants scandaient “Non à la guerre!” et “Pas de mobilisation!”.
“Tout le monde a peur. Je suis pour la paix et je ne veux pas avoir à tirer. Mais c’est très dangereux de sortir maintenant, sinon il y aurait eu beaucoup plus de gens”, a expliqué un manifestant à Saint-Pétersbourg, Vassili Fedorov, étudiant qui arbore un emblème pacifiste sur sa poitrine.
Alexeï Zavarki, 60 ans, regrette lui la réponse policière immédiate aux rassemblement.
“Je suis venu participer, mais il semblent qu’ils ont déjà embarqué tout le monde”, dit-il, avant d’ajouter: “je ne sais pas où nous allons, ce régime a signé son arrêt de mort, détruit la jeunesse”.
“Pourquoi servez-vous Poutine? Un homme assis sur son trône depuis vingt ans!”, crie un autre manifestant en direction de la police.
“J’ai peur pour moi, pour mon frère, qui a 25 ans et qui a fait son service militaire. Il peut être appelé”, explique Oksana Sidorenko, étudiante. “Pourquoi mon avenir est-il décidé à ma place ?”
Alina Skvortsova, 20 ans, espère elle que les Russes commencent à “comprendre” la nature de l’offensive du Kremlin en Ukraine. “Dès qu’ils auront vraiment compris, ils sortiront dans la rue, malgré la peur”.
Le ministère russe de l’Intérieur, cité par l’agence Interfax, a affirmé dans la soirée avoir réprimé “des tentatives d’organiser des rassemblements non-autorisés”.
“Toutes ont été stoppées et les personnes qui ont commis ces violations ont été arrêtés et emmenés dans les unités de police territoriales pour enquête et poursuites judiciaires”, a-t-il dit.
Dans une adresse à la nation mercredi matin, M. Poutine a décrété une mobilisation partielle des réservistes russes pour l’offensive en Ukraine et assuré qu’il était prêt à utiliser “tous les moyens” dans son arsenal face à l’Occident.
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NATIONS UNIES : Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné l'”escalade” de Moscou dans le conflit en Ukraine et promis de prendre de “nouvelles sanctions”, suite à l’annonce d’une mobilisation partielle en Russie, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
Les ministres “ont déploré l’escalade délibérée de la Russie, y compris la mobilisation partielle de réservistes et la rhétorique nucléaire irresponsable”, à l’issue d’une rencontre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Les ministres de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni, aindi que le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, ont également condamné “les référendums fictifs sur le territoire souverain de l’Ukraine”, annoncés par les autorités pro-russes dans la région occupée du Donbass.
Le vote “ne peut pas être libre ou juste” alors que les forces russes sont présentes, ont-ils ajouté.
Le G7 devrait “prendre de nouvelles sanctions ciblées” et va “maintenir une pression économique et politique soutenue sur la Russie”, selon le communiqué. “Nous allons étudier et adopter de nouvelles mesures restrictives, tant personnelles que sectorielles”, a précisé M. Borell.
Les ministres ont également réaffirmé leur engagement à “finaliser les préparations” pour la mise en place d’un plafonnement du prix du pétrole russe.
Ils ont enfin appelé la Russie à “rendre le contrôle” à l’Ukraine de la centrale nucléaire de Zaporijjia, frappée ces dernières semaines par des bombardements, dont Moscou et Kiev s’accusent mutuellement.
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PARIS : Les autorités iraniennes ont bloqué l’accès à Instagram et WhatsApp jeudi, après six jours de protestations contre la mort d’une femme arrêtée par la police des moeurs, dans lesquelles 11 personnes ont péri selon un bilan officiel.
Le décès de Mahsa Amini, âgée de 22 ans, a suscité de vives condamnations dans le monde alors que les ONG internationales ont dénoncé une répression “brutale” de manifestations. A la tribune de l’ONU mercredi, le président des Etats-Unis Joe Biden s’est dit solidaire des “femmes courageuses d’Iran”.
La jeune femme, originaire du Kurdistan (nord-ouest), avait été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour “port de vêtements inappropriés” par la police des moeurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict dans la République islamique d’Iran, où les femmes doivent se couvrir les cheveux et n’ont pas le droit de porter des manteaux courts au-dessus du genou, des pantalons serrés ou des jeans troués. Elle est décédée le 16 septembre à l’hôpital.
Selon des militants, elle a reçu un coup mortel à la tête, mais les responsables iraniens ont démenti et annoncé une enquête.
Les manifestations ont été déclenchés aussitôt après l’annonce de sa mort. Depuis elles ont touché une quinzaine de villes, jusqu’à la cité sainte chiite de Qom, au sud-ouest de Téhéran, cité natale du guide suprême iranien Ali Khamenei.
Selon un dernier bilan publié par les agences iraniennes jeudi, sept manifestants et quatre membres des forces de sécurité ont été tués lors des protestations.
Les responsables iraniens ont nié toute implication dans la mort des manifestants.
Amnesty International a dénoncé une “répression brutale” et “le recours illégal aux tirs de grenailles, billes d’acier, gaz lacrymogène, canons à eau et coups de bâton pour disperser les manifestants”.
«Contre-révolutionnaires»
Depuis le début des manifestations, les connexions sont ralenties et les autorités ont bloqué ensuite l’accès à Instagram et WhatsApp.
“Sur décision des responsables, il n’est plus possible d’accéder en Iran à Instagram depuis mercredi soir et l’accès à WhatsApp est également perturbé”, a annoncé l’agence de presse Fars. Cette mesure a été prise à cause “des actions menées par des contre-révolutionnaires contre la sécurité nationale via ces réseaux sociaux”, a précisé Fars.
Instagram et WhatsApp étaient les applications les plus utilisées en Iran depuis le blocage des plateformes comme Youtube, Facebook, Telegram, Twitter et Tiktok ces derniers années. De plus l’accès à Internet est largement filtré ou restreint pas les autorités.
Dans le sud de l’Iran, des vidéos datant apparemment de mercredi montrent des manifestants brûler un portrait immense du général Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine en Irak en janvier 2020.
Ailleurs dans le pays, des manifestants ont incendié des véhicules de police et scandé des slogans hostiles au pouvoir, selon l’agence officielle Irna. La police a riposté par des gaz lacrymogènes et de nombreuses arrestations.
D’autres images montrent des manifestants résistant aux forces de l’ordre. Les plus virales sur les réseaux sociaux sont celles où l’on voit des femmes mettre le feu à leur foulard.
«Un choix»
“Non au foulard, non au turban, oui à la liberté et à l’égalité!”, ont crié des manifestants à Téhéran, leurs slogans ayant été repris par solidarité à New York ou à Istanbul.
Pour Mahtab, une maquilleuse de 22 ans coiffée d’un foulard orange qui laisse voir ses cheveux, interrogée à Téhéran, “le foulard doit être un choix, on ne doit pas nous forcer”.
Les manifestations en Iran constituent “une secousse très importante” en Iran, “c’est une crise sociétale”, a déclaré à l’AFP David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
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ISLAMABAD: La star hollywoodienne Angelina Jolie a estimé que les inondations dévastatrices au Pakistan devaient servir de signal d’alarme pour le monde sur les conséquences du réchauffement climatique et réclamé plus d’aide, après avoir rendu visite à des victimes.
“Je n’ai jamais rien vu de tel”, a déclaré mercredi Angelina Jolie, émissaire du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). L’actrice américaine s’était déjà rendue au Pakistan après deux précédentes catastrophes naturelles: le tremblement de terre meurtrier en 2005 et les grandes inondations de 2010.
Causées par des pluies de mousson diluviennes, dont l’intensité a été accrue par le réchauffement climatique selon les experts, les dernières inondations ont recouvert un tiers du Pakistan et provoqué la mort de près 1 600 personnes depuis juin, selon le dernier bilan officiel.
Plus de sept millions de personnes ont été déplacées, beaucoup vivant depuis dans des camps de fortune sans protection contre les moustiques et où manquent l’eau potable et les installations sanitaires.
“Je suis résolument à vos côtés quand il s’agit de pousser la communauté internationale à faire plus (…) C’est un vrai signal d’alarme pour le monde sur où nous en sommes” en matière de réchauffement, a ajouté Angelina Jolie lors d’une rencontre avec des responsables civils et militaires à Islamabad.
“Le changement climatique n’est pas seulement réel, n’est pas seulement sur le point d’arriver, il est déjà complètement là”, a-t-elle ajouté.
L’actrice a visité la province du Sind (sud), l’une des plus affectées, où elle a échangé avec des personnes déplacées par les inondations et vivant dans des camps.
L’ONU a prévenu que le Pakistan était maintenant sous la menace d’un “second désastre” provoqué par des maladies comme la dengue, le paludisme, le choléra, la diarrhée, ou par la malnutrition.
“J’ai parlé avec des gens en me disant que s’il n’y a pas suffisamment d’aide qui arrive, ils ne seront plus là dans quelques semaines, ils ne survivront pas. Il y a tant d’enfants, tellement mal nourris”, a encore relevé Angelina Jolie.
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