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Rugby – USAP : huit anciens dirigeants répondent aux attaques de François Rivière – L'Indépendant

Il y a un mois, le président de l'USAP, lors d'une conférence de presse, avait affiché que s'il n'était pas arrivé au club il y a dix ans, il aurait déposé le bilan. Faux, lui répondent ses prédécesseurs à la tête de la SASP, la société qui gère le club professionnel.
Ils ont longtemps réfléchi à prendre la parole ou non. Pendant des années, les anciens dirigeants et actionnaires de l'USAP, pas vraiment en bons termes avec leur successeur, ont choisi de ne pas répondre aux propos du président Rivière qui, depuis l'été 2013, est devenu l'actionnaire majoritaire de la SASP, la société qui gère le club professionnel.
Mais le 8 novembre dernier, quand François Rivière a organisé une conférence de presse pour faire le point sur le début de saison, mais aussi sur la santé économique du club et sur les projets d'avenir, huit des anciens patrons de l'USAP ont vu rouge. Et ont décidé de répondre aux attaques qu'ils ont reçu ce jour-là. "Pour la première fois dans ma vie, j’ai racheté une société sans faire d’audit et sans demander de garanties aux actionnaires précédents, avait alors expliqué l'actuel président. J’aurais peut-être dû. […] Il faut savoir qu’il y avait dans le club, entre les contrôles Urssaf, les différents litiges, avec les anciens joueurs ou entraîneurs et les congés payés non provisionnés, environ 2,5 M€ de dettes. Autant sur la brasserie USAP (2,6 M€, NDLR). Et du côté des boutiques ce sont 1,5 M€ de dettes diverses que j’ai là aussi assumé. À l’époque, le club était en cessation de paiements. Si je ne l’avais pas fait, il n’y aurait plus de club. Peut-être que j’aurais dû déposer le bilan."
Des propos qui ont fait sortir de leur réserve huit anciens dirigeants à l'époque actionnaires majoritaires : André Athaner, Daniel Besson, Denis Ginard, Paul Goze, Marc Hugi, Jean-Michel Mérieux, Jean-Charles Nieto et Jean-Luc Vaills. Tous, ce lundi, ont décidé de signer une lettre ouverte à l'intention de François Rivière, afin de rétablir leur vérité. La première étant que le club n'était, à l'époque, pas en vente. "C'est vous qui nous avez sollicités pour reprendre le club, pour des raisons personnelles, rappellent-ils. C'est vous qui avez mandaté vos conseils pour effectuer un audit complet." Et de rappeler que "l'acquisition" du club ne s'est pas faite via une vente, mais par une augmentation de capital. "Un audit a été effectué par vos conseils en toute transparence, reprennent-ils dans leur lettre. Cet audit a servi de base à la rédaction, par vos soins, d'un protocole d'accord qui a été lu et amendé par l'ensemble des parties et auquel sont annexés les comptes de la SASP USAP, de la brasserie et de la boutique arrêtés au 30 juin 2013 et validé par la DNACG."
Et les signataires de souligner que, contrairement à ce que prétend François Rivière, "le club n'était pas en cessation de paiements". "Au 30 juin 2013, à la clôture de la saison, la situation du club était à l'équilibre. Faute de quoi, l'USAP aurait été rétrogradée en Pro D2, voire en Fédérale par la DNACG. À aucun moment les actionnaires n'ont envisagé de ne pas assurer la continuité du club qui sportivement était qualifié pour la HCup.[…] Vous étiez parfaitement informé de la situation."
Une situation d'équilibre que confirme bien le protocole, que L'Indépendant s'est procuré. À la fin de l'exercice 2012-2013, de 389000 € (contre 2,1 M€ la saison précédente) et les actionnaires d'alors, avant l'arrivée de François Rivière, ont remis au pot pour faire valider les comptes par la DNACG. Du côté des boutiques, la perte était de 237000 € et la brasserie, elle, enregistrait un passif de 110000 €.
S'il est certain que ces trois entités étaient structurellement déficitaires, à aucun moment les actionnaires se sont retrouvés dans l'incapacité de combler le trou. En fait, les chiffres des dettes affichées par François Rivière semblent bien bons, mais c'est l'analyse qu'il en fait qui est erronée pour ses prédécesseurs. "Quand on rachète une entreprise, oui, il y a des emprunts en cours, des contrats qui sont passés sur plusieurs années, et donc des dettes, c'était bien le cas, précise le collectif. Mais à aucun moment nous n'étions pas en mesure de les assumer. Et surtout, François Rivière était parfaitement au courant de la situation quand il est arrivé." 
Cela s'applique aussi aux contentieux en cours au moment du rachat (procédures Urssaf et Prud'hommes, gestion des droits à l'image…) qui sont écrits noir sur blanc dans le protocole d'accord, signé de la main de François Rivière. D'ailleurs, c'est grâce à cause de ces paramètres que le prix des actions de l'USAP, à l'époque, avait été dévalué, et que le futur président avait pu prendre le contrôle en n'investissant "que" 1,2 M€, alors que le prix initial pour rentrer au capital et en détenir 67 % avait été évalué autour des 2 M€.
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