Petite réflexion d’Amélie Mauresmo le soir du tirage au sort : « Avec Rafael Nadal, je ne ferai plus jamais de pronostic. En 2020, en octobre, sur l’édition repoussée par le COVID, on disait que les balles ne lui convenaient pas, que le terrain était trop lent, trop lourd, qu’il n’était pas en forme, qu’il ne battrait jamais Novak Djokovic avec le toit fermé en finale. Et il avait tout explosé ». Pas certain que l’histoire bisse, demain, face au Serbe mais un premier miracle a déjà eu lieu.
Voir le Majorquin jouer à ce niveau ce dimanche, avec cette intensité, pendant cinq sets et plus de quatre heures, face à un éblouissant Felix Auger-Aliassime, dépasse déjà l’entendement alors qu’il avait quitté Rome, voilà quinze jours, avec le pied dans la boîte à gants. L’Espagnol s’est fait rentrer dedans comme rarement à Roland. Le feu nourri a rappelé, par instants, le scénario de sa défaite initiale porte d’Auteuil, face à Robin Soderling (2009). Façonné par Frédéric Fontang (entraîneur français exilé…), cornaqué depuis peu par un certain Toni Nadal, le Canadien (21 ans, 9e) a sorti la boîte à gifles au service et en coup droit avec le cran d’un futur grand. Ses schémas et son tempérament offensifs, y compris sur terre battue, sont des passeports pour franchir très prochainement les frontières de l’impossible. Avec un peu de chance, la relève bleue aura jeté un œil sur le match même s’il s’est achevé à l’heure de l’apéro…
En face, celui qui a si souvent privatisé l’enceinte (13 titres) n’a pas bougé d’un cil. Rafael Nadal est apparu aussi immortel et imperturbable que le Real, dont il est fan et avait pu assister, en tribunes la veille, au sacre européen : « Felix est déjà l’un des meilleurs du monde. Il est puissant, avec une grande mobilité, un gros service, il met beaucoup de pression, il est en gros progrès. Je suis heureux d’avoir joué cinq sets, d’avoir tenu, c’était important pour moi, pour lever quelques doutes vu mon état ces derniers temps. La différence est que j’ai joué un peu mieux que lui sur la fin. C’est simple ce sport, non ? » Ouais, enfin, ça dépend pour qui…
Prime Vidéo peut respirer. Le détenteur de droits des sessions de nuit sur Roland-Garros va pouvoir demain, sauf boycott farouche de Rafael Nadal qui n’aime pas jouer le soir, battre son record d’audience et frustrer une énorme majorité de passionnés dans l’Hexagone. Pour éviter le sujet, Amélie Mauresmo, directrice du Majeur, a d’ailleurs décalé le point presse qui avait été fixé ce matin.
Djoko-Nadal, ce sera le 59e du nom (30-28 Djoko), le 10e à Paris (7-2 Nadal). Les X-Men ne se sont plus affrontés depuis la demie de l’an dernier. Une soirée irrationnelle pendant laquelle les relations à Matignon d’Amélie Oudéa-Castera, alors DG de la FFT… et nommée depuis Ministre des Sports, avaient permis au tournoi de s’affranchir du couvre-feu pour permettre aux veinards du Central de suivre jusqu’à son terme le succès du Serbe en quatre sets. Logiquement, vu les dynamiques du moment, le n°1 mondial partira favori. L’Espagnol en a presque souri : « À part faire des étirements, je ne peux pas faire grand-chose pour me retaper pour mardi. Novak est en pleine confiance, il vient de gagner à Rome, il se promène depuis le début du tournoi. Mais je ne me plains pas, je vais me battre. Chaque match est peut-être le dernier à Roland ou même de ma carrière. Donc, je profite ». Le plaisir, il en prend. Et il en donne surtout énormément.
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Nadal devait perdre hier contre ce jeune classe numéro 8, c est de l escroquerie
Il faut arrêter de soutenir des vétérans super riches , place aux jeunes
https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html