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Rencontrez la sergent Paula Osorio Fernández, sous-marinier … – NATO

Que ressent-on quand on passe 30 jours dans un tube étanche, hermétique et pressurisé ? Sans lumière naturelle, sans air frais – et avec une seule douche pour 70 personnes –, comment se concentrer sur le travail crucial que l'on doit accomplir ? Cette vidéo offre un rare aperçu de la vie quotidienne des sous-mariniers. L'équipage du sous-marin de la marine espagnole ESPS Mistral nous entraîne sous les flots.
La profession de sous-marinier n’est pas faite pour tout le monde. La sergent Paula Osorio Fernández, qui a travaillé comme technicienne armes et munitions à bord du Mistral, nous en dit plus sur sa décision de rejoindre l’équipage d’un sous-marin et sur son quotidien pendant les missions.
Dans la vidéo, en décrivant votre travail, vous parlez de torpilles, de mines et de cartes de navigation. Quel était précisément votre rôle à bord du Mistral ? Est-il habituel pour les membres d’un équipage de devoir accomplir de nombreuses tâches différentes ?
J’ai servi à bord de l’ESPS Mistral pendant plus de cinq ans, jusqu’à sa sortie du service actif. Je fais désormais partie de l’équipage de l’ESPS Isaac Peral, un sous-marin ultramoderne qui est encore en construction. Nous suivons une formation pour apprendre à connaître chaque centimètre carré de ce nouveau sous-marin, afin d’être prêts pour les essais en mer et les premières sorties. L’Isaac Peral, conçu plus de trente ans après le Mistral, intègre de nombreuses avancées technologiques qui permettent de réaliser les mêmes tâches de manière automatisée et avec beaucoup plus de facilité. Mais c’est toujours à moi qu’incombe la responsabilité de la maintenance de tous les équipements qui concernent l’emploi de torpilles, de missiles et de mines. Avec mon équipe, nous nous assurons que tous ces équipements fonctionnent comme il se doit, sont bien entretenus et sont prêts à l’emploi, afin qu’ils puissent être utilisés quand l’ordre en est donné.
Par ailleurs, en mer, je suis également en charge de la supervision tactique du quart. Bien qu’un nouveau système de combat moderne me permette de faire mon travail plus efficacement, mes responsabilités sont presque inchangées. Je me sers des capteurs pour vérifier que tous les navires à proximité sont correctement identifiés et que le sous-marin suit un itinéraire de navigation sûr. Comme vous l’avez fait remarquer, j’ai de nombreuses tâches et responsabilités, ce qui est normal à bord d’un sous-marin en raison de la taille très réduite de l’équipage.
Comment vous êtes-vous retrouvée à travailler dans un sous-marin ? Est-ce quelque chose que vous aviez toujours voulu faire ? Étiez-vous heureuse de rejoindre le Mistral, ou avez-vous appris à apprécier ce travail ?
Je travaillais initialement sur une frégate, et je n’aurais jamais imaginé faire partie de l’équipage d’un sous-marin. Comme je suis spécialisée dans les armes sous-marines, j’ai toutefois décidé de m’inscrire à la formation de sous-marinier, même si je n’avais aucune idée de ce qu’était la vie à bord d’un sous-marin. Je n’ai jamais regretté mon choix. La vie de sous-marinier présente indéniablement des inconvénients – le travail est difficile, et on peut rester sans nouvelles de chez soi pendant un bon moment. Mais j’aime cet environnement particulier, ainsi que la solidarité à bord. C’est comme faire partie d’une grande famille.
Dans la vidéo, vous expliquez que votre mari servait lui aussi à bord du Mistral, et que vous vous répartissiez les périodes de service et les moments passés à la maison avec vos enfants. Arriviez-vous quand même à passer du temps ensemble, ou l’un de vous deux était-il toujours en mer ?

Lorsque j’ai rejoint l’ESPS Mistral, mon petit garçon avait un an et mon mari travaillait sur un patrouilleur. Mon mari a décidé de poser sa candidature à la formation de sous-marinier pour que nous puissions coordonner plus facilement nos emplois du temps. Il est expert en gestion, et avant qu’il ne rejoigne l’ESPS Mistral, c’est moi qui m’occupait de cette fonction, en plus de mes autres tâches. Quand il a intégré l’équipage, nous nous sommes réparti les périodes en mer et à terre. En fait, nous échangions nos rôles. Malgré tout ce temps passé sans se voir, nous avons quand même réussi à jongler avec nos emplois du temps et à partager des moments ensemble avec nos deux enfants.
À présent, nous allons tous les deux travailler sur l’ESPS Isaac Peral. Mais quand le sous-marin entrera en service, c’est moi qui serai en mer durant toutes les sorties, tandis que mon mari restera à la maison. Nos métiers sont aujourd’hui complètement différents et nous ne pouvons donc plus échanger nos places.
Avez-vous déjà été de service à bord ensemble ? Vous êtes-vous rencontrés à bord du sous-marin ?
Nous nous sommes rencontrés pendant la formation que les marins suivent pour devenir techniciens. Une fois le diplôme obtenu, j’ai été envoyée sur un chasseur de mines à Carthagène, et lui a été affecté au quartier général de la marine, à Madrid. Nous avons été séparés pendant presque deux ans, jusqu’à ce qu’il rejoigne l’équipage d’un patrouilleur. Même après toutes ces années dans la marine, nous n’avons jamais été de service ensemble, car nous demandons à bénéficier de facilités pour notre vie de famille. De cette manière, nous pouvons mieux nous organiser et maintenir un équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie privée, l’un de nous étant en mer et l’autre à la maison.
Dans la vidéo, on apprend qu’un sous-marin peut passer jusqu’à 30 jours sous l’eau. Quelles sont vos astuces pour garder le moral quand vous passez autant de temps sous la surface ?
J’ai appris qu’il faut être conscient du temps que l’on va passer dans cet environnement isolé et qu’il faut laisser ses problèmes à terre dès que l’écoutille se referme. Pendant son temps libre, il est essentiel de s’occuper l’esprit en lisant un livre, en regardant un film ou une série, ou en écoutant de la musique – tout ce qui peut aider à se changer les idées.
Quels sont vos goûts en la matière ?
Je suis née au Brésil. Je me sens très proche de mes racines et j’apprécie donc beaucoup la musique brésilienne (samba, bossa-nova, pagode, etc.). Pour ce qui est du cinéma, j’aime les comédies romantiques et les films de Disney. Ce genre de films me font penser à mes enfants et à ma famille quand je suis à l’étranger.
Que ressent-on quand on retrouve la lumière du jour et l’air frais après si longtemps ? Combien de temps faut-il pour se réhabituer à la vie normale une fois de retour à la surface ? Faites-vous parfois des rêves dans lesquels vous êtes de nouveau à l’intérieur du sous-marin ?
C’est une sensation merveilleuse ! On apprend à chérir ce que l’on tient généralement pour acquis, comme le fait de respirer de l’air frais. Il faut plusieurs jours pour se réhabituer à la vie normale. À bord, on est affecté à un quart particulier. Cela signifie qu’on perd ses habitudes et qu’on ne fait plus la différence entre le jour et la nuit, ce qui n’est pas sans conséquence sur le sommeil. Les premiers jours, on se sent fatigué, et on peut même avoir des courbatures.
Avant le départ, il m’arrive de rêver que je suis à bord et que j’ai oublié ma valise, et que je n’ai donc pas de serviette ou de brosse à dents. Pendant les derniers jours en mer, quand je suis sur le point de retourner à terre, je rêve que je suis sur le quai et que je retrouve ma famille. Bien souvent, je n’arrive pas à dormir la nuit qui précède le retour.
À quelle profondeur le sous-marin peut-il descendre ? Après un certain temps, savez-vous instinctivement à quelle profondeur vous vous trouvez ?
Si je vous le disais, je devrais vous tuer, c’est top secret ! Blague à part, quand on est à bord, on ne se rend pas compte de la profondeur à laquelle se trouve le sous-marin, on fait juste son travail. Descendre à la profondeur maximale de service est une manœuvre qui nécessite beaucoup de préparation et d’entraînement. L’équipage reçoit des consignes par haut-parleur et la tension est palpable. Personne ne prononce le moindre mot en dehors du strict nécessaire.
Dans la vidéo, on parle d’une tradition selon laquelle, sur les navires espagnols, de l’ail est suspendu dans la salle des machines. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’origine de cette tradition et sur sa signification ? Y a-t-il d’autres traditions que vous observez sur le sous-marin ?
Selon la tradition, suspendre de l’ail dans des endroits stratégiques prévient les problèmes techniques. C’est pourquoi on en trouvera bien souvent dans les espaces liés à la propulsion.
Par ailleurs, nous avons à bord l’image de Notre-Dame du Mont-Carmel, la sainte patronne de la marine espagnole. Le dimanche, nous célébrons un modeste service religieux avant le déjeuner, et l’après-midi, nous organisons le célèbre bingo du Mistral, avec des cadeaux à la clé pour les chanceux. Le dimanche est en général un jour un peu particulier.
Oh, j’ai failli oublier – la superstition veut qu’on n’emporte pas de parapluie à bord. Ça porte malheur !
On dit aussi dans la vidéo que les membres de l’équipage se font des farces pour passer le temps et détendre l’atmosphère. Quelles sont les pires farces dont vous avez été témoin ?
Comme nous n’avons que très peu d’informations sur ce qui se passe à la surface, il est courant d’inventer des nouvelles pour faire une blague, en particulier sur les équipes de football. Il n’est pas rare que l’on taquine quelqu’un sur le fait que son équipe favorite a perdu un match important.
À quel genre d’évaluation psychologique doit-on se soumettre avant de pouvoir devenir sous-marinier ? Vous arrive-t-il de souffrir de claustrophobie, ou d’avoir des angoisses en pensant à l’énorme volume d’eau qui se presse contre les parois du sous-marin ?
Nous avons une évaluation et un entretien personnel avec des psychologues avant de commencer la formation, et avant la fin de chaque mission. En cours de formation, on passe une journée à bord pour savoir ce que c’est que de naviguer dans un sous-marin. Si on se rend compte qu’on n’est pas fait pour ça, on peut décider d’en rester là.
Je me sens oppressée dans un ascenseur, mais c’est une sensation que je n’ai jamais eue à bord. Je pense que le truc, c’est de ne pas penser à la quantité d’eau autour de soi. C’est comme quand on prend l’avion, on ne pense pas aux mètres qui nous séparent du sol.
Quels sont les types de formations aux situations d’urgence que vous devez suivre ?
Nous suivons une formation qui inclut toutes les situations pouvant présenter un risque pour le sous-marin et son équipage : lutte contre les incendies, évacuation, conduite à suivre en cas de fuite ou de blocage du gouvernail, ou encore exercices de sauvetage en cas de naufrage. Tous les sous‑mariniers doivent s’entraîner dans une fosse où l’on simule une évacuation à une profondeur de 10 mètres, avec une combinaison ad hoc. Il faut reconnaître que les sous-mariniers sont des gens particulièrement qualifiés et entraînés. Pour être utile au reste de l’équipage, il faut être techniquement bien préparé et résilient.
L’un des membres de l’équipage dit être grand et sûr de lui. Mais une personne de plus petite taille se déplace sans doute plus facilement dans un espace aussi restreint. Y a-t-il une taille limite pour être sous-marinier ?
Non, il n’y en a pas. Pour ma part, je mesure 1,62 m, et je trouve que c’est un véritable avantage d’être petit, ça évite de se cogner la tête ! Qui plus est, j’ai de l’espace au pied de mon lit pour placer mes effets personnels. Il faut dire qu’il y a très peu de place dans nos casiers.
Êtes-vous autorisés à apporter des objets personnels ? Si oui, quels sont ceux que vous prenez avec vous ?
Oui, à condition qu’on puisse les conserver dans son casier ou dans son lit, qui sont les seuls espaces « personnels » dont on dispose à bord. Comme je l’ai déjà dit, les casiers sont très petits, donc on évite de prendre des objets volumineux. J’emporte avec moi une photo de ma famille et des dessins faits par mon fils. La plupart du temps, je prends aussi une tablette pour me divertir, que j’utilise avec des écouteurs pour ne pas déranger les autres.
Qu’est-ce que ça fait de dormir juste à côté des torpilles ?
Je n’ai dû dormir qu’une seule fois dans la salle des torpilles. Les techniciens ont des cabines à 6 lits. L’espace y est plus restreint que dans la salle des torpilles, mais en contrepartie, on a un peu plus d’intimité étant donné que les lits ne sont pas côte à côte. Dans la salle des torpilles, on ne se rend pas vraiment compte qu’on dort entre deux de ces armes. En fin de compte, ce n’est rien d’autre que l’espace où l’on va dormir pendant le séjour à bord, et on ne pense pas aux torpilles – on est davantage focalisé sur les ronflements d’un coéquipier ou sur le nombre d’heures qu’il nous reste à dormir avant de reprendre le quart.
Comment  gérez-vous le manque d’intimité à bord du sous-marin ? Que faites-vous quand vous voulez un peu de solitude ?
Pour moi, le manque d’intimité est le principal inconvénient à bord d’un sous-marin. Si on a passé une mauvaise journée, ou si notre famille nous manque, on a envie d’être seul, et ce n’est pas possible. Quand je veux être seule, je m’allonge sur mon lit et je ferme les rideaux. C’est mon coin pour réfléchir.
Le Mistral a été sorti du service actif en 2021, après 35 ans. Il sera remplacé par une nouvelle génération de sous-marins espagnols. L’équipage a-t-il fait quelque chose de spécial pour marquer la fin de cette époque ?
Plusieurs cérémonies officielles ont eu lieu à la base. Les derniers techniciens à avoir travaillé sur le Mistral ont organisé un repas et ont offert une montre-bracelet commémorative à chaque membre de l’équipage. Sur cette montre, on retrouve la silhouette du sous-marin, l’année de livraison et de sortie du service actif, et bien évidemment le nom du sous-marin.
Quel est l’un des meilleurs souvenirs, ou l’un des plus mémorables, que vous garderez du Mistral ?
Ma première sortie a été très spéciale pour moi, car j’ai découvert un monde complètement différent de ce à quoi j’étais habituée. Je me souviens de la première fois où j’ai mis un cache-œil pour regarder à travers le périscope la nuit, comme un vrai pirate ! Je me souviens de ma joie quand j’ai vu des dauphins autour du sous-marin. Et être à la surface, regarder les étoiles… Ce sont des moments que je garde en mémoire.
Y a-t-il autre chose que vous aimeriez nous dire à propos de vos années à bord du Mistral ?
Je tiens à souligner l’importance de la pause déjeuner à bord d’un sous-marin ! Pendant les journées de dur labeur, où l’on accumule de la fatigue et où l’on est sans contact avec le monde extérieur, la pause déjeuner est un moment de convivialité et de détente. L’équipage peut profiter à la fois des moments passés ensemble et de plats savoureux concoctés dans une toute petite cuisine. Rien ne vaut un déjeuner dans un sous-marin !
Quel conseil inhabituel ou inattendu donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite travailler dans un sous-marin ?
Si vous faites escale dans un port autre que votre port d’attache, veillez à conserver tous vos vêtements civils dans des sacs sous vide, pour éviter qu’ils n’absorbent les odeurs. Un sous-marin est un environnement fermé, où règne une odeur forte et caractéristique qui imprègne tout !
Qu’est-ce que l’OTAN signifie pour vous ?
Pour moi, l’OTAN symbolise l’unité et la solidarité entre des pays aspirant à un avenir meilleur – un avenir fait de paix et de prospérité, qui prend racine dans un environnement sûr. Je suis fière de dire que l’Espagne participe à plusieurs missions de l’OTAN et qu’elle en a dirigé beaucoup. Nous avons intégré en notre for intérieur l’importance des accords internationaux, qui constituent l’un des fondements de la stabilité mondiale.

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https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html

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