Fin de carrière « On peut diminuer son temps de travail et donc son salaire, et de le compenser par une partie anticipée, un versement anticipé de sa pension de retraite », indique le ministre
Au micro de France Inter ce jeudi matin, le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, est revenu sur les réformes et projets prévus pour l’enseignement primaire et secondaire, et notamment la réforme des retraites. En effet, le ministre, qui concède de la fatigue pour les enseignants en fin de carrière, susceptibles d’« avoir des troubles musculo – squelettiques », a indiqué qu’« à partir du mois de septembre, la généralisation dans la fonction publique de la retraite progressive » sera effective pour les enseignants.
« On peut diminuer son temps de travail et donc son salaire, et de le compenser par une partie anticipée, un versement anticipé de sa pension de retraite. On peut faire ça deux ans avant de valoir ses droits à la retraite. C’est une manière d’alléger l’extension du temps de travail », a déclaré le ministre.
Le report de l’âge à la retraite se fera avec des revalorisations de salaire, soutient le ministre. S’ils acceptent un « volume annuel d’environ 72 heures » de tâches supplémentaires, les enseignants pourront toucher une revalorisation salariale. « Nous sommes en négociation actuellement pour aboutir, début mars, à des propositions qui seront mises en œuvre à partir de la rentrée 2023. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de deux volets en quelque sorte dans ce pacte : un volet obligatoire, avec en particulier des missions liées aux remplacements de courte durée (…) Pour l’ensemble de ces nouvelles missions, nous calculons un volume annuel d’environ 72 heures », a déclaré le ministre sur France Inter, sans donner davantage de précisions. Ces nouvelles missions permettront de « gagner 10 % de plus par rapport au salaire moyen, donc ça représente une somme de 3.650 euros annuels », a souligné le ministre.
Durant son « Grand entretien » avec Léa Salamé et Nicolas Demorand, le ministre a également évoqué le problème de l’homophobie à l’école, quelques semaines après le suicide de Lucas, un collégien homosexuel harcelé. « Nous devons faire mieux, nous devons avancer […] Nous savons que par rapport aux élèves hétérosexuels, les élèves gays et lesbiennes ont quatre fois plus de risques de faire une tentative de suicide, quand c’est onze fois plus pour les jeunes trans », comme l’explique le ministre au magazine Têtu.
Alors pour lutter contre l’homophobie en milieu scolaire, Pap Ndiaye a annoncé le futur lancement d’une « grande campagne de communication » le 17 mai prochain, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
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