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A Rouen, le marché de la délégation pour entretien de sépulture est en plein boom : manque de temps, de condition physique, éloignement, les raisons pour recourir à ce type de contrat sont nombreuses.
Dans les cimetières rouennais, ils rôdent de plus en plus souvent autour des tombes… Rassurez-vous, vous n’êtes en train de lire le résumé d’un mauvais film d’Halloween, ou une sordide affaire de vandalisme sépulcral. On parle bien d’une tendance qui émerge dans nos cimetières : on ne fleurit plus soi-même la tombe des défunts de sa famille : on paye une société pour le faire à sa place !
Dans une rangée du Cimetière Monumental, on retrouve ainsi Eric Avenel, en train de passer quelques coups de balai sur une tombe qui sent le propre, et qui est de loin la mieux entretenue dans les parages : “Depuis 2010 (date à laquelle il a lancé son entreprise Les Marbres du Paradis ), ce type de contrat de délégation pour entretien de sépulture est de plus en plus fréquent“, confie-t-il. “Laisser une sépulture à l’abandon, c’est vu comme un manque de respect. Beaucoup de gens passent donc contrat pour l’entretien d’une sépulture familiale“.
Une prestation pour laquelle on le rémunère environ 150 euros par an (entretien annuel ou biannuel). Il n’est pas le seul à la pratiquer. Un peu plus loin , on retrouve Valentin Jandacka, 25 ans, en train de prendre une photo de la tombe qu’il vient de finir d’entretenir. “On envoie un comparatif avant/après aux clients“, explique-t-il.
Cela fait un an et demi qu’il a lancé sa propre structure, A jamais sans vous. “Cela part d’un besoin, que j’ai identifié : si les gens n’entretiennent plus toujours les tombes des défunts de leur famille, ce n’est pas qu’ils ne veulent pas : ils ne peuvent pas. Il y a l’éloignement, des gens qui ne vivent plus dans la ville où leur famille est historiquement installée. Mais aussi le manque de temps, une condition physique diminuante… On rend service, et on permet d’entretenir la mémoire de ces personnes-là, qui comptent pour d’autres personnes“.
Alors bien sûr, le procédé ne fait pas l’unanimité… Si pour certains, “c’est utile, cela répond à un manque“, pour d’autres, c’est complètement inenvisageable. “Une peine est une peine, on ne peut pas la partager“, lâche Sylvie. Il n’empêche, on peut parler d’une petite explosion : il y a 10 ans, Eric Avenel entretenait une quinzaine de tombes. Aujourd’hui, c’est une bonne cinquantaine à Rouen, et ça ne cesse d’augmenter.
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