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Le Poisson-pierre, aussi appelé Synancée ou nohu, est connu pour être le poisson le plus venimeux du monde. Chaque année, plusieurs personnes sont hospitalisées après avoir été piquées par un poisson-pierre. Certaines piqûres peuvent même être fatales.
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Redoutable animal marin, le poisson-pierre fait partie de ces espèces que vous préfèreriez sans doute ne jamais croiser lors d’une escapade en mer. Qui est-il ? Où vit-il ? Et pourquoi faut-il s’en méfier ? GÉO fait le point.
Le poisson-pierre fait partie de la famille des rascasses, une famille de poissons connus pour être des spécialistes du camouflage. Le poisson-pierre, qui mesure une trentaine de centimètres, doit d’ailleurs son nom à sa capacité à se dissimuler parmi les pierres et les coraux. Sa peau, qui n’a pas d’écailles, est recouverte d’une muqueuse et d’excroissances véreuses qui retiennent les algues et les débris de coraux, ce qui l’aide à se dissimuler. Il peut aussi adapter la couleur de sa peau à son environnement, pour se fondre totalement dans le décor. Un talent qui lui permet de capturer facilement ses proies, généralement des petits poissons et des crustacés.
On retrouve le poisson-pierre dans la mer Rouge, l’océan Indien et l’océan Pacifique. Il est présent autour de l’île de La Réunion, de l’île Maurice, de l’Australie, mais aussi près de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie. Le poisson-pierre reste surtout au fond de l’eau, à moitié enfoui dans le sable ou entre les rochers. Il n’aime pas nager entre deux eaux et préfère utiliser ses nageoires comme des petites pattes pour se déplacer dans les fonds marins. Cette espèce de poisson se rencontre essentiellement à faible profondeur, au bord de la plage et jusqu’à 50 mètres sous l’eau.
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Le poisson-pierre est dangereux, car il possède 13 épines positionnées sur sa nageoire dorsale. Ces épines sont tellement pointues et dures qu’elles peuvent passer à travers la semelle d’une chaussure. Elles sont reliées à une glande à venin, leur piqûre est donc dangereuse. Le venin du poisson-pierre est en effet un neurotoxique qui a pour but d’attaquer le système nerveux et de paralyser les muscles. Lorsqu’une personne est touchée, elle ressent une douleur très violente qui remonte dans le membre touché. Un gonflement apparaît, avec une coloration bleue ou noirâtre autour de la zone. Dans les cas les plus graves, la personne piquée peut s’évanouir ou faire un arrêt cardiaque. Le venin du poisson-pierre, allié à sa capacité à se rendre presque indétectable et à rester près des plages, en fait un poisson particulièrement dangereux pour les baigneurs et les plongeurs.
Il faut savoir que le venin du poisson-pierre est thermolabile. Cela signifie qu’il perd ses propriétés lorsque sa température augmente. Dans un premier temps, les spécialistes recommandent donc d’approcher la zone piquée d’une source de chaleur. Cela peut être de l’eau très chaude, une flamme ou encore une cigarette allumée. Si c’est possible, il faut aussi retirer l’épine de la peau. Il faut cependant éviter toute incision et succion. Enfin, il faut se rendre rapidement à l’hôpital. Les médecins pourront alors prendre en charge la douleur de façon efficace et vérifier si le vaccin anti-tétanos de la victime est bien à jour.
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Il faut tout d’abord éviter de se rendre dans les zones à risque. Les personnes habitant dans les environs peuvent facilement renseigner les voyageurs. S’il y a un risque de marcher sur un poisson-pierre, il est essentiel de chausser des sandales avec des semelles épaisses pour se protéger les pieds quand on se baigne. Enfin, les adeptes de la plongée sous-marine doivent porter des gants épais s’ils souhaitent toucher les fonds sableux ou les récifs coralliens.
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