Partout dans le monde, des femmes se regroupent entre elles et pratiquent la “thérapie par le cri” pour évacuer leur colère et leurs traumatismes. Mais en quoi cela consiste exactement ? On vous explique.
Lors d’une mauvaise journée, avez-vous déjà eu envie de vous enfermer dans les toilettes ou dans un placard pour pouvoir hurler un bon coup ? Vous n’êtes pas le/la seul·e. Il existe même un terme officiel, reconnu par les psychologues, pour qualifier cela : c’est la thérapie par le cri. Et elle est particulièrement en vogue en ce moment. En effet, selon les informations du Guardian, relayées par Glamour, le 23 novembre dernier, des groupes réservés aux femmes se forment dans le monde entier dans le but de leur permettre de crier ensemble. L’idée est de leur offrir la possibilité d’exprimer leurs émotions dans une société où, la plupart du temps, la rage féminine est désapprouvée.
Si elle semble surprenante, la thérapie par le cri, ou “thérapie primale”, est en fait une technique utilisée dans le traitement de la santé mentale depuis les années 1960. “Crier à tue-tête fait partie de la thérapie primale, développée par le Dr Arthur Janov dans les années 1960. Il a supposé que les cris – et d’autres exutoires physiques comme les pleurs – pouvaient aider à libérer des traumatismes d’enfance réprimés“, a expliqué à Glamour la psychothérapeute et hypnothérapeute Ella McCrystal, avant de préciser que les effets cathartiques de cette thérapie sont encore aujourd’hui reconnus. “Il y a maintenant beaucoup de preuves qui soutiennent la thérapie par le cri en tant que traitement émotionnel intrinsèque. En revivant des expériences douloureuses passées, nous pouvons accéder aux traumatismes et les libérer”, a-t-elle assuré.
Selon les conseils de la psychologue Barbara Santini, tout le monde peut tenter la thérapie par le cri. “Pour commencer, tenez-vous debout, les pieds bien écartés et les mains tendues devant vous. Après avoir pris la pose du guerrier, criez aussi fort que possible“, a-t-elle préconisé à nos confères. “La thérapie par le cri fonctionne en vous permettant de vous connecter à vos émotions négatives, de les ressentir et de les crier. Votre cri active votre système nerveux sympathique, ce qui apaise votre esprit et votre corps.”
Néanmoins, pour la spécialiste, cette thérapie n’est pas une solution permanente aux problèmes de santé mentale. “Crier ne suffit pas !” a-t-elle prévenu. “La clé est d’utiliser le cri comme une première étape. Elle doit être suivie d’une introspection et accompagnée par des actions psychothérapeutiques – en explorant ce qui sous-tend la douleur et en identifiant des solutions prometteuses à essayer”, a-t-elle conclu.
À lire aussi : ⋙ Cet été, pratiquez la “thérapie bleue” pour préserver votre santé physique et mentale
⋙ La marche comme thérapie et méthode d’émancipation féminine
⋙ “Ça m’a sauvé du burn-out” : quand l’art-thérapie change la vie
Le ciel, le soleil et la mer 🌊
"Quand il a enlevé le préservatif, il m'a attaquée moi" : victime de stealthing, Margot témoigne
Psycho : voici les 4 années les moins heureuses de notre vie, selon la science
Vous rêvez que vous volez dans les airs ? Voici ce que cela signifie vraiment…
La majorité d’entre nous est coupable de "phubbing", voici comment cela affecte nos relations
"On n'a pas le droit de montrer ses faiblesses" : Movember veut briser le tabou de la santé mentale masculine
Stress, fatigue, anxiété… les symptômes du stress post-traumatique sont multiples et peuvent gâcher une vie….
Des scientifiques américains se sont penchés sur la question du cri : pourquoi l’utilisons-nous et pourquoi…
Les deux réseaux sociaux annoncent bannir la promotion des thérapies de conversion, ces programmes qui prétendent…
Doucement mais sûrement : et si on calmait le jeu sous la couette ? Avec le slow sex, découvrez comment rétrograder…
Simple discrétion ou comportement toxique ?
Dans la dernière BD de son nouvel ouvrage : Un autre regard 2 (en librairie ce jeudi 9 novembre), la dessinatrice…
Pour Agnès Giard, journaliste et écrivaine*, si les déviances sont autorisées, elles sont soumises à condition.
Entre anonymes et les yeux bandés
L’écho, c’est rigolo. Mais risque-t-on de se prendre trois tonnes de neige si on crie trop fort ? La réponse…
Tromper mais pas trop
Attention, à voir tout le temps tout rouge, cela abîme votre petit cœur.
Utilisez tous vos sens !
Les silences sont normaux.
Se faire passer avant les autres, c'est aussi une bonne chose
Me, myself and I 💍
https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions
