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Dans les écoles d’ingénieurs, les tensions idéologiques se nourrissent des prises de conscience écologiques d’une nouvelle génération. Antoine Bouzin, doctorant en sociologie à l’université de Bordeaux, livre des pistes d’explication dans un entretien au « Monde ».
Temps de Lecture 4 min.
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Cérémonies de remise de diplômes « hackées » par des discours anticapitalistes et technocritiques, désertions en série et reconversions de jeunes ingénieurs en quête de sens : un vent de contestation souffle chez les jeunes ingénieurs et dans leurs grandes écoles. Sur ces campus souvent isolés, majoritairement peuplés de garçons formés pour devenir une petite élite activement recherchée par les entreprises, de nouveaux débats ont lieu sur la place de la technologie dans la lutte contre le changement climatique. Comment les jeunes ingénieurs se sont-ils politisés ? Antoine Bouzin, ancien ingénieur devenu doctorant en sociologie au Centre Emile-Durkheim (université de Bordeaux), donne des pistes d’explication.
Mon hypothèse, c’est que dans ces espaces que sont les écoles d’ingénieurs, il y a des prémisses théoriques et conceptuelles qui ne sont plus explicitées. L’évidence veut que tout progrès reste bon en soi et implique nécessairement du progrès social. Cet axiome ne fait plus débat, il est même de mauvais goût de le questionner et cela peut vous faire passer pour un farfelu.
Lors d’un entretien mené dans le cadre de mes recherches sur l’engagement écologique des ingénieurs, un ingénieur en thèse sur les low tech a partagé avec moi le « dégoût » qu’inspirait son sujet aux membres de son laboratoire. Or ce mythe du progrès – qui a été construit pour légitimer la modernisation de la société – a toujours été questionné. La révolte des luddites [des artisans anglais du textile qui, en 1811-1812, se sont attaqués aux machines à tisser] constitue à cet égard une lutte presque archétypale.
Tout au long du XXe siècle, des intellectuels ont questionné cet implicite, comme Jacques Ellul, Ivan Illich ou Bernard Charbonneau. Parmi les ingénieurs, une idée gagne du terrain : les mesures politiques et économiques, prises ces dernières années pour répondre à l’urgence de la crise, n’ont pas été efficientes.
Dans son discours de fin d’études, Clément Choisne, très critique du capitalisme de « surconsommation », concluait par « je doute et je m’écarte ». Quatre ans plus tard, les « agro bifurqueurs » ont la volonté de pointer la chaîne des responsabilités, et de citer la liste de « coupables » : le capitalisme, le techno-solutionnisme, les cadres sup, les sciences et la technique… C’est comme si le rapport à la science était de nouveau discuté alors que les notions de progrès technologiques étaient jusqu’à présent indiscutables.
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