On ne nait pas parent, on le devient. Mais quel parent sommes-nous ? Chaque personne a son style parental bien à lui, qui évolue, se modifie et se construit au fur à mesure que l’enfant grandit. On a tendance à penser qu’on reproduit avec nos enfants ce qu’on a connu lorsque nous étions nous-mêmes enfants. En réalité, il n’en est rien, il n’existe aucune règle en la matière. 
Bien qu’il ait un profil dominant, le style parental n’est pas toujours figé. Il arrive qu’un parent passe d’un style à un autre selon la personnalité de son enfant et la situation vécue. Il n’est pas obligatoire, au sein de son couple, d’adopter le même style de parentalité. Si des incompréhensions ou des conflits surviennent, il est nécessaire de trouver une ligne de conduite commune dans votre parentalité. 
Le style parental se définit comme le climat émotionnel dans lequel les parents élèvent leurs enfants, via des attitudes transmises à l’enfant, ce qui est différent des pratiques parentales qui elles concernent des comportements spécifiques de la part des parents pour éduquer leurs enfants. Le style parental peut être influencé par de nombreux facteurs : l’enfance du parent (à fuir ou reproduire), l’équilibre psychologique du parent, le travail, sa relation de couple, l’environnement familial, etc. mais aussi du tempérament et de la personnalité de l’enfant. 
Prendre conscience de son style parental permet de prendre confiance en soi en tant que parent et d’avoir des repères pour s’autoévaluer, comprendre certaines de ses attitudes et émotions. Privilégier les besoins de votre enfant tel qu’il est, et non de celui que vous voulez formater, permet également de mieux gérer et ressentir sa parentalité au quotidien. “C’est essentiel pour changer ou améliorer votre propre histoire d’enfant, avec votre parentalité vécue, mais aussi par ricochet, avec votre enfant et votre partenaire éducatif”, précise la psychologue clinicienne Aline Nativel Id Hammou, auteure de “Maman-tigre, papa-ours” (éditions Leduc).
Ces quatre styles ont été déterminés par Diana Baumrind, psychologue américaine clinicienne. Dans son ouvrage, Aline Nativel Id Hammou les a remis au goût du jour en les associant à un animal totem, des images symboliques qui peuvent aider à la représentativité. Les travaux de Diana Baumrind s’inscrivent dans un contexte dominé par la théorie de l’attachement, la façon dont le parent répond aux besoins de son enfant pour l’apaiser et le sécuriser d’une part et de l’apprentissage social d’autre part, qui implique les notions de soumission, contrôle, autonomie, etc. 
Le style autoritaire
Le parent de style autoritaire a souvent recours aux punitions sur son enfant, qui sont parfois immédiates et excessives, car inadaptées à la situation. Le parent autoritaire est exigent, peu patient et ne laisse aucune marge de manœuvre à son enfant. Pour lui, la fonction parentale s’inscrit dans une dynamique autoritaire absolue. L’enfant qui grandit avec un parent autoritaire est pour la plupart du temps renfermé, méfiant et insatisfait. Il est d’emblée perçu comme un enfant sage et poli, avec un très grand respect envers les adultes. Il se révèle très attaché à sa famille. Les valeurs de loyauté, fidélité et honneur lui sont transmises dans son éducation. Il est habitué à gérer son stress et son émotion. 
Les phrases types du parent autoritaire : “J’ai dit non, un point c’est tout !”, “Tu n’as pas respecté la règle, c’est la punition”, “Tu finis ton assiette sinon tu n’auras pas de dessert”.
L’animal totem : le tigre, qui incarne l’autorité et ne se laisse pas faire.
Les points forts du parent tigre : le bien-être de l’enfant passe avant tout, le cadre éducatif est solide, l’investissement du parent est fort et sincère, une image de confiance en soi qui peut inspirer l’enfant..
Les points de vulnérabilité du parent tigre : une vision un peu trop manichéenne du monde, une extrême maitrise des émotions, des exigences trop fortes, un manque d’écoute et de communication…
Le style désengagé
Ce style parental est marqué par une absence quasi totale d’engagement auprès de son enfant : le parent désengagé manque d’implication, qu’il s’agisse des émotions ou de la vie quotidienne de l’enfant. Il ne lui montre pas ou peu d’affection et d’attention. Ce dernier est souvent autonome, plus mature que son âge, mais aussi anxieux et peu à l’aise en société, même s’il fait preuve de capacités relationnelles d’adaptation importantes car il a l’habitude de ne pas être avec ses parents. 
Les phrases types du parent désengagé : “Peu importe, fais ce que tu veux”, “Tiens, prends ça et arrête de m’embêter”, “Je fais tout ce qu’il faut pour toi”.
L’animal totem : l’aigle, pour son image d’oiseau solitaire qui plane au-dessus de sa famille sans vraiment s’en occuper.
Les points forts du parent aigle : une autonomie encouragée, pas de pression ou de stress face à la parentalité, pas d’envahissement émotionnel.
Les points de vulnérabilité du parent aigle : un détachement trop prononcé, une incapacité à se remettre en question…
Le style permissif
Le parent permissif est contre toute forme d’autorité ou de soumission. Il est chaleureux et très sensible aux besoins, demandes et émotions de son enfant. Le parent de style permissif a tendance à dire oui à tout, pour éviter de se confronter à son enfant, de peur se faire rejeter ou mal aimer par celui-ci. L’enfant se sent important pour son parent, ce qui lui permet de gagner confiance en lui. Il sait entrer en relation avec autrui. Le parent permissif laisse pour la plupart du temps son enfant se débrouiller seul et le laisse s’exprimer. Ce dernier peut avoir tendance à être immature, impulsif voire irresponsable, en raison notamment de l’absence de règles à la maison et de repères sécurisants.
Les phrases types du parent permissif : “Mais bien sûr, tout ce que tu veux !”, “Dis-moi ce que tu ressens”, “Tu as raison”, “Je t’aimerai toujours quoi que tu fasses, toi aussi, j’espère”.
L’animal totem : l’ours pour son approche câline
Les points forts du parent ours : une implication totale, une très grande capacité d’écoute, une grande place accordée aux compromis, une autonomisation de l’enfant encouragée….
Les points de vulnérabilité du parent ours : des limites quasi inexistantes, une difficulté à distinguer les besoins et désirs de l’enfant, une dépendance affective à l’enfant…
Le style démocratique
Le style démocratique se trouve entre le style autoritaire et le style permissif. Le parent a des attentes adaptées à l’âge et à la personnalité de son enfant. Il a tendance à discuter plutôt qu’à punir, reste à l’écoute de ses besoins tout en instaurant des règles simples, claires et sécurisantes. Chaleureux et sensible, le parent démocratique encourage son enfant dans ses découvertes et le valorise souvent. Ce dernier est donc plus autonome, il a confiance en lui et semble épanoui. Il sait exprimer ses émotions et ressentis. Doté d’un esprit critique et d’une finesse relationnelle, il peut s’autoriser à penser différemment des autres. Toutefois, il peut exprimer une incompréhension face aux comportements de certains adultes qui n’agissent pas comme son parent, ce qui peut causer des difficultés relationnelles.
Les phrases types du parent démocratique : “Discutons-en ensemble”, “Je t’aimerai toujours même si tu fais des erreurs”, “Es-tu d’accord avec moi ? Tu as le droit de ne pas être d’accord et le dire”.
L’animal totem : le chimpanzé pour sa sociabilité.
Les points forts du parent chimpanzé : une valorisation permanente, une transmission des valeurs, une gestion juste des émotions de l’enfant, une souplesse et une capacité d’adaptation… 
Les points de vulnérabilité du parent chimpanzé : les risques de perfectionnisme, trop de théorie, pas assez de pratique…
Celui qui doit servir de modèle est le style démocratique, il est l’idéal à atteindre. Il doit guider le parent, même si parfois, d’autres styles parentaux viendront prendre le dessus à certains moments de la vie. Il est important de garder en tête que la parentalité s’accompagne de souplesse comportementale, et donc de variations face à l’évolution de son enfant et de ses particularités. Il faut prendre conscience que rien n’est figé et que chaque personne a le droit à l’erreur. “Votre curseur essentiel est le bien-être de votre enfant dans le déroulement des grandes étapes de son développement. C’est là le plus important et non les avis des personnes de votre entourage sur le parent que vous devriez être !”, conclut la psychologue. 

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https://seo-consult.fr/page/communiquer-en-exprimant-ses-besoins-et-en-controlant-ses-emotions