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Energie
Publié le 26/08/2022 • dans : A la une, Actu experts finances, actus experts technique, France
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Impossible d’entrevoir le bout du tunnel. Depuis deux ans, les prix de l’électricité et du gaz ne cessent d’augmenter. Et personne ne semble s’être préparé à cette envolée, pourtant annoncée depuis longtemps. L’hiver sera rude pour les ménages et les entreprises. Plus encore pour les collectivités qui ne sont, à ce jour, protégées par aucun bouclier tarifaire. En 2022, certaines ont coupé leur chauffage plus tôt qu’à l’accoutumée, afin de maîtriser leur facture.
D’autres ont fermé des équipements publics, comme leur centre aquatique. Ces réflexes devraient essaimer dans les semaines qui viennent.
« La vague tarifaire est monumentale, témoigne Nicolas Garnier, délégué général de l’association Amorce, qui compte parmi ses membres de nombreuses collectivités engagées dans la transition énergétique. Certaines vont voir leur budget “énergie” multiplié par deux ou trois. Parfois, il pourrait atteindre 10 à 15 % de leur budget total. »
En particulier lorsque des contrats de fourniture arrivent à échéance et qu’elles ont tergiversé avant d’en lancer de nouveaux, espérant des jours meilleurs qui n’arriveront pas avant un moment.
Tout s’est déréglé au lendemain de la crise sanitaire. Fin 2020, la reprise économique mondiale a d’abord touché les prix du gaz, les marchés asiatiques captant une partie de l’énergie livrée jusqu’alors à l’Europe.
Combinée au décollage du marché du carbone européen, la situation a rapidement affecté les prix de gros de l’électricité. Ceux qui servent de référence aux producteurs, aux fournisseurs… et qui impactent bien sûr, in fine, la facture du consommateur.
En raison de la fermeture de plusieurs centrales électriques en Europe et de la guerre en Ukraine, les prix ont connu un deuxième choc. Car, sur le marché de gros, le jeu de l’offre et de la demande fonctionne à plein. Avec des mouvements spéculatifs incompréhensibles mais, surtout, avec des prix qui se calquent sur le coût de production de la dernière centrale appelée par le réseau (qui n’a aucun intérêt à fonctionner en deçà de ce prix). Quand la demande est forte et que l’offre s’effrite, celle-ci fonctionne grâce à du gaz qui devient donc la valeur étalon.
Faut-il réformer tout cela dans un pays comme la France, dont la production est assurée en grande partie par des réacteurs nucléaires aux coûts de gestion relativement stables ? Les tensions avec la Russie rendant impossible la résolution du casse-tête gazier, cette perspective a rencontré un grand succès dans la sphère politique en début d’année. Elle a d’ailleurs été relancée par le président de la République, le 14 juillet.
Elle a sans doute aussi eu l’inconvénient de nous aveugler, laissant croire qu’une mesure technique de réforme des marchés suffirait, faisant planer l’idée que la France pouvait s’en sortir sans ses voisins européens. Ce qui est faux.
« Même ici, aux assises européennes de la transition énergétique (1), on [n’a pas parlé] de la manière dont on paiera notre facture cet hiver, ça devrait être le sujet numéro 1 », s’y lamentait Jean-Baptiste Lebrun, directeur du Réseau pour la transition énergétique (Cler).
Car malgré cette impression d’être le bon élève, le pays de l’atome roi est face à un mur. Son électricité est tout simplement plus chère que partout ailleurs. Pour le premier trimestre 2023, les prix sont deux fois supérieurs à ceux des Allemands et quatre fois à ceux que l’on peut obtenir en Espagne (voir le graphique ci-dessous).
L’explication se trouve justement du côté du parc nucléaire. Depuis plusieurs mois, la moitié des réacteurs sont à l’arrêt. Certains pour de bonnes raisons : des entretiens programmés qui ont pris du retard pendant la crise sanitaire. D’autres parce qu’on y a découvert des problèmes de corrosion les rendant inutilisables dans des conditions de sûreté acceptable. En attendant de trouver des solutions, il faudra s’en passer et miser sur les importations d’électricité.
Autre hic propre à la France : son électrosensibilité – autrement dit, l’ampleur de ses pics de consommation. Dopé au chauffage électrique pendant des décennies, notre pays compte sur les centrales de ses voisins dès que le thermostat baisse de quelques degrés (même quand tous les réacteurs fonctionnent). Ce qui limite notre capacité à nous approvisionner à bon prix.
Avec ou sans réforme des règles, il va falloir regarder les hausses en face. Pour amortir le choc, les ménages ont le droit à un bouclier tarifaire, prorogé jusqu’à la fin de l’année par la loi de finances rectificative votée cet été. Et qui devrait être remplacé en 2023 par un mécanisme qui « ciblera ceux qui en ont le plus besoin » a indiqué le Président, le 14 juillet.
Les collectivités doivent toutefois anticiper la possible envolée de la précarité sur leur territoire. Fin juin, la FNCCR a suggéré que l’on crée un droit à une alimentation minimale en électricité, considérée comme un « bien de première nécessité ». Et que l’on repousse la date limite des TRV du gaz, qui protègent les consommateurs contre les aléas des marchés et dont la fin est programmée en juin 2023.
La FNCCR aimerait aussi que les collectivités qui le souhaitent puissent maîtriser leurs factures en revenant aux TRV d’électricité… Une mesure que les sénateurs ont adoptée fin juillet dans le projet de loi « pouvoir d’achat », mais qui s’est muée en un projet de rapport en commission mixte paritaire.
Pour éviter des défaillances comme celle dont avait été victime la ville de Paris à l’automne, elle demande également à ce que l’on impose des garanties techniques, d’approvisionnement et de solvabilité aux fournisseurs qui répondent à leurs appels d’offres.
De son côté, Amorce propose un bouclier tarifaire taillé pour les services publics. Et des soutiens financiers nécessaires, si l’on ne veut pas voir les impôts locaux exploser. C’est d’autant plus légitime que « la situation actuelle permet à l’Etat de gagner de l’argent », insiste Nicolas Garnier.
Illustration avec les renouvelables. En temps normal, l’Etat apporte un soutien aux installations éoliennes et photovoltaïques, mais le mécanisme est réversible quand les prix augmentent, si bien que sur 2022 et 2023, une manne de 8,6 milliards d’euros devrait gonfler le budget national, calcule la Commission de régulation de l’énergie.
Quelles que soient les mesures retenues, chacun devra limiter la casse, notamment en cherchant des alternatives au gaz et à l’électricité. Parmi les solutions : le développement rapide des énergies renouvelables ou les réseaux de chaleur déjà en place, qui affichent des tarifs moins volatils. « A partir du 1er septembre, un coup de pouce “CEE” permettra de se raccorder quasi gratuitement aux réseaux existants. Ce sont des travaux rapides à exécuter et 2 térawattheures de consommation de chaleur à faire basculer dans les deux ans », note Pierre de Montlivault, président de la Fédération des services énergie environnement.
L’autre enjeu est de réduire sa consommation énergétique grâce à l’efficacité (faire mieux avec moins) et à la sobriété. Un terme longtemps stigmatisé qui semble devenu l’alpha et l’oméga de la politique gouvernementale.
Cécile Fontaine, cheffe du service juridique de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies
Cette possibilité est prévue par une directive européenne qui n’a pas été transposée dans le code de l’énergie. On a besoin de clarifier tout cela. La loi encourage la mise en concurrence, mais elle ne doit pas empêcher les acheteurs de trouver des solutions dans un contexte de flambée des prix. Bien que les ministères en aient conscience, le droit a souvent du retard sur la pratique. En attendant, nos adhérents nous demandent une méthode pour sécuriser leurs montages. On pense qu’il est possible de se lancer en prenant des précautions.
Plus que l’achat direct, la principale contrainte est la longue durée. Il n’est pas vrai qu’un contrat de fourniture d’énergie doit se limiter à trois ou quatre ans, comme on l’entend souvent. Le code de la commande publique parle de « remise en concurrence périodique ». Pour aller jusqu’à quinze ou vingt ans, on doit faire apparaître les avantages qu’en retire l’acheteur, au-delà de la fourniture d’électrons. Le développement des circuits courts et des renouvelables à l’échelle locale sont aussi l’objet du marché.
Oui, mais en veillant à ce que le contrat expose le producteur à un réel risque d’exploitation, ce qui demande une analyse au cas par cas. Sinon, attention au risque de requalification en simple marché public.
L’ardoise sera salée. Mais y aura-t-il une ardoise ? Dans le temple du temple, l’Union française de l’électricité, des spécialistes commençaient, il y a quelques semaines, à s’inquiéter quant à d’éventuels soucis d’approvisionnement cet hiver. Depuis, c’est le branle-bas de combat au gouvernement pour trouver des solutions. Pas de phénomène de black-out synonyme de coupure de courant généralisée en perspective mais des délestages, c’est-à-dire des suspensions locales de service de quelques heures ne sont plus à exclure. Lors des pics de consommation électrique, les Français pourraient en particulier vite se rendre compte que le tant brocardé problème gazier allemand est aussi leur problème. Si outre-Rhin les énergéticiens ont le choix entre chauffer leur population et faire fonctionner des centrales électriques dont le voisin français a besoin pour pallier son déficit de production, la solidarité européenne sera mise à rude épreuve.
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