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Quand l'Open Society Foundations fait la promotion d'un autre récit sur la migration en Italie | Ojim.fr – Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique

28 novembre 2022
28 novembre 2022
Temps de lecture : 5 minutes
Dans un arti­cle du 7 avril 2017 pub­lié sur son site insti­tu­tion­nel, l’Open Soci­ety Foun­da­tions (OSF) pré­cise qu’elle ne sub­ven­tionne pas les ONG qui opèrent en mer Méditer­ranée. Mais la fon­da­tion créée par George Soros indique soutenir des organ­i­sa­tions qui mili­tent pour des poli­tiques de migra­tion « dignes et effec­tives ». Les médias ne sont pas en reste : « nous soutenons les acteurs qui cherchent à présen­ter les faits et les évi­dences sur ce qui cause la migra­tion, com­ment cela affecte la société et quelles poli­tiques appor­tent les meilleures solu­tions ». Ce « sou­tien » est par­ti­c­ulière­ment mar­qué dans le pays qui voit arriv­er sur ses côtes le plus grand nom­bre de clan­des­tins en Europe : l’Italie.
La stratégie d’influence de George Soros via l’Open Soci­ety Foun­da­tions n’est plus à démon­tr­er. Nous ren­voyons nos lecteurs aux enquêtes appro­fondies qui font référence en la matière (enfin, pas à gauche, bien évidemment) :
En 2018, le jour­nal Valeurs actuelles pub­li­ait un dossier doc­u­men­té sur « le mil­liar­daire qui com­plote con­tre la France ».
La même année, Pierre-Antoine Plaque­vent pub­li­ait l’essai inti­t­ulé « Soros et la société ouverte, la métapoli­tique du glob­al­isme », dans lequel il fait une radi­ogra­phie détail­lée de la méthodolo­gie Soros et de ses dif­férents champs d’action dans le monde. Pierre-Antoine Plaque­vent a égale­ment mis en ligne sur le site Strate­gi­ka une enquête appro­fondie sur les navires-ONG en Méditerranée.
On ne peut égale­ment pas faire l’impasse sur le tra­vail de recherche que réalise depuis plusieurs années Thibault Ker­lirzin sur George Soros (lire notam­ment « Soros l’impérial » paru en 2019) ain­si que sur le lob­by­ing de nom­breuses ONG auprès de la Com­mis­sion européenne.
Nous nous attarderons aujourd’hui plus par­ti­c­ulière­ment sur le finance­ment revendiqué par l’OSF de 2 organ­i­sa­tions ital­i­ennes : Car­ta Di Roma et le site web Open Migra­tion.
Car­ta di Roma est une asso­ci­a­tion ital­i­enne fondée en décem­bre 2011. Le dernier bilan financier mis en ligne fait appa­raitre que l’Open Soci­ety Foun­da­tions fait par­tie de ses prin­ci­paux financeurs.
L’objectif revendiqué de l’association est de déploy­er et de faire appli­quer dans la pro­fes­sion des jour­nal­istes un code de con­duite sur l’im­mi­gra­tion  appelé « Car­ta di Roma ». Celui-ci con­tient des « bonnes pra­tiques » pour cou­vrir le fait migra­toire, qui passent notam­ment par l’emploi d’un « lex­ique adap­té » sur l’immigration et les minorités.
Le code de con­duite rédigé par Car­ta di Roma a été signé par le Con­seil nation­al ital­ien des jour­nal­istes (CNOG) et la Fédéra­tion nationale de la presse ital­i­enne (FNSI) en juin 2008. Le site de l’association nous apprend que d’autres pays comme la Grèce et la Bul­gar­ie ont adop­té un mécan­isme sim­i­laire afin de « sig­naler les fautes et les dis­crim­i­na­tions dans les médias ».
L’association se tar­gue que « la Direc­trice Générale des Affaires intérieures de la Com­mis­sion européenne a men­tion­né la Car­ta di Roma comme une bonne pra­tique au niveau de l’UE ».
Par­mi ses activ­ités, Car­ta di Roma organ­ise des réu­nions et des for­ma­tions à l’attention des jour­nal­istes et du grand pub­lic. « La for­ma­tion Car­ta di Roma est oblig­a­toire pour toutes les écoles ital­i­ennes de jour­nal­isme ».
Par­mi les pré­con­i­sa­tions con­tenues dans le code de con­duite, on peut citer :
Un édi­to­r­i­al de mem­bres de l’association en donne une illus­tra­tion explicite :
« L’in­va­sion n’est qu’un état d’e­sprit, on le sait bien, les chiffres nous le dis­ent. Mais si ce mot est répété à l’in­fi­ni, il prend forme et devient vrai, il pro­duit de l’anx­iété, il fait peur. Nous avons appris à con­naître le mécan­isme de la peur, depuis au moins quinze ans elle con­di­tionne nos étés à l’an­nonce d’ un mil­lion prêt à quit­ter la Libye ; elle con­di­tionne les cam­pagnes élec­torales cen­trées sur l’im­mi­gra­tion, même si ce n’est pas le sujet du jour. Comme cela s’est pro­duit dans cette cam­pagne élec­torale, qui a com­mencé sans crier gare mais qui s’est immé­di­ate­ment appro­priée “l’ef­fon­drement” du hotspot de Lampe­dusa, qui souf­frait en réal­ité depuis un cer­tain temps même si les poli­tiques ne s’en étaient pas vrai­ment aperçue ».
Peu importe que depuis 2014, l’Italie ait vu arriv­er sur ses côtes plus de 850 350 clan­des­tins selon le décompte réal­isé par le Haut-com­mis­sari­at aux réfugiés de l’ONU. Cha­cun aura com­pris que selon la doxa poli­tique­ment cor­recte, il ne s’agit nulle­ment d’une « inva­sion » mais d’une « crise de l’accueil », les capac­ités d’accueil étant par nature tou­jours insuffisantes.
Dans sa stratégie d’influence, Car­ta di Roma ne se con­tente donc pas de pré­con­i­sa­tions anodines, l’association revendique faire des sig­nale­ments à l’ordre des jour­nal­istes. « Des dizaines de let­tres et de com­mu­niqués de presse ont été envoyés aux agences de presse et aux jour­nal­istes et réal­isa­teurs de l’in­for­ma­tion grand pub­lic, (…) plusieurs procé­dures offi­cielles ont été envoyées à l’Or­dre des jour­nal­istes pour les vio­la­tions du code », peut-on lire sur son site.
Tout cela en pub­liant sur son site des arti­cles résol­u­ment en faveur de l’immigration la plus « ouverte » pos­si­ble, comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel auquel on ne peut être opposé. Un bel exploit.
Dans la con­ti­nu­ité de l’activité de Car­ta di Roma, il est impor­tant de sig­naler le tra­vail réal­isé en 2014 et soutenu par l’Open Soci­ety Foun­da­tions visant à la rédac­tion d’un glos­saire « média-friend­ly » (ami­cal vis-à-vis des médias) sur la migration.
La plate-forme suisse du vivre ‑ensem­ble (….) présente ain­si le tra­vail réalisé :
« L’Alliance des Civil­i­sa­tions-ONU (UNAOC) et Panos Insti­tute Europe ont demandé à un comité sci­en­tifique com­posé de huit organ­i­sa­tions inter­na­tionales et de la société civile tra­vail­lant dans le domaine de la migra­tion (IDMC, la FICR, l’OIT, l’OIM, le HCDH, PICUM, Tdh et le HCR), de rédi­ger la pre­mière ver­sion du glos­saire. Les déf­i­ni­tions établies par ces organ­i­sa­tions ont ensuite été exam­inées par un comité édi­to­r­i­al de pro­fes­sion­nels des médias, spé­cial­isés dans la migra­tion et tra­vail­lant à The Globe and Mail, à The Guardian, à l’Université de Colum­bia et au Syd­ney Morn­ing Her­ald ».
Autre ini­tia­tive financée en Ital­ie par l’Open Soci­ety Foun­da­tions, le site inter­net Open Migra­tion se présente comme appor­tant des infor­ma­tions, de la com­pé­tence et de la con­nais­sance pour informer et faire pren­dre con­science des sujets relat­ifs aux migrants et à la migration.
Si une rubrique inti­t­ulée « Tableaux de bord » con­tient des infor­ma­tions sur l’ampleur de l’immigration en Europe, de nom­breux arti­cles sont résol­u­ment engagés. La seule lec­ture de leur titre est par­lante : « la crim­i­nal­i­sa­tion des étrangers dans les médias », « les dan­gers de la réten­tion admin­is­tra­tive des migrants en Europe », etc.
Faute de mis­es à jour des dif­férentes info­gra­phies, l’internaute aura plus de chances de trou­ver sur le site d’Open Migra­tion des édi­to­ri­aux ou des études uni­ver­si­taires sur la per­cep­tion de l’immigration que des infor­ma­tions chiffrées récentes et sour­cées sur l’immigration.
Les prochains mois nous diront si le nou­veau gou­verne­ment ital­ien dirigé par Geor­gia Mel­oni saura s’affranchir du cadre juridique qui paral­yse toute reprise en main de la poli­tique migra­toire en Ital­ie. Il y a fort à douter que les médias de grand chemin sous influ­ence l’y encouragent.
L’Ojim a réal­isé une brochure numérique sur « George Soros et la société ouverte ». Cette brochure est réservée à nos dona­teurs (vous pou­vez choisir dans une liste la brochure lors du don). Pour tout savoir sur Soros, pour nous aider, vous pou­vez nous soutenir à un moment où l’Ojim est con­vo­qué par la PJ suite à une plainte d’Am­jad Allouchi, jour­nal­iste du Pro­grès de Lyon. Cli­quer ici.
George Soros et la société ouverte
Mots-clefs : Carta Di Roma, George Soros, Italie, Open migration, Open Society Foundations
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