L’escalade s’arrête là. Par médias interposés, le ton était monté entre la mairie de Paris et le Paris Saint-Germain au sujet du Parc des Princes, dont le club souhaite devenir propriétaire. Anne Hidalgo avait catégoriquement refusé d’envisager cette option. Ce mardi, Emmanuel Grégoire a confirmé que l’enceinte n’était pas à vendre lors d’un point presse organisé à l’Hôtel de Ville. Mais face à la menace brandie par Nasser Al-Khelaifi de quitter le Parc, le Premier adjoint à la mairie de Paris a joué la carte de l’apaisement.
« On veut qu’ils restent. Ils veulent rester. Donc on va trouver des solutions », a-t-il affirmé avant d’exposer son optimisme autour du projet d’agrandissement du stade. « Nous voulons trouver les moyens financiers. L’idée est de retrouver un cadre de négociations plus serein et plus direct. Nous souhaitons renouer le dialogue. C’est un sujet d’urgence. »
Epaulé par Pierre Rabadan, adjoint en charge des Sports, Emmanuel Grégoire a notamment salué le plan mis en place par le PSG. « Il y a un projet très avancé, a-t-il précisé. Ce qui nous a été présenté est extrêmement séduisant. »
Si d’après Grégoire, il sera « difficile d’atteindre les 60 000 sièges », pour un stade d’une capacité actuelle de 48 000 places, le PSG est aux manettes sur cette partie du dossier. Alors que ce projet d’agrandissement traîne depuis plus de sept ans, le Premier adjoint d’Hidalgo s’est projeté et a parlé en dates. « On sait faire des contrats longs. Nous avons des propositions à faire pour concilier toutes les parties. Faisons tout pour mener ce projet d’agrandissement le plus vite possible. Si on s’y met bien, en 2028 ou 2029 on aura un match du PSG dans le nouveau Parc. »
Pour parvenir à ses fins, la Ville va ainsi proposer une nouvelle convention d’occupation du domaine public plus longue et qui tiendrait compte des investissements du club dans les travaux.
“On veut qu’ils restent. Ils veulent rester. Donc on va trouver des solutions.” Pierre Rabadan et Emmanuel Grégoire optimistes quant au maintien du PSG dans un Parc des Princes rénové “avant la fin 2030”. #MairiedeParis pic.twitter.com/ko6ok2r6zT
Le feuilleton avait été dynamité fin novembre, lorsque dans un entretien à Bloomberg, Nasser Al-Khelaïfi avait assuré que le club pourrait quitter le Parc des Princes, faute de pouvoir devenir propriétaire du Parc et d’y réaliser des travaux d’agrandissement. La mairie avait considéré comme un affront l’offre de 40 millions d’euros formulé par le club francilien pour acquérir le stade.
Dans les colonnes du Parisien, Anne Hidalgo avait mis un terme aux discussions ce week-end : « Très clairement, le Parc des Princes n’est pas à vendre. » Face à cette fermeté, le PSG avait sèchement répliqué via un porte-parole du club. « Tout le monde est perdant dans la position prise par la maire, avait réagi le club de la capitale. Le Paris Saint-Germain est maintenant obligé de trouver des options alternatives pour relocaliser le club, privant Paris d’un investissement majeur pour son attractivité. Ce n’est pas l’issue que le club, ni ses supporters, espérait. »
Au lieu d’enflammer les relations entre les deux parties, il semblerait que ce coup de pression ait adouci la mairie, désormais prête à avancer main dans la main avec l’écurie parisienne.
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