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Procès du meurtre du policier spadois: « J'ai senti la force du policier au-dessus de moi se relâcher », dit… – lavenir.net

Publié le 06-10-2022 à 14h53
Cyril, le frère d’Yvo Theunissen, accusé d’avoir abattu un policier en service, s’est exprimé jeudi devant la cour d’assises du Limbourg à Tongres. À la suite d’une altercation survenue dans le café dansant Havana à Spa, dans la nuit du 25 au 26 août 2018, Cyril a été sommé de descendre d’un taxi bondé, dans lequel il était monté avec son frère et un ami, et a été immobilisé au sol par le policier Amaury Delrez. “D’après mon ressenti, j’ai directement été plaqué au sol depuis le taxi. Le flic était sur moi et me retenait. Il avait au moins un genou sur moi et était penché vers l’avant. Après le tir, j’ai senti la force se relâcher. J’étais sous le choc. Je me suis demandé ce qu’il se passait”, a témoigné Cyril, âgé de 39 ans.
Le frère cadet de l’accusé a trouvé étrange que des policiers réagissent si violemment alors qu’il avait seulement tiré les dreadlocks de quelqu’un sur la piste de danse, au Havana. “Mais vous n’étiez pas au courant que la police avait été appelée pour un incident avec une personne armée”, a complété le président de la cour d’assises Dirk Thys. Aux abords du café, l’accusé Yvo Theunissen avait déjà sorti son arme, cachée derrière la ceinture de son pantalon. Les deux frères et leur ami Mark ont dès lors été mis dehors. Ils se sont ensuite dirigés vers l’avenue Reine Astrid afin de trouver un taxi pour retourner au camping, où ils logeaient le temps du Grand Prix de F1 de Spa-Francorchamps. “Je me doutais bien que la police avait été appelée après l’incident au Havana mais nous voulions retourner au plus vite au camping”, a déclaré Cyril, à la barre.
“Les deux policiers n’ont rien dit et ne nous ont pas demandé de sortir. Je n’ai pas ouvert la porte du taxi. J’ai été durement plaqué au sol. J’ai juste coopéré. J’ai trouvé étrange qu’ils réagissent de la sorte. Je n’ai pas vu l’arme des policiers. Et je n’ai pas vu Yvo sortir du véhicule. Soudain, il y a ce coup de feu et j’ai senti que l’agent glissait sur moi. J’étais sous le choc. J’ai directement compris que l’agent n’allait pas bien. Et c’est là que j’ai vu Yvo avec une arme à la main. Il a alors tiré en direction de l’autre policier. J’ai réfléchi à deux fois. Je lui ai dit d’arrêter. Puis, j’ai immédiatement pensé à ma femme et mes enfants qui nous attendaient au camping. Je devais leur dire ce qu’il s’était passé pour qu’ils partent le plus rapidement possible dans le cas où je me faisais arrêter”, a indiqué Cyril.
“Avez-vous immédiatement compris qu’Yvo pouvait être la seule personne à avoir tiré ?”, a demandé à Cyril le président de la cour. Un bref silence a suivi. “Si vous devez faire une supposition, c’est une supposition”, a-t-il répondu. D’après Cyril, son frère a réagi en tirant si violemment sur la police pour deux raisons. “Premièrement, parce que la police nous a approchés de manière agressive et deuxièmement, parce qu’Yvo voulait assumer son rôle de protecteur”, a expliqué le trentenaire.
“Je lui rends visite chaque semaine en prison. Il trouve que ce qui s’est passé est terrible, tout comme moi et notre famille. Je remarque qu’il a maintenant du temps pour y réfléchir et qu’il est en train de comprendre qu’il doit changer de vie. En une fraction de seconde, il a pris une très mauvaise décision”, a-t-il encore déclaré avant d’exprimer ses condoléances à toutes les personnes impliquées dans cette affaire. “J’espère un procès équitable et qu’il reçoive la punition qu’il mérite. Ce n’est pas un monstre”, a-t-il encore souligné. L’accusé, Yvo Theunissen, a regardé le sol pendant l’entièreté du témoignage de son frère.

La mère de l’accusé espère que le jury prendra une « décision juste » à l’égard de son fils

Quant à la mère de l’accusé, Marie-Josée, âgée de 77 ans, a dit espérer que les six femmes et six hommes composant le jury de la cour d’assises du Limbourg à Tongres prendraient une décision juste à l’égard de son fils, Yvo Theunissen. “Depuis les événements survenus en 2018, la vie n’a plus de sens pour notre famille. Je ne suis plus joyeuse”, a confié la septuagénaire, qui a exprimé ses condoléances aux proches de la victime. “Je ne savais pas qu’il avait une arme. J’ai une peur bleue des armes à feu”, a encore déclaré la mère de l’accusé, qui a dû s’asseoir sur une chaise pour témoigner en raison de son état de santé. “Ces derniers mois, j’ai remarqué qu’il n’allait pas bien et je voulais en parler avec lui mais cette discussion n’a jamais eu lieu”, a-t-elle dit, ajoutant que son fils consommait de la drogue depuis l’âge de 15 ans et souffrait de sentiments dépressifs depuis plusieurs années. La mère d’Yvo l’a décrit comme quelqu’un d’attentionné, gentil, sociable et serviable et jusqu’alors “jamais violent”.

Le père de l’accusé aurait rendu l’arme s’il avait su que son fils en possédait une

Après le témoignage de sa femme, le père de l’accusé est venu s’exprimer jeudi à la barre, devant les assises du Limbourg à Tongres, où a lieu depuis lundi le procès d’Yvo Theunissen. Ce dernier est accusé d’avoir tué par balle, en août 2018, le policier spadois Amaury Delrez. Âgé de 74 ans, le père d’Yvo, Paul, a indiqué qu’il ne tolérait pas les armes à feu. “Si j’avais su qu’Yvo possédait une arme, je l’aurais immédiatement rendue”, a-t-il ainsi déclaré, expliquant avoir par le passé échappé à des coups de feu après une agression dans un camping-car. Tout comme sa femme, il espère que le jury prendra une décision juste.
Dans la foulée des tirs, Yvo Theunissen avait appelé sa famille pour la prévenir de ce qu’il s’était passé. Son père avait alors décidé d’aller à sa recherche, avant même le retour de son frère, Cyril, au camping où ils résidaient le temps du Grand Prix de F1 de Spa-Francorchamps. “Mais, je ne l’ai pas retrouvé”, a-t-il déploré.
L’avocat Dimitri de Béco, qui représente la femme et les trois enfants d’Amaury Delrez, lui a demandé si Yvo l’avait chargé de faire disparaître l’arme utilisée ou de la cacher. “Je peux vous l’assurer: je n’ai eu aucun contact avec lui cette nuit-là. Je ne sais pas où est passée cette arme”, a répondu le septuagénaire, qui ne tarissait pas d’éloges au sujet de son fils. “Yvo est un garçon bienveillant. Il a toujours pris soin de nous”, a-t-il souligné.
Tout au long des témoignages de sa famille, l’accusé Yvo Theunissen regardait à terre et cachait ses émotions. Il était très agité sur sa chaise.
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