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La chute des prix des matières premières pose problème à Pyongyang. Le régime de Kim Jong-un est très dépendant de ses exportations de matières premières, l’un des rares secteurs à lui permettre d’obtenir légalement des devises étrangères. Le sous-sol nord-coréen est en effet très riche.
De notre correspondant à Séoul
La Corée du Nord est assise sur un véritable tas d’or : elle possède de nombreuses mines de charbon, elle aurait la deuxième réserve de magnésite au monde, son sous-sol regorge d’or, de cuivre, de molybdène, de tungstène. Les experts estiment aussi que la Corée du Nord possède l’un des plus grands gisements de « terres rares » de la planète. Ces « terres rares » entrent dans la fabrication de composants high tech, tels que semi-conducteurs, panneaux solaires, smartphones, etc. La Corée du Sud évalue à 2 800 milliards d’euros la valeur des ressources naturelles de son voisin nord-coréen.
Un sous-sol nord-coréen fournisseur de devises
Ces matières premières sont devenues l’une des principales sources de devises d’une Corée du Nord, accablée de sanctions. Leur commerce est légal, contrairement à la vente d’armes, de drogues ou de fausse monnaie, des activités auxquelles Pyongyang est accusé de se livrer. Autre avantage, et non des moindres pour la dictature de Kim Jong-un : l’exploitation de son sous-sol permet de s’enrichir sans avoir besoin de réformer ses institutions, son économie, et son système social. Il n’y a pas de risques politiques.
La Chine réduit sa consommation de charbon
Le principal client de la Corée du Nord est la Chine. Selon le quotidien sud-coréen Dong-A Ilbo, plus de 97% des exportations nord-coréennes, en majorité du charbon et du minerai de fer, partent chez le voisin chinois. Et c’est là que les ennuis commencent. Le quotidien prévoit une crise économique au Nord en raison des récents efforts de la Chine pour réduire sa pollution atmosphérique. Des efforts qui se traduisent par une réduction drastique de sa consommation de charbon.
Pékin a commencé à refusé du charbon nord-coréen, au motif que celui-ci ne satisfaisait pas à ses nouvelles normes anti-pollution. A cela s’ajoute la chute des prix mondiaux : selon un expert cité par le quotidien The Guardian, les prix du charbon et du minerai de fer nord-coréens vendus à la Chine ont chuté respectivement de 26% et de 35%, entre 2011 et l’année dernière. Ce sont de graves motifs d’inquiétude pour le « grand leader » Kim Jong-un, qui a besoin de devises pour financer son armée et son programme nucléaire et qui veut s’assurer la loyauté de sa population en améliorant l’économie.
La Russie lorgne sur les ressources naturelles de la Corée du Nord
En réaction, la Corée du Nord accroit et diversifie l’exploitation de ses ressources. Elle bénéficie pour cela d’investissements massifs de plusieurs entreprises chinoises, qui l’aident à moderniser ses mines et ce, malgré les risques de voir ces investissements être un jour confisqués par le régime. De récentes photos satellites montrent aussi que la Corée du Nord a agrandi une mine à ciel ouvert de molybdène, située tout près de la frontière chinoise. En 2013, elle a construit juste à côté une usine de traitement de ce métal.
Ces riches ressources naturelles attisent d’ailleurs la convoitise de la Russie : Moscou a entamé un net rapprochement avec Pyongyang, et a promis l’année dernière de reconstruire les réseaux ferroviaires délabrés de la Corée du Nord en échange de matières premières. Tout cela ne fait donc pas vraiment les affaires de l’Occident, qui espère toujours faire pression sur le régime en l’asphyxiant économiquement via les sanctions.
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